L'autrice de "Radium Girls" partage avec vous ses lectures les plus mémorables
L'autrice de "Radium Girls" partage avec vous ses lectures les plus mémorables
Un roman-documentaire fleuve, 677 pages tout de même dans la version folio, à lire absolument par toutes les femmes, tous les hommes, tous les soignants ! Un livre précieux et précis, d'une belle humanité et d'une intelligence rare. Un régal.
La voix de soliste de ce « chœur des femmes » est tenue par Jean (prononcez « Djinn »), interne des hôpitaux, major de promo, sur le point de terminer son internat. Son but : obtenir un poste de chef de clinique dans le meilleur service de chirurgie gynécologique de France. Mais avant d’atteindre ce Graal, on lui impose, pour valider son internat, d’aller passer six mois dans une obscure unité de « Médecine de la Femme », dirigé par le controversé Dr Karma. Jean ne voit pas autrement ces six mois que comme un purgatoire, puisque dans cette unité, on passe le temps à faire tout ce qu’elle déteste – elle qui ne veut que se consacrer à la chirurgie « pour opérer, réparer et reconstruire le corps féminin » –, à savoir écouter les femmes parler d’elles-mêmes et de leurs problèmes. Entre cette jeune femme arrogante, agressive et dotée d’un fameux complexe de supériorité, et le Dr Karma, auquel la rumeur prête tous les vices, la confrontation semble inévitable.
Mais le sujet de ce roman n’est pas seulement le récit de la rencontre et du choc des idées entre ces deux personnes, c’est avant tout la mise en lumière de l’opposition frontale entre deux conceptions de la médecine gynécologique. D’un côté (majoritaire), il y a les actes : prescriptions pléthoriques de médicaments, d’analyses, d’examens invasifs voire non sollicités, tout cela « pour le bien des femmes », mais sans qu’on ait réellement pris la peine de les écouter, de les informer, de demander et d’obtenir leur consentement éclairé, bref, sans qu’on songe à se préoccuper de leur bien-être physique et psychologique, comme si, après tout (air connu), les femmes n’étaient pas les mieux placées pour savoir ce qui se passe dans leur corps et ce dont elles ont besoin ou envie. De l’autre côté, il y a la parole, celle des patientes, que de trop rares médecins prennent le temps de faire advenir (parce qu’un problème peut en cacher un autre), d’écouter et surtout (surtout!) de s’abstenir de juger ; et puis la parole de ces mêmes médecins qui informent, conseillent, proposent des alternatives, accompagnent, tout en évitant les examens médicaux superflus. En un mot : ceux qui respectent l’humanité de leurs patientes.
Alors certes on peut reprocher à ce roman quelques longueurs et un côté trop manichéen ou caricatural, mais question contenu, tout est bon à prendre. « Le chœur des femmes » se lit comme un page-turner, parfois poignant, souvent révoltant ou écœurant, qui provoque colère à l’égard des uns et admiration à l’égard des autres. Bien qu’écrit en 2009, il semble malheureusement toujours d’actualité, à en lire les nombreux articles et blogs sur les violences gynécologiques et obstétricales.
Lecture à prescrire donc à tous les gynécos (y compris les femmes) et médecins en général, comme une piqûre de rappel que leur travail consiste à soigner dans le respect de l’intégrité et de la dignité de leurs patient.e.s.
A lire et offrir par/à toutes et tous, pour (re)prendre conscience-affirmer-répéter-insister-marteler-revendiquer que le corps des femmes leur appartient, et que leurs voix méritent d’être entendues.
On peut dire que ça commence fort !.. avec les propos sexistes et méprisants d'un gros connard d'interne arrogant et imbus de sa personne ! Une vraie caricature de macho doublé d'un misanthrope.
Et là, je me suis aussitôt dit "j'espère que ça n'existe pas des médecins comme ça !", même si je sais bien que les abrutis se trouvent dans toutes les strates de la société . C'est bien dommage d'en trouver en gynécologie.
Heureusement il y a Karma ! Kar-ma ‼
Mais rapidement, c'est le choc !!! Une révélation à vous provoquer un gros bug de cerveau !
Mais comment faire pour parler d'un livre dont on ne peut rien dire pratiquement dès le départ, au risque de divulguer des choses qu'on doit taire ???
En fait c'est bizarre. Dès les premières pages on constate qu'il y a chez Jean un mépris et une haine terrible envers les femmes. Et je me suis dit que ça venait forcément de quelque part, qu'il y avait une blessure derrière tout ça et j'ai eu hâte d'en savoir plus. Par ailleurs j'ai trouvé passionnant tous ces chapitres qui abordent les différents éléments de la gynécologie et la façon dont souvent les femmes sont considérées et traitées, assez mal parfois il faut bien le dire. C'est vrai qu'avec certains médecins c'est limite… il existe d'ailleurs des comptes Instagram qui témoignent de choses qui ont choqué et ou blessé des femmes lors de consultations, entre autre les violences gynécologiques.
Et donc j'ai trouvé ça très intéressant de suivre les pensées - toxiques - de Jean au fil des consultations en opposition à la bienveillance du docteur Karma.
Au fond ce roman traite de tellement de choses ! de psychologie entre autre, du déni, de ce qu'on laisse paraître, de ce qu'on veut bien dire plutôt qu'avouer ses vraies raisons et motivations, de la façon détournée bien souvent d'arriver là où on veut aller, de toutes les pudeurs du langage parce qu'on n'ose pas, et surtout ces façons de ne pas dire les choses…
J'ai envie de dire merci à l'auteur d'avoir écrit ce livre parce qu'il ouvre des portes. Il parle des femmes, de toutes les femmes. Il parle des bébés femmes, en devenir à qui parfois certains médecins, par bêtise ou arrogance, cassent les pattes, brisent les ailes, piétinent leur dignité, les humilient.
Mais il nous montre que les médecins empathiques sont aussi le réceptacle de nos douleurs morales, et que ça doit être pesant pour eux à la longue. Mais par bonheur ils existent !
Heureusement qu'il y a des médecins bienveillants et humbles.
Dans ce roman, différents cas de figure sont recensés, et sans doute que la plupart des femmes, en lisant ça, vont revivre certaines choses pas agréables.
Les personnages haut en couleur sont tous plus passionnants les uns que les autres et on n'a pas d'autres choix que de s'impliquer et de s'y attacher, ou d'en détester certains parfois.
Ce livre devrait être lu par tout le monde !
Par les femmes qui se sentiraient enfin comprises et pas forcément jugées.
Par les hommes qui auraient peut-être parfois un peu plus d'empathie et de compréhension envers nous.
Par les médecins, les désagréables bien sûr, qui arrêteraient de nous prendre pour des bout de barbaque geignards et sans sensibilité… et qui oublient parfois qu'à chaque fois qu'une femme se retrouve avec une grossesse non désirée, il y a un homme qui a sa part de responsabilité, mais qui hélas, de temps à autre, s'en lave les mains.
C'est à se demander si tous les médecins ont bien compris le serment d'Hippocrate.
Ce livre ouvre les yeux, il devrait être remboursé par la sécu, parce qu'il fait du bien, d'autant qu'il est écrit par un homme !
En refermant ce livre, je le suis dit "waouhhh quelle histoire et que d'émotions !"
J'aurais voulu rester avec tous ces personnages, et comme j'ai découvert qu'il y a une suite, j'ai eu envie de m'y plonger tout de suite ! Hélas je ne l'ai pas… pas encore !
On ne peut pas raconter l'histoire sans révéler la fin, et ça serait dommage! Un roman dans l'intimité de femmes femmes: il faut le lire absolument.
A offrir et à s offrir pour une ode à la féminité et l intimité.
L’auteur nous plonge dans un service gynécologique, au plus proche des femmes. En filigrane, il traite d’un sujet plus important dont je ne peux vous parler au risque de révéler le secret de Jean, son interne misogyne, qui va révéler son véritable don pour écouter les femmes et les soigner.
Je comprends l’engouement pour ce roman, dans l’ensemble, très intéressant et très instructif sur de nombreux points. Il y a une grande bienveillance envers les femmes, leurs maux et leurs corps. Néanmoins, même si la lecture a été plaisante, j’y mettrai quelques bémols. Des longueurs, certains passages à l’eau de rose (voire « cucul la praline ») et une fin assez rocambolesque, quoique émouvante !
Un livre que je vous recommande néanmoins pour ses qualités humanistes.
J'ai rencontré ce livre au festival de Namur.
La lecture était à 2 voix, celle de Martin Winckler lui même et Mélanie Doutey.
Alors quand j'ai constaté que le livre audio était lu par Mélanie. Aucun doute, je devais me lancer dans la lecture intégrale.
Quel régal !!! La voix de Mélanie associé au raisonnement fin et aiguisé de Martin
Je ne sais comment parler de ce roman que j'ai dévoré malgré l'objet livre qui n'avait rien pour rendre la lecture confortable.
Dans le choeur des femmes, on découvre via Jean, interne en chirurgie gynécologique, le service de médecine des femmes du Dr Karma. Loin des bistouris et de la gloire, ce service est dénigré et met la parole au coeur des consultations.
On découvre tout un panel d'histoires de femmes, des petites interrogations au grands drames, de devenir femme à la ménopause, de la contraception au problème de genre…
Jean est un cliché de médecin qui croit tout savoir et part du principe que seuls les symptômes comptent. L'évolution de ce personnage est vraiment chouette et on ne peut que souhaiter qu'il y ait plus de Dr Karma et d'internes qui se convertissent à sa façon d'envisager la médecine.
Bien qu'à certains moments j'étais aussi blasée que Jean face à certains récits de femmes, j'ai adoré la construction du récit et la variété des thèmes abordés et traité avec bienveillance envers le patient et rage face aux maltraitances que certains médecins font subir. C'est dur, c'est beau et à mettre entre toutes les mains.
Je vais me le procurer en poche pour l'avoir dans ma bibliothèque.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
En 2024, ces auteurs et autrices nous émerveillent plus que jamais !
Des livres documentaires passionnants et ludiques pour les 7 à 11 ans
Ce road-movie intimiste est l'une des BD à ne pas manquer en cette rentrée
Découvrez 5 romans en format poche et tentez de les gagner...