Accusé de viol par une femme de chambre d'origine africaine, le président d'une institution financière internationale est incarcéré pendant quelques jours à Rikers Island, immense prison américaine. Libéré sous caution, les poursuites sont finalement abandonnées, mais la carrière et la vie privée de cet homme sont désormais brisées.
Les romans de R.Jauffret ne font jamais dans la dentelle certescelui ci non plus même si je le trouve moins angoissant que certains autres ,"Clémence Picot" par exemple,paru il y a une quinzaine d'années je crois et qui me hante encore.
On connaît à peu près tout de cette fameuse histoire qui a alerté la planète,et seul le talent de l'auteur ajoute un échelon à cette dramaturgie.
Mais ce qui est remarquable c'est cette description si vraie de l'Afrique,ce mélange cocasse fait de fausse naïveté,de vénalité,de grands rires... J'ai bien aimé ce contraste loin de Manhattanet du cynisme ambiant.
R.Jauffret ,après l'histoire du banquier suisse pas si ancienne d'ailleurs retrace d'une plume très agréable à lire le scandale le plus retantissant de ce début de siècle.
On ne peut sortir complètement indifférent de ce roman de Jauffret. Hormis le fait qu'il nous replonge dans un incident(?) médiatisé à outrance,nous nous retrouvons face à une introspection de chaque protagoniste de l'affaire. J'aime beaucoup cette façon de traiter ce sujet, en laissant chaque lecteur en tirer "sa" vérité.
Contrairement à beaucoup, j'ai apprécié ce "roman". Certes, Régis Jauffret ne fait pas dans la dentelle et ose un parler "cru", la langue de bois "sexuelle" n'existant pas dans cet ouvrage. Tiré d'un fait divers commenté en son temps jusqu'à plus soif, le récit raconte l'histoire d'un homme internationalement connu, accusé de viol par une employé d'hôtel d'origine africaine. Régis Jauffret semble être entré dans la tête de chaque personnage, sans noms excepté la victime et raconte les faits à sa manière. Il entremêle des phrases très courtes, sans verbe, avec des descriptions longues et savoureuses. Son humour féroce, son écriture habile font de ce récit un moment fort. Alors, on peut parfois être décontenancé mais au bout du compte on se dit : " quelle maîtrise !".
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