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La diaspora marocaine en Europe

Couverture du livre « La diaspora marocaine en Europe » de Zakya Daoud aux éditions Atlantica
  • Date de parution :
  • Editeur : Atlantica
  • EAN : 9782840496120
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Officiellement, ils sont 3 400 000 éparpillés dans les cinq continents, surtout en l'Europe qui regroupe 85 % d'entre eux et où leur présence a doublé en douze ans, avec une large prééminence pour la France où ils sont installés depuis un siècle. Ils sont depuis un demi-siècle en Belgique, aux... Voir plus

Officiellement, ils sont 3 400 000 éparpillés dans les cinq continents, surtout en l'Europe qui regroupe 85 % d'entre eux et où leur présence a doublé en douze ans, avec une large prééminence pour la France où ils sont installés depuis un siècle. Ils sont depuis un demi-siècle en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne, et depuis quelques décennies en Espagne et en Italie.
En réalité, si l'on compte les clandestins et les enfants de moins de 16 ans exclus des statistiques, ils sont plus de cinq millions, beaucoup plus si l'on y ajoute tous ceux qui ont été rayés des listes des étrangers, notamment en Allemagne, pour cause de naturalisation ou issus de mariages mixtes.
Cela concerne plus de la moitié des 5,8 millions de ménages recensés au Maroc en 2004 touchés par ce phénomène diasporique et migratoire qui s'est profondément modifié depuis vingt ans, en ce qu'il s'est rajeuni, féminisé et amplifié, puisqu'il continue de manière incessante. D'autant que cette migration marocaine présente la double caractéristique d'être fortement implantée dans les pays d'accueil, et, dans le même temps, très attachée au pays natal ou d'origine, où son poids économique, du fait de transferts de fonds énormes, devient de plus en plus prégnant. Insérés, les Marocains le sont incontestablement en Europe : plus de 50 % sont naturalisés et 28 % sont en instance de l'être. Ils parlent à 90 % la langue de leurs pays d'accueil, y votent, y vivent, y investissent, y étudient, y travaillent, y réussissent. Plus de 15 % sont passés du stade d'ouvrier puis d'employé à celui de cadres, au point qu'il y aurait désormais davantage de diplômés marocains hors du Maroc qu'au Maroc même. Parallèlement, leur attachement au Maroc reste assez fort pour qu'ils visitent ce pays plusieurs fois par an, y construisent des maisons, y achètent des commerces et des terres, et se sentent concernés par son devenir.
Comment vivent-ils les débats d'identité qui agitent le vieux continent, la montée de la xénophobie qui le caractérise et qui marque chaque élection, et, de plus en plus, la conjonction, partout, de l'immigration à la délinquance ? Quelle est l'identité mixte et plurielle qu'ils ont su construire ? Se sentent-ils piégés entre leur intégration réelle, qui n'est en aucune manière une assimilation, et le rejet politique qu'on leur oppose de plus en plus, comme à tous les émigrés ?
Telles sont les questions auxquelles cet ouvrage, construit sur des interviews et sur le résultat de deux sondages ambitionne de répondre.

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