Voilà qui donne envie de relire toute l'œuvre de l'auteur de "La Comédie humaine" !
Voilà qui donne envie de relire toute l'œuvre de l'auteur de "La Comédie humaine" !
Si les Lisboètes chantent tristement leur saudade, les Stambouliotes s’adonnent parfois au « hüzün ». Ce qui nourrit cette « mélancolie du Bosphore » : un mélange complexe alliant la nostalgie de l’empire ottoman, la schizophrénie d’une ville à cheval sur deux continents et l’agitation politico-sociale des quarante dernières années.
Un polar historique, écrit au scalpel, et qui ne ressemble en rien aux bouquins du genre. Il n'y a d'ailleurs pas d'enquêteur, uniquement des conspirateurs et des accusateurs. On ne sait s'il s'agit de l'histoire romancée ou un récit qui reflète la réalité historique.
Certains en parlent comme du premier polar français. Je n'en sais rien et ne suis pas une grande lectrice de ce genre. Mais là c'est Balzac, avec des personnages portant haut leur honneur au détriment de leur vie, durant une époque bancale entre le Consulat et l'Empire.
En bref c'est l'histoire d'un complot politique qui se déroule en province avec des acteurs majeurs de l'Histoire en arrière-plan, comme Fouché, Talleyrand, et Napoléon. Et avec le talent de l'auteur nous naviguons aussi dans les moeurs et préjugés de l'époque, notamment sur la justice.
« Les moeurs sont souvent plus cruelles que les lois. Les moeurs c'est les hommes ; mais la loi c'est la raison d'un pays. Les moeurs qui n'ont pas souvent de raison l'emportent sur la loi »
Ce qu'il nous décrit de la justice est toujours d'actualité quand le procès se fait dans la presse et les cafés.
J'adore Balzac. Les faits se déroulent durant une époque qui nous semble lointaine, et un peu obscure puisque la Révolution n'avait pas fini de s'enraciner dans l'esprit français. Mais l'auteur a un tel talent pour décrire les caractères, qu'il nous les rend palpables. Il nous dépeint les sentiments les plus vils comme les plus beaux de la nature humaine avec des images qui restent vivaces dans nos esprits.
Nous ne sommes en rien un lecteur omniscient ce qui rend la lecture passionnante dans cette affaire indéchiffrable au premier abord. Nous évoluons dans le noir et nous sommes plongé dans les passions radicales d'une époque peu éloignée de la Révolution où l'on coupait les têtes comme l'on débitait du petit bois. « Il faut avoir cent fois raison pour ne pas voir tort »
ce bon vieux Balzac ! que de détails dans cette écriture
cette aventure se lit facilement
dés le 1er chapiter, on se retouve au 19eme siècle, on est trés vite dans le bain
malheureux en amour le colonel !
Paris pendant la Restauration (le règne de Louis XVIII) . L'histoire débute avec une description plutôt répugnante du quartier du Val-de-Grâce et de la Maison Vauquer, une pension parisienne. On y trouve Eugène de Rastignac (jeune étudiant en droit) - Vautrin (plutôt rustre et grossier) – un retraité surnommé le père Goriot (quand il était arrivé dans cette maison, il était riche et intéressait plutôt la veuve Vauquer et puis…). C'est d'ailleurs elle, cette médisante, qui lui a sonné ce surnom au lieu de son vrai nom : « M. Goriot ». Il devient ainsi le souffre-douleur de la pension, ce qui n'est pas arrangé par son caractère taciturne.
Mais le héros de ce roman est Rastignac qui rêve de s'intégrer dans la haute société. Dans une soirée, il rencontre Anastasie de Restaud (en fait la fille aînée du Père Goriot, mais il l'ignore). C'est la vicomtesse de Bauséant qui lui apprend la vérité et qui décide de l'aider. Elle lui conseille de se rapprocher de la seconde fille de Goriot, Delphine de Nucingen.
On voit que le père Goriot éprouve un grand amour envers ses filles et c'est pour elles qu'il a perdu sa fortune.
Un peu plus tard, les pensionnaires apprennent que Vautrin, ou Jacques Collin de son vrai nom, est en réalité un maître criminel surnommé « Trompe-la-Mort.
A présent, et croyant bien avoir vu un grand nombre de chroniques (pas encore lues vu le nombre), je trouve préférable de terminer la mienne.
Je vais seulement dire que « le Père Goriot » fait partie de «La Comédie Humaine », une oeuvre littéraire unique en genre, avec des liens entre les ouvrages.
Honoré de Balzac a dédié ce livre : « Au grand et illustre Geoffroy Saint-Hilaire ».
Ce livre, cette nouvelle, est une réflexion sur l’Art. Un jeune artiste, Nicolas Poussin, est fasciné par la maîtrise d’un vieux maître : sa technique apporte de la vie, de la profondeur au tableau comme il n’en avait jamais vu avant. À cet instant, il ne contemple que les merveilleuses corrections que le vieux maître Frenhofer apporte au tableau de Porbus. La couleur, c’est ce qui donne la vie au tableau et l’on comprend que c’est la définition que se fait Balzac sur l’Art : rendre vie et non copier. La copie n’a aucune valeur en soi, il faut « animer ». Le vieux maître apparaît ainsi dans la pleine maîtrise de son Art. Mais s’en suit une seconde partie : Frenhofer serait sur le point de finir le chef d’oeuvre, Son chef d’oeuvre. Il apparaît alors soucieux, angoissé de ne pas trouver le modèle qui lui permettrait de terminer son œuvre. Nicolas Poussin, en échange de pouvoir voir son tableau, lui offre sa très belle petite amie comme modèle. À la stupeur de Poussin et de Porbus, le chef d’oeuvre se trouve être un amoncellement de couleurs, sans dessin, où il n’y a rien de représenté excepté un pied superbement peint ; tandis que Frenhofer s’extasie devant sa production. Ce dernier réalisant le peu d’intérêt que son tableau suscite chez les deux jeunes peintres, brûle le soir même toutes ses œuvres et meurt. La question qui semble se poser est : est-ce que les créations artistiques appartiennent à l’artiste qui les crée ? Ne doit-il pas avoir l’humilité de les laisser vivre malgré lui ? Ainsi en voulant réaliser un chef d’oeuvre parfait, ce n’est plus l’oeuvre qui compte, ou l’élan créateur de l’artiste mais c’est bien plutôt son orgueil, sa gloire qu’il recherche. La conséquence : l’élan créateur, l'énergie créatrice disparaissent et il ne reste plus rien (il n’y a plus d’oeuvre, il reste le désespoir).
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