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La chaleur

Couverture du livre « La chaleur » de Victor Jestin aux éditions Flammarion
  • Date de parution :
  • Editeur : Flammarion
  • EAN : 9782081478961
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

«?Oscar est mort parce que je l'ai regardé mourir, sans bouger. Il est mort étranglé par les cordes d'une balançoire.?» Ainsi commence ce court et intense roman qui nous raconte la dernière journée que passe Léonard, 17 ans, dans un camping des Landes écrasé de soleil. Cet acte irréparable, il... Voir plus

«?Oscar est mort parce que je l'ai regardé mourir, sans bouger. Il est mort étranglé par les cordes d'une balançoire.?» Ainsi commence ce court et intense roman qui nous raconte la dernière journée que passe Léonard, 17 ans, dans un camping des Landes écrasé de soleil. Cet acte irréparable, il ne se l'explique pas lui-même. Rester immobile, est-ce pareil que tuer?? Dans la panique, il enterre le corps sur la plage. Et c'est le lendemain, alors qu'il s'attend chaque instant à être découvert, qu'il rencontre une fille.

Ce roman est l'histoire d'un adolescent étranger au monde qui l'entoure, un adolescent qui ne sait pas jouer le jeu, celui de la séduction, de la fête, des vacances, et qui s'oppose, passivement mais de toutes ses forces, à cette injonction au bonheur que déversent les haut-parleurs du camping.

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Articles (2)

Avis (40)

  • « Oscar est mort parce que je l’ai regardé mourir, sans bouger. Il est mort étranglé par les cordes d’une balançoire. »
    A partir de là, Léonard, 17 ans, va porter seul un lourd sentiment de culpabilité, dont le poids s’ajoute à celui de l’ennui abyssal qu’il traîne depuis deux semaines à...
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    « Oscar est mort parce que je l’ai regardé mourir, sans bouger. Il est mort étranglé par les cordes d’une balançoire. »
    A partir de là, Léonard, 17 ans, va porter seul un lourd sentiment de culpabilité, dont le poids s’ajoute à celui de l’ennui abyssal qu’il traîne depuis deux semaines à travers un camping des Landes.
    En cette fin août caniculaire, Léonard n’en peut plus de cet endroit où il étouffe, en décalage avec ses congénères qui profitent plein pot de leur adolescence en feu, c’est-à-dire du cocktail sea sex and sun, plus l’alcool et les fiestas jusqu’aux petites heures. Ca n’intéresse pas Léonard, qui préfère encore errer sans but à travers le camping, y compris la nuit, y compris celle où Oscar meurt sur la balançoire. Pris de panique par la situation, Léonard décide de traîner le corps jusqu’à la plage, et de l’enterrer dans la dune. Puis il se rend compte de la connerie monumentale qu’il vient de faire, mais se tait dans toutes les langues et passe les derniers jours de vacances à craindre qu’on retrouve le cadavre.

    Je n’ai jamais passé de vacances dans un camping, et ce n’est pas ce roman qui va m’en donner l’envie, tant l’ambiance décrite n’est que superficialité, vulgarité, consommation. Mais passons. Le plus gênant dans cette histoire, c’est qu’elle ne me semble pas des plus crédibles. Mourir étranglé par les cordes d’une balançoire alors que quelques secondes plus tard (trop tard), le simple fait que la tête d’Oscar bascule en avant suffit à démêler les cordes ? Traîner un corps à travers un camping et l’enterrer à mains nues alors que d’autres font la fête un peu plus loin ? D’accord, il fait nuit et ils sont tous torchés, mais quand même. Laisser passer un délai aussi long avant que la mère d’Oscar s’inquiète de sa disparition et encore plus avant qu’elle prévienne les gendarmes ?
    Et puis, pourquoi prendre pour acquis qu’Oscar se soit suicidé, alors qu’il était complètement bourré, et que ça aurait pu être un stupide accident ?
    Léonard est l’archétype de l’adolescent mal dans sa peau, qui se méprise lui-même autant que les autres, qui crève de solitude mais est incapable de s’intégrer dans un groupe.
    Cela aurait pu être bouleversant et provoquer l’empathie, mais le comportement de Léonard dépasse l’entendement. L’écriture restitue plutôt bien la sensation d’oppression, de chauffe à blanc et de malaise, mais c’est à peu près tout.

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  • Passionnée par cette histoire, les mots de ce jeune auteur nous emporte dans une journée d'été chaude mais aussi angoissante, ce qu'il se passe dans la tête du jeune protagoniste n'a de cesse de nous tenir en haleine...

    Passionnée par cette histoire, les mots de ce jeune auteur nous emporte dans une journée d'été chaude mais aussi angoissante, ce qu'il se passe dans la tête du jeune protagoniste n'a de cesse de nous tenir en haleine...

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  • On a tous lu des récits concernant les ados. Le mal être, les dérapages, les espoirs, les envies, l’éveil sexuel, la recherche de sens….

    Et pourtant l’auteur nous embarque dès les premières pages dans l’histoire d’un ado de 17 ans, Léonard, et ne nous lâche plus.
    C’est Léonard qui raconte...
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    On a tous lu des récits concernant les ados. Le mal être, les dérapages, les espoirs, les envies, l’éveil sexuel, la recherche de sens….

    Et pourtant l’auteur nous embarque dès les premières pages dans l’histoire d’un ado de 17 ans, Léonard, et ne nous lâche plus.
    C’est Léonard qui raconte :
    « Peu de bêtises en dix-sept ans. Je n’avais jamais triché, volé, frappé. Insulté rarement. La haine et la colère, je les avais accumulées sagement. J’avais laissé mourir Oscar. J’aurais pu le sauver et je ne l’ai pas fait. Ensuite j’avais caché son corps. Je ne me rappelais plus pourquoi. J’aurais pu m’en aller. On l’aurait découvert au même endroit. (…) Mais je l’avais enterré. C’était ça, la vraie bêtise. »

    Le roman est un huis-clos : un camping durant les grandes vacances avec sa famille. Il y a plein de monde au camping, plein de bruits et la solitude de Léonard est d’autant plus visible.
    Il est à part, tant parmi les autres jeunes, que même dans sa famille. Introverti, renfermé, complexé, mal à l’aise avec les autres, il préfère la compagnie de son chien. « Je n’avais pas de programme. Je suivais louis ou mon chien dans les allées et j’attendais que les heures s’écoulent, que les soleils meurent un à un jusqu’au dernier. »
    Cela ne l’empêche de vouloir faire partie de la bande, d’être attirée par une fille, Luce.
    La mort d’Oscar, qu’il a regardé mourir sans un geste, qu’il a enterré sans savoir pourquoi, tout cela le poursuit, le ronge : « Il n’y avait plus qu’Oscar. Il cadavrait, comme une eau stagne, tout contre moi. Il me collait à la peau. Par moments je ne savais plus depuis combien de temps il était mort, depuis combien de temps, je le traînais avec moi dans les allées. Et puis n’étais je pas déjà coupable bien avant l’instant de sa mort ? »

    Un magnifique roman, court, dense et puissant où lucidité et folie se côtoient en permanence.
    La progression dramatique est parfaitement maîtrisée : le corps d’Oscar va-t-il être découvert ? Léonard va-t-il avouer son geste ? Est-ce qu’il ne va pas aller plus loin en déclarant qu’il a tué Oscar ? Est-ce que l’amour qu’il porte à Luce peut le sauver ?
    L’auteur excelle dans l’analyse psychologique mais aussi dans le ressenti physique : la chaleur, le soleil, la transpiration sont omniprésentes. Le lecteur sent la puissance du soleil qui trouble les esprits, empêche la lucidité, la réflexion.
    Dans ce roman, j’ai trouvé des accents de « L’étranger » de Camus. La chaleur destructrice, l’impossibilité de comprendre son geste. Les mots sont forts, les phrases souvent courtes, accompagnent la dramaturgie.

    Un gros coup de cœur !

    https://commelaplume.blogspot.com/

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  • C'est un livre que je referme sans trop savoir quoi en penser. Dès les premières lignes un acte absurde est posé. Léonard assiste sans bouger à la mort d'oscar et va même jusqu'à l'enterrer. Et le roman nous raconte les dérives, les errements de cet adolescent pendant ses quelques nuits passées...
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    C'est un livre que je referme sans trop savoir quoi en penser. Dès les premières lignes un acte absurde est posé. Léonard assiste sans bouger à la mort d'oscar et va même jusqu'à l'enterrer. Et le roman nous raconte les dérives, les errements de cet adolescent pendant ses quelques nuits passées dans un camping des Landes. Il y a le poids de sa culpabilité, son mal être, sa difficulté d' être aux autres. C'est un premier roman qui se laisse lire où on oscille entre fantasme et réalité. Le thème de l'adolescence n'est pas facile à traiter mais on reste un peu sur la fin et sur sa faim . Il manque un peu d'épaisseur dans cette histoire.

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  • « LA CHALEUR »
    du jeune Victor Jestin (25 ans)
    1er roman, publié aux #editionsflammarion
    2019

    Comment dire.... en ce J28 de #confinement, je pioche dans ma PAL ce que j’ai longtemps laissé « en dessous » :
    Lu d’une traite, 130 pages en gros caractères...mais
    c’est le suspens qui veut...
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    « LA CHALEUR »
    du jeune Victor Jestin (25 ans)
    1er roman, publié aux #editionsflammarion
    2019

    Comment dire.... en ce J28 de #confinement, je pioche dans ma PAL ce que j’ai longtemps laissé « en dessous » :
    Lu d’une traite, 130 pages en gros caractères...mais
    c’est le suspens qui veut cela.
    Pourtant tout est dit dès la 1ère page, 1er paragraphe: «Oscar est mort parce que je l’ai regardé mourir, sans bouger. Il est mort étranglé par les cordes d’une balançoire.»
    c’est aussi l’accroche de la 4eme de couv. .. Alors quel suspens reste-t-il ?

    le « pourquoi ? » évidemment...!
    Car Ils se sont regardés.
    Il aurait peut-être pu le sauver.
    PIRE : il l’a enterré dans le sable, au petit matin, à l’abri des dunes et des derniers fêtards saoulés,
    là où en journée, les enfants édifient des châteaux et creusent des trous....
    Alors oui, pourquoi....???
    Que se passe-t-il dans cette petite tête?

    Et puis cet été-là, à 17ans, c’est aussi sa 1ère fois avec une fille. Insaisissable pour tous, mais elle le veut, lui, ce garçon étrange....

    Je concède que j’ai eu chaud, à transpirer à grosses gouttes car ce Victor Jestin plante très bien le décor de ces journées les plus étouffantes de l’été, on peut en sentir la moiteur, les odeurs, la nonchalance ambiante... La chute est digne d’une nouvelle.
    Oui, c’est ce genre en fait.

    Succès de #blogosphere de #bookstagrammers depuis sa sortie, je comprends qu’il ait plu, à des lecteurs bien plus jeunes que moi je pense, dont le mal-être et les doutes post-ado étaient encore récents.... Je peux comprendre que certains se soient reconnus dans l’errance, ou « les bêtises » comme dit l’auteur qu’on a faites -ou pas....
    Aux sceptiques : qu’on vous le prête ou attendez qu’il sorte en poche car ce sera sans doute le cas et c’est ce qu’on lui souhaite !

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  • Chaleur de la canicule du mois d'août dans un camping de la côte landaise. Luce, un premier amour d'été, de vacances. Oscar, un jeune garçon, étranglé par les cordes d'une balançoire. Léonard, 17 ans, narrateur de cette dernière nuit et jour de vacances du mois d'août, un été caniculaire. Comme...
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    Chaleur de la canicule du mois d'août dans un camping de la côte landaise. Luce, un premier amour d'été, de vacances. Oscar, un jeune garçon, étranglé par les cordes d'une balançoire. Léonard, 17 ans, narrateur de cette dernière nuit et jour de vacances du mois d'août, un été caniculaire. Comme le dit si bien Georg Buchner Woyzeck "il court à travers le monde comme un rasoir ouvert, on pourrait s'y couper." La vie estivale dans un camping, immense en bordure des plages immense de l'Atlantique landais, proche de Dax, sur la côte qui peut s'avérer dangereuse (attention aux courants et aux baïnes. La vie s'organise, une petite société dans ce lieu : chacun a son périmètre, avec sa tente, ou son bungalow, des animations orchestrées par un Monsieur Lapin (cours d'aquagym, soirée de Karaoké), des soirées entre jeunes sur la plage un peu loin du camping, au delà de la dune. portrait d'un adolescent, timide, introverti, taiseux, qu'un événement tragique va entraîner dans une sorte de reconnaissance. Un texte qui décrit très bien la vie dans ces immenses campings et leurs règles de vie, et le portrait de ce jeune homme est touchant. Une belle découverte d'un auteur avec une belle écriture.

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  • "Oscar est mort parce que je l'ai regardé mourir, sans bouger. Il est mort étranglé par les cordes d'une balançoire, comme les enfants dans les faits divers"
    Cet incipit saisissant, je l'ai vu passer plus d'une fois sur Bookstagram et à chaque fois, j'ai eu envie de savoir ce qui se passait...
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    "Oscar est mort parce que je l'ai regardé mourir, sans bouger. Il est mort étranglé par les cordes d'une balançoire, comme les enfants dans les faits divers"
    Cet incipit saisissant, je l'ai vu passer plus d'une fois sur Bookstagram et à chaque fois, j'ai eu envie de savoir ce qui se passait ensuite.
    Léonard, 17 ans, "timide et si gentil", a vu Oscar, mourir étranglé. Il l'a vu mourir et n'a rien fait pour l'empêcher.
    Ce point de départ est percutant et l'impact ne faiblit pas pendant les cent et quelques pages qui suivent.
    J'ai été saisie par cette chaleur, cette moiteur qui se dégage du roman, cette immersion sauvage dans un camping des Landes à la fin des vacances, par la journée la plus chaude de l'été.
    Mort et amour vont se confondre, Léonard va traîner sa culpabilité, ses interrogations, ses doutes, comme il traîne son corps d'adolescent, sans but.
    Ce court texte se lit d'une traite et pendant ce bref mais intense moment de lecture, je me suis sentie happée par les mots, j'ai plongé dans la moiteur de cette dernière journée au camping.
    PS : Dommage collatéral et paradoxal, l'adolescent étudie la musicologie et je referme ce livre en chantant Despacito...

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  • C’est lourd, c’est pesant, c’est long …
    J’ai lu ce livre car il a reçu le prix Ouest de 2020 et le magazine lire en faisait la pub.
    Donc, nouvel auteur, qui plus est, dans l’ouest de la France, je prends.
    Mais dans ce livre, on peut sentir le mal-être d’un jeune ado vis-à-vis de la mort d’un...
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    C’est lourd, c’est pesant, c’est long …
    J’ai lu ce livre car il a reçu le prix Ouest de 2020 et le magazine lire en faisait la pub.
    Donc, nouvel auteur, qui plus est, dans l’ouest de la France, je prends.
    Mais dans ce livre, on peut sentir le mal-être d’un jeune ado vis-à-vis de la mort d’un camarade.
    Ca m’a fait penser, un peu, à l’étranger de Camus. Un narrateur à la première personne qui à l’air de parler d’un autre lui-même. Bizarre, dérangeant.

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