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Le passager

Couverture du livre « Le passager » de William Cliff aux éditions Rocher
  • Date de parution :
  • Editeur : Rocher
  • EAN : 9782268045009
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Le passager, fasciné par ce qui se passe à nos portes et dont personne ne semble se soucier, entreprend de voir par lui-même les choses depuis l'intérieur des terres de la défunte République démocratique allemande aux prises avec la nouvelle " unification sacrée " et nous en rend compte pas à... Voir plus

Le passager, fasciné par ce qui se passe à nos portes et dont personne ne semble se soucier, entreprend de voir par lui-même les choses depuis l'intérieur des terres de la défunte République démocratique allemande aux prises avec la nouvelle " unification sacrée " et nous en rend compte pas à pas.
William Cliff, poète qui tout au long de son oeuvre a arpenté et interrogé inlassablement le monde, nous donne ici, après La Sainte Famille, son deuxième roman, issu d'une longue errance au coeur des anciennes terres de l'Est. " Un train pour Rostock était à quai. La machine, de fabrication soviétique, vrombissait sourdement. L'on siffla le départ. Le moteur à mazout se mit à gronder à toute force et entraîna le convoi vers l'ancienne Allemagne de l'Est.
" J'essayais de voir l'endroit où le train franchit l'ancienne frontière. N'était-ce pas ici ? Où tout à coup le paysage n'offre plus rien qu'une grande lande ? Ici sans doute se dressaient les fameux miradors. Et ces longs poteaux de bois, tous les mêmes, avec une laide lampe à leur sommet couverte d'un disque noir, oui, je les reconnais, pour les avoir déjà vus jadis en allant à Berlin. Nous roulons sur le réseau de la ci-devant Deutsche Reichsbahn, on le remarque aux gares, aux signaux, à toute la pauvreté, toute la vétusté, la laideur du matériel et des maisons.
Le paysage lui-même semble imprégné de quelque chose de triste, de négligé, d'irrémédiable. " "Les croupes lacustres de la Baltique", lit-on sur les atlas. En effet, nous n'avons plus ici la grande plaine alluvionnaire de la mer du Nord mais des renflements couverts de bouleaux et d'herbes sauvages ; la terre, dans ses commotions, quand elle fit la fosse qui s'appelle aujourd'hui la mer Baltique, a laissé des restes de ses mouvements : ces croupes, et aussi ces lacs nombreux, qui donnent quelque variété au paysage.
" Le train s'arrête dans des villes aux noms tout à fait inconnus, villes qui, vues du train, font mal au coeur, et dont on a peine à imaginer quelle vie a été la leur pendant tout ce long temps, les longues quarante années de ce régime. "

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