Quand on propose à l'embaumeur de participer à un projet de plastination, il faut s'attendre à un refus.
Un défunt, ça se respecte, ça n'exhibe pas !
Le souci c'est que dans la vie on ne fait pas toujours ce que l'on veut, Mandoline va devoir rentrer dans le délire d'un mégalo morbide et tenter de comprendre un trafic de cadavres...
Parce qu’Interpol ne lui a pas vraiment laissé le choix (parfois, pour sauver un ami, on est prêt à faire beaucoup de choses) Luc Mandoline, ex légionnaire devenu embaumeur dans une société de pompes funèbres, accepte d’infiltrer une organisation criminelle. A sa tête, un milliardaire complètement fou, passionné de cirque, et qui entreprends de reconstituer des scènes de cirques à base de cadavres platinisés. Luc se rends donc là où tout se construit, en Turquie, pour participer à cet abominable travail « créatif ». Il est envoyé là-bas par Interpol pour trouver les preuves d’un trafic de cadavres de prisonniers politiques chinois. Mais ce qu’il va découvrir est bien pire.
Je pensais avoir fait le tour de la bibliographie de Nicolas lebel et voilà que je tombe sur ce petit roman, « La Piste aux Etoiles ». C’est un roman noir assez court (8 gros chapitres) qui met en scène, à la première personne, un homme qui est et restera assez insondable. Ancien Légionnaire, il est devenu thanatopracteur, il mène une vie modeste, presque austère dans un bled de l’Yonne et rien ne le prédestine à devenir un infiltré d’Interpol. Une mystérieuse organisation lui propose un deal improbable et immoral qu’il refuse, puis qu’il se voit contraint d’accepter et le voilà en Turquie en train de manipuler des cadavres comme si cela était de simples objets. L’intrigue est assez simple à suivre, elle se déroule sur quelques jours et met en scène un nombre assez restreint de personnages : scoop, il y a des mercenaires russes sans foi ni loi pour assurer la sécurité et re-scoop, ils n’ont aucun état d’âme avec la vie humaine ! On trouve aussi une rousse sulfureuse, un milliardaire cinglé, des cascades, et tout cela dans un manoir en Turquie, dans un pays qui sent le souffre. Bref, on à tous les ingrédients un bon thriller à la James Bond ou à la Jason Bourne comme le cinéma en raffole. Le fait que l’intrigue se déroule en Turquie n’est pas innocent, car le dénouement de l’intrigue (très cynique, très ancré dans la réalité et extrêmement dérangeant) est lié à ce pays et à sa position géographique et géopolitique. On retrouve sur le fond les thèmes de Nicolas Lebel, toujours très politiques, très liés à l’actualité, et sur le fond on retrouve son humour. Par petite touche, ça et là, par une métaphore, une allusion, une réflexion bien sentie, un surnom donné à un personnage, son humour noir met encore un peu plus de peps à ce roman très noir. C’est trop rare, l’humour dans les polars, qu’ils soient français ou anglo-saxons. Souvent, les thrillers se prennent horriblement au sérieux, s’imaginant sans doute que cela accentue leur noirceur. Lebel n’a jamais eu ce réflexe et cela fait du lui une heureuse exception dans le monde du roman noir français.
Après un passé de légionnaire, Luc Mandoline s’est reconverti dans la thanatopraxie à Migennes, une petite ville de province. Mais il a beau être passé sous les radars, sa nouvelle spécialité intéresse un milliardaire déjanté, fan de la vielle émission de télé, La piste aux étoiles.
Et c’est en Turquie, dans un ancien monastère transformé en citadelle militarisée que le conduit le mystérieux contrat qu’il lui propose et qui va lui rapporter beaucoup d’argent. Mais l’embaumement de centaines de corps d’origine douteuse n’est pas une entreprise de tout repos et son passé de militaire va lui être bien utile pour se sortir du guêpier dans lequel il est entré.
L’écriture de Nicolas LEBEL est toujours aussi incisive et drôle, et ses personnages ne manquent pas de répartie, ce qui les rend particulièrement sympathiques.
Un bon polar distrayant et original qui se lit un peu trop vite et méritait un peu plus de développement mais qui m’a fait passer un agréable moment.
La collection « L’embaumeur » de la maison French Pulp donne la possibilité à des auteurs de s’exprimer sur un thème imposé. Et comme son nom l’indique, le personnage récurrent à respecter, ancien légionnaire, travaille dans le funéraire et est embarqué dans de multiples aventures. Ce procédé de série me tentait beaucoup, d’autant plus que le dernier à s’y coller n’était autre que Nicolas Lebel, un auteur autour duquel je tourne depuis longtemps. Je pouvais donc faire d’une pierre deux coups.
Dans cet épisode, sous les ordres d’Interpol, notre héros est obligé de jouer à l’agent double afin de démasquer un trafic de cadavres. Il se retrouve donc en Turquie, dans un immense domaine, où il doit pratiquer son métier de manière illicite et détournée. Il joue à l’espion amateur et est très rapidement embarqué dans une aventure rocambolesque.
Grâce à une écriture maîtrisée et agréable, l’auteur nous invite à petite histoire sympathique avec laquelle j’ai passé un bon moment. Le rythme est enlevé et on ne s’ennuie jamais. Les personnages sont un peu caricaturaux mais les scènes et les dialogues sont très drôles. C’est donc un roman qui se lit très vite et dans lequel on se sent bien.
Même s’il aborde des thèmes d’actualité assez durs, « La piste aux étoiles » n’a pas d’autres prétentions que la distraction pure. Le lecteur s’amuse du début à fin. Tout est traité avec légèreté, sans prises de tête. En conséquence, je conseille ce court roman à celles et ceux qui recherchent une lecture distrayante. Ils pourront ainsi se vider l’esprit, loin des tracas du quotidien.
Maintenant que je suis entré dans l’œuvre de Nicolas Lebel par le petit trou de la lorgnette, je vais pouvoir enfin m’attaquer à la série du Capitaine Mehrlicht et enfin vérifier tout le bien que ses fans disent de lui.
http://leslivresdek79.com/2020/01/11/516-nicolas-lebel-la-piste-aux-etoiles/
La piste aux étoiles de Nicolas Lebel
J’ai dévoré avec grand plaisir ce livre d’un peu plus de 200 pages parues dans la collection l’Embaumeur chez French Pulp Editions. On y retrouve le personnage de cet ancien légionnaire reconvertit en thanatopracteur. Luc Mandoline fait partie d’une suite de livres écrite par différents auteurs. Avec Nicolas lebel aux commandes, cela ne pouvait qu’être hautement sanglant et pas mal distrayant. Beaucoup d’humour dans cette nouvelle aventure. Mandoline se voit contraint d’accepter l’offre d’un certain Mister Wilkes et de se soumettre aux idées farfelues de Madsen, un artiste déjanté et de son projet fou de plastination. Une technique visant à préserver et conserver les corps après la mort du sujet. Il devra se rendre en Turquie pour suivre une formation et exercer son art. Bientôt Mandoline va être dépassé par la situation alors qu’Interpol soupçonne un trafic international de cadavres. On le retrouve aux prises avec de vrais méchant dans une intrigue puissante qui en s’appuyant sur des faits réels, donne un récit abominable. Heureusement que l’auteur nous donne un peu de légèreté avec son humour décapant et sa parfaite maîtrise de la dérision. J’ai souri lorsqu’on lui propose d’employer des petites merveilles de technologies telles qu’on peut les voir dans les « James Bond ». Même si les faits abordés ont fait l’actualité, sa façon des les imbriquer dans cette intrigue est juste savoureuse. Très vite on comprend le pourquoi du titre et rien qu’à imaginer, on frise le musée des horreurs. Un livre au rythme et à l’action trépidante, sans vous dévoiler le final qui arrive comme la cerise sur ce joli gâteau. Me reste un goût de reviens-y car ce livre est court et se termine bien trop vite. J’ai hâte de lire le prochain opus et de retrouver se personnage sous la plume d’un autre auteur de talent, j’adore les surprises et vous ? Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2020/01/03/37793888.html
Ce fut un plaisir que de suivre les aventures de ce pauvre Luc Mandoline !
Lui qui ne cherche que calme et tranquillité va être gâte...
Bravo à l'auteur pour cette histoire qui est riche et surtout sans temps mort.
On enchaîne les chapitres les uns après les autres sans s'en rendre compte tellement on est pris dans l'intrigue.
J'ai adoré cette histoire car elle part d'un fait terriblement dérangeant pour moi car horriblement vrai !
L'idée de reprendre cette histoire de plastination pour en faire un roman est géniale car elle ramène au fait que la vérité souvent dépasse la fiction lorsqu'il s'agit d'horreur.
L'intrigue est belle et l'écriture est fluide : tout ce qu'on demande à un très bon roman.
Bravo à Nicolas Lebel pour cet excellent livre
PS : J'attends avec impatience une nouvelle aventure de Luc Mandoline !
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Notre héros, sous le nom de code "César", documente les tortures au péril de sa vie...
Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Découvrez les auteurs, autrices et libraires qui accompagneront le président du jury Jean-Christophe Rufin !
