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La force du vrai, de Foucault à Austin

Couverture du livre « La force du vrai, de Foucault à Austin » de Daniele Lorenzini aux éditions Bord De L'eau
Résumé:

Une lecture originale du projet foucaldien d'une histoire de la vérité : pour ce faire, nous nous appuyons sur les outils théoriques et méthodologiques élaborés par Foucault dans Le pouvoir psychiatrique et dans Du gouvernement des vivants, et nous soutenons la nécessité de sortir d'une... Voir plus

Une lecture originale du projet foucaldien d'une histoire de la vérité : pour ce faire, nous nous appuyons sur les outils théoriques et méthodologiques élaborés par Foucault dans Le pouvoir psychiatrique et dans Du gouvernement des vivants, et nous soutenons la nécessité de sortir d'une conception « logico-scientifique » de la vérité afin d'explorer les dimensions proprement éthiques et politiques de la pratique du dire-vrai. Ainsi, nous abordons également l'étude foucaldienne de la parrêsia antique. Pourtant, en allant au-delà de ce que Foucault a pu dire à ce propos, c'est à travers une analyse détaillée de la parrêsia en tant qu'acte de langage, et grâce à une confrontation serrée avec les travaux de John L. Austin sur l'énoncé performatif et de Stanley Cavell sur l'énoncé passionné, que nous proposons d'étudier les effets perlocutoires d'un genre d'énoncés - les énoncés parrèsiastiques - dont la fonction principale est de manifester le rapport éthique des êtres humains à la vérité.
Notre objectif, en dressant une « liste » (dont nous revendiquons le caractère provisoire et ouvert) de sept conditions nécessaires qu'un énoncé doit remplir pour pouvoir être considéré comme parrèsiastique, est de mettre en lumière tout particulièrement la valeur éthico-politique d'une vérité considérée comme une force critique à l'intérieur d'un champ de bataille, et de poser à nouveaux frais le délicat problème du rapport entre vérité et vie au sein d'une éthique et d'une politique du dire-vrai. Bref, en un sens, le problème que cet ouvrage entend poser est celui de la force du vrai, qui est bien entendu étroitement lié à celui de la force ou du pouvoir des mots. Mais le vrai - objectera-t-on - ne peut pas être une force, car la vérité n'existe que dans le domaine de la connaissance, et elle est donc libre de tout rapport de pouvoir... Autant d'idées que cet ouvrage se propose de retourner, pour montrer qu'elles ne sont des « évidences » qu'au sein d'un régime de vérité tout à fait spécifique et contingent, et que la vérité-connaissance n'est en réalité qu'une des formes possibles et historiquement existantes qu'a pu prendre la vérité.

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