« - Deux mots suffisent à tout éclaircir, madame, dit Fraisier. Monsieur le président est le seul et unique héritier au troisième degré de monsieur Pons. Monsieur Pons est très malade, il va tester, s'il ne l'a déjà fait, en faveur d'un Allemand, son ami, nommé Schmucke, et l'importance de sa succession sera de plus de sept cent mille francs...
- Si cela est, se dit à elle-même la présidente foudroyée par la possibilité de ce chiffre, j'ai fait une grande faute en me brouillant avec lui, en l'accablant.
- Non, madame, car sans cette rupture il serait gai comme un pinson, et vivrait plus longtemps que vous, que monsieur le président et que moi... La Providence a ses voies, ne les sondons pas ! »
Ce classique que j'avais laissé après quelques pages il y a quelques années a eu une seconde chance, et, soit moment plus adéquat, meilleure disposition d'esprit, j'ai été intéressée par la lecture de ce roman issu de la série des parents pauvres. Même si le début est un peu lent, comme souvent chez Balzac, qui prend le temps d'installer son histoire, les premières pages sont un descriptif, un peu comme dans La peau de chagrin, de la musique, et des tableaux de la collection de Sylvain Pons, grand amateur d'art. Si on poursuit la lecture, on redécouvre les thématiques chères à Balzac, comme la cupidité, mais aussi les sentiments humains, et ici il est question d'amitié et d'humilité, incarnées par l'ami de Pons, Schmucke. Ce n'est pas mon préféré de Balzac, mais je suis ravie de l'avoir complété à la longue liste des classiques à lire.
Superbe livre !
C'est l'histoire d'un pauvre bougre amateur d'art qui réunit une impressionnante collection. Pique assiette, il finit rejeté de tous, à l'exception d'un brave type resté son ami.
Quand il se retrouve à l'article de la mort, tous ceux qui l'avaient mis de côté rivalisent de cupidité et de bassesse pour s'approprier ses trésors.
Dans la lignée du Père Goriot.
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