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Le grand saut

Couverture du livre « Le grand saut » de Renaud Dely aux éditions Lattes
  • Date de parution :
  • Editeur : Lattes
  • EAN : 9782709668477
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Jeux olympiques de Los Angeles, 8 août 1984. Un jeune homme aux boucles brunes court à petites foulées, sa perche à la main.
À des milliers de kilomètres, en pleine nuit, un enfant est planté devant son poste de télévision. Il regarde Pierre Quinon qui s'envole, décroche la médaille d'or du... Voir plus

Jeux olympiques de Los Angeles, 8 août 1984. Un jeune homme aux boucles brunes court à petites foulées, sa perche à la main.
À des milliers de kilomètres, en pleine nuit, un enfant est planté devant son poste de télévision. Il regarde Pierre Quinon qui s'envole, décroche la médaille d'or du saut à la perche. La prouesse lui fait oublier, un instant, le souffle court de sa mère dans la chambre à côté.
Pourtant...
Malgré une jeunesse assombrie, l'enfant construira sa vie. En dépit d'une jeunesse lumineuse, Pierre Quinon écourtera la sienne. Il se défenestre le 17 août 2011, miroir inversé du saut qui l'a sacré dieu de l'Olympe.
Deux trajectoires, deux existences, racontées par la mémoire du coeur.

Finaliste Prix Jules Rimet 2021 Sélection Grand Prix Sport & Littérature 2021 « Un magnifique récit littéraire. » Livres Hebdo « Entre la lumière entrevue sur un perchiste qui ne sut jamais redescendre de ses hauteurs et les ombres envahissantes d'une mère qui glisse vers la disparition, Renaud Dély trouve toujours le ton juste, infiniment pudique. » Le Point « Un livre puissant et troublant. » Vanity Fair « Aussi intime que passionné. » Aujourd'hui en France

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Avis (2)

  • Un roman qui nous propose deux trajectoires : deux destins, l'un extraordinaire, l'autre ordinaire. Et nous montre à quel point les deux sont similaires, malgré leurs schémas inversés. Un mal-être qui ronge, qui détruit, qui renvoie à la question du sens de la vie.

    "Mais le jeu est éphémère,...
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    Un roman qui nous propose deux trajectoires : deux destins, l'un extraordinaire, l'autre ordinaire. Et nous montre à quel point les deux sont similaires, malgré leurs schémas inversés. Un mal-être qui ronge, qui détruit, qui renvoie à la question du sens de la vie.

    "Mais le jeu est éphémère, l’amusement volage. La joie a tôt fait de s’évanouir. Alors tout ça pour quoi ? Cinq à dix secondes d’un bonheur fou, immense, inexploré, au moment où on lui passe la médaille d’or olympique autour du cou."
    Beaucoup d'influences : celle de Nicola de Staël par exemple, qui s'est également suicidé à l'âge de 41 ans, des existences vécues par procuration, des quêtes métaphysiques.

    "Nicolas de Staël a peint toute la nuit du 15 au 16 mars 1955. Cette nuit‑là, il a détruit autant de toiles qu’il en a créées. Au matin, l’artiste préféré de Pierre s’est jeté de la terrasse de son immeuble à Antibes. Il avait quarante et un ans."
    "Pierre sait tout de ce peintre frénétique, qui œuvre toujours au bord de l’abîme."
    Une recherche de sensations fortes jusqu'au danger de mort : à la suite de la recherche du dépassement au saut à la perche, la moto, le vélo, la peinture pour toujours aller au bout de ses forces...

    "Champion olympique ! Le titre ressuscite les mythes de l’Antiquité. Athènes, Philippidès, le porteur de bonnes nouvelles qui s’écroule en arrivant de Marathon, les courses de chars qui s’achèvent dans le sang. À l’époque, l’exploit est une question de vie ou de mort."
    Le dépassement de soi, la création, la gloire, ne sont jamais loin des gouffres...
    Un très bel hommage et une méditation sur ce qui finalement a vraiment de l'importance. Échec, succès, qui peut le dire au bout du compte ? C'est quoi réussir, s'accomplir, aller au bout de ses rêves ? Ou renoncer ?

    Un texte puissant, terrible, beau. À ne pas manquer.

    #Legrandsaut #NetGalleyFrance

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  • Jeux Olympiques de Los Angeles, 8 août 1984. Pierre Quinon s’élance pour battre ce qui sera le record du monde de saut à la perche. De l’autre coté de l’océan, à Paris, un enfant l’observe et adule les prouesses du médaillé d’or. Cet athlète est son héros, un exutoire au quotidien sombre, celui...
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    Jeux Olympiques de Los Angeles, 8 août 1984. Pierre Quinon s’élance pour battre ce qui sera le record du monde de saut à la perche. De l’autre coté de l’océan, à Paris, un enfant l’observe et adule les prouesses du médaillé d’or. Cet athlète est son héros, un exutoire au quotidien sombre, celui de l’enfant qui s’effrite trop tôt pour faire face aux problématiques du monde adulte.

    Le grand saut sortait de mes habitudes de lectrice et même de journaliste n’étant pas tous les jours exposée aux écrits sportifs. Mais j’étais certaine d’une chose, en cette rentrée littéraire 2021, ce livre se démarquait par son sujet. Ici, vous le comprendrez dès les premières pages, la biographie et la narration se mêlent pour donner vie à ces deux destins, celui de l’athlète et l’enfant que tout semble opposer aux premiers abords. L’avancée de la lecture entraîne pourtant de nombreuses similitudes avouées entre les lignes qui stimulent la réflexion du lecteur.

    Pierre Quinon est illustré avec brio sous les traits de l’athlète brillant, mais également sous ceux de l’homme dans son intimité, taiseux, passionné, émotif, ayant un goût prononcé pour le risque. Un besoin constant de jouer avec les limites de la vie comme une perspective prédéfinie à son suicide le 17 août 2011. Mais il y a aussi cet enfant, gâté par le matérialisme ambiant du XVIème arrondissement tout en étant exposé à une parentalité toxique. A travers ses yeux, l’amour du sport prend tout son sens, sa beauté, et cette admiration indicible qui guette les passionnés dès le plus jeune âge. Mais c’est aussi une porte de sortie, une trêve dans l’existence. Cette trêve au doute, les deux hommes la recherchent.

    Ces destins liés sont très appréciables tant rien ne semble d’abord les rapprocher. L’écriture sombre de Renaud Dély permet de mettre l’accent sur des émotions toujours subtiles à illustrer : la déception, l’angoisse, les questionnements incessants, et le doute. Cela touche et l’on peut en réalité comprendre, parfois, la triste destinée de l’athlète. Ce « grand saut » comme le mentionne l’auteur. Ce roman est un bel hommage à Pierre Quinon qui illustre l’homme dans toute sa complexité sans s’en tenir à l’exploit sportif et aux informations de surface. Il y a une réelle recherche derrière tout cela et il faut avouer que l’on retrouve bien l’œil du journaliste et son souci du détail.

    Je ne peux pas dire que ce roman restera un inoubliable me concernant, ne me sentant jamais totalement éprise par les récits biographiques, mais il n’en est pas moins une ode à l’amour du sport, tant par le prisme de l’athlète que celui du supporter. Le fil conducteur d’une passion enivrante dont les exploits, comme celui de Pierre Quinon, ne sont jamais réellement oubliés.

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