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Fugitive parce que reine

Couverture du livre « Fugitive parce que reine » de Violaine Huisman aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782072765629
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

«Maman était une force de la nature et elle avait une patience très limitée pour les jérémiades de gamines douillettes. Nos plaies, elle les désinfectait à l'alcool à 90 °, le Mercurochrome apparemment était pour les enfants gâtés. Et puis il y avait l'éther, dans ce flacon d'un bleu céruléen... Voir plus

«Maman était une force de la nature et elle avait une patience très limitée pour les jérémiades de gamines douillettes. Nos plaies, elle les désinfectait à l'alcool à 90 °, le Mercurochrome apparemment était pour les enfants gâtés. Et puis il y avait l'éther, dans ce flacon d'un bleu céruléen comme la sphère vespérale. Cette couleur était la sienne, cette profondeur du bleu sombre où se perd le coup de poing lancé contre Dieu.» Ce premier roman raconte l'amour inconditionnel liant une mère à ses filles, malgré ses fêlures et sa défaillance. Mais l'écriture poétique et sulfureuse de Violaine Huisman porte aussi la voix déchirante d'une femme, une femme avant tout, qui n'a jamais cessé d'affirmer son droit à une vie rêvée, à la liberté.

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Articles (2)

Avis (36)

  • Après avoir refermé ce livre, j’ai longtemps cherché la plume de Violaine Huisman dans mes autres lectures. Et pourtant, aujourd’hui, j’ai encore du mal à en dessiner les contours.

    « Ta mère est malade, ta mère est maniaco-dépressive. »

    Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire pour une...
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    Après avoir refermé ce livre, j’ai longtemps cherché la plume de Violaine Huisman dans mes autres lectures. Et pourtant, aujourd’hui, j’ai encore du mal à en dessiner les contours.

    « Ta mère est malade, ta mère est maniaco-dépressive. »

    Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire pour une enfant ?

    Baignée dans une vie de famille fragile, maintenue en équilibre par celle qui pouvait tout faire valser. Avoir une mère comme Catherine, ça revenait à côtoyer l’imprévisible comme un membre de sa famille. Ça prenait beaucoup de place, encore plus en son absence. Et pourtant, la petite fille n’a jamais cessé de l’admirer, sa maman.

    De ses yeux d’enfant, Violaine Huisman décortique l’anatomie d’une vie, et sûrement pas la sienne. Avec un style incisif à l’image de Catherine, elle met sur pause la pièce de théâtre de leur quotidien. Et il faut dire que c’était un bien joyeux bordel qu’elles menaient, à elles trois : Violaine, sa sœur et leur reine.

    Catherine en était le personnage principal, le clou du spectacle ; celle qui faisait des 32 roues de danse classique au milieu du salon, mais aussi celle qui leur balançait des “pauvres petites connes” en plein visage. Sans la moindre intention de blesser qui que ce soit, c’était juste elle, tout en intensité, accompagnée de ses excès de vérité et ses contradictions.

    « Elle pouvait être survoltée ou terrassée, bouffer comme quatre ou se laisser dépérir, elle était excessive en tout. »

    Violaine Huisman, fait de l’instabilité de sa mère un héroïsme. Peut-être pour mieux comprendre ses débordements, explorer ses tréfonds ou simplement rendre son humanité à cette écorchée vive.

    Et comment ne pas lui dédier son premier roman quand le pilier de la maison menace de s’effondrer à chaque instant ? Parce que, malgré tout, elles s’aimaient à la folie, pour toute la vie, bordel !

    « Maman me donna ça, cette confiance absolue, éperdue, cet amour inconditionnel, cette audace avec laquelle j’ébauchai mon indépendance. »

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  • Une quête de justesse du regard anime l'écrivaine ballottée enfant avec sa sœur dans un maelström d’amour et de violence. Ce récit est douloureux, d’un lyrisme sombre, miroir de la fierté du parcours d'une mère.Le titre emprunté à Proust, à la fin du roman s’éclaire.

    Une quête de justesse du regard anime l'écrivaine ballottée enfant avec sa sœur dans un maelström d’amour et de violence. Ce récit est douloureux, d’un lyrisme sombre, miroir de la fierté du parcours d'une mère.Le titre emprunté à Proust, à la fin du roman s’éclaire.

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  • Un roman en 3 parties, la 1ère débute par le récit de Violaine, l'une des 2 filles de Catherine. Elle raconte son enfance avec sa soeur et sa mère avec toute l'ambiguïté que cette dernière éprouve face à la maternité. Assez perturbant je dois dire.

    « Aux demandes incessantes du nourrisson, à...
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    Un roman en 3 parties, la 1ère débute par le récit de Violaine, l'une des 2 filles de Catherine. Elle raconte son enfance avec sa soeur et sa mère avec toute l'ambiguïté que cette dernière éprouve face à la maternité. Assez perturbant je dois dire.

    « Aux demandes incessantes du nourrisson, à l'aliénation de la maternité, et au bouleversement affectif, à la crise identitaire que représentait le fait de devenir mère, vu son parcours, sa maladie, son passé, elle ne pouvait que répondre de manière violente, imprévisible, destructrice, mais aussi avec tout l'amour qu'elle n'avait pas reçu et rêvait de donner et de trouver en retour ».

    La 2ème partie qui m'a le plus passionnée est celle du parcours de Catherine, de ce qui l'a construite en tant que femme et que mère, de son enfance, en passant par ses 6 mariages et ses 6 changements de nom de famille, jusqu'à ses grossesses.

    Puis la 3eme partie dans laquelle on retrouve Violaine, sa fille, nous racontant la suite, après son adolescence, sa mère, lorsque ses filles sont devenues adultes.

    Un roman très bien construit qui permet de réfléchir à l'ambivalence du statue de mère et de femme indépendante et accomplie.

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  • Ce roman m'a rappelé un des thème d'écriture de Delphine de Vigan mais je n'ai pas réussi à être aussi enchantée par cette histoire, pourtant si poignante et sincère. J'ai eu l'impression de lire une énumération de scènes difficiles listées par une jeune fille qui a souffert des névroses de sa mère.

    Ce roman m'a rappelé un des thème d'écriture de Delphine de Vigan mais je n'ai pas réussi à être aussi enchantée par cette histoire, pourtant si poignante et sincère. J'ai eu l'impression de lire une énumération de scènes difficiles listées par une jeune fille qui a souffert des névroses de sa mère.

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  • Violaine Huisman est la fille de DenisHuisman et de Catherine Cremnitz.
    Dans la première partie elle raconte son enfance et celle de sa sœur
    Dans la seconde la vie de sa mère
    Dans la troisième la vie après la mort de sa mère
    Une mère omniprésente, fantasque, débordante d’amour, déjantée,...
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    Violaine Huisman est la fille de DenisHuisman et de Catherine Cremnitz.
    Dans la première partie elle raconte son enfance et celle de sa sœur
    Dans la seconde la vie de sa mère
    Dans la troisième la vie après la mort de sa mère
    Une mère omniprésente, fantasque, débordante d’amour, déjantée, instable, bipolaire, très classe ou très vulgaire…..
    Un père tout aussi aimant, mais très particulier d’une autre manière.
    Des parents hors norme, inclassables.
    Ce livre est un cri d’amour pour sa mère, si fusionnelle puis si fuyante.
    Une véritable reine mise sur un piédestal.
    Une mère qui leur en a fait voir de toutes les couleurs mais les aimait passionnément.
    Le texte est dense, authentique, émouvant.
    Les lignes sont serrées, sans beaucoup d’air, comme si l’auteur voulait en dire un maximum.
    Et elle en dit beaucoup sans que jamais on ne ressente de l’exhibition, du déballage.
    Tout reste sobre dans l’excès, et ça n’a rien d’un exercice facile.
    J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman autobiographique.

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  • L’autrice, Violaine Huisman, livre dans ce premier roman un récit époustouflant de beauté. Vous savez, cette beauté à fleur de peau, que l’’on pourrait presque toucher du bout des doigts tant elle est imprégnée dans chaque ligne, dans chaque page, tant elle peut aussi faire mal. Fugitive...
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    L’autrice, Violaine Huisman, livre dans ce premier roman un récit époustouflant de beauté. Vous savez, cette beauté à fleur de peau, que l’’on pourrait presque toucher du bout des doigts tant elle est imprégnée dans chaque ligne, dans chaque page, tant elle peut aussi faire mal. Fugitive parce que reine, c’est Catherine, cette mère si particulière, si excessive en tout, si peu encline aux convenances, si libre, si déchirée, si abîmée, si fantasque, si détestable, si attachante, si fragile, si forte, si vulnérable, si effrayante parfois. Une maman « maniaco-dépressive ». Une maman « malade ».

    "Maman avait toutes sortes de troubles du comportement , et on aurait pu aussi bien brosser son portrait sous forme de listes de pathologies: schizophrénie , mythomanie, kleptomanie, alcoolisme, tour à tour neurasthénie et hystérie .
    Elle pouvait être survoltée ou terrassée , bouffer comme quatre ou se laisser dépérir , elle était excessive en tout ..."

    Le livre est découpé en trois parties, lesquelles s’imbriquent parfaitement. Tout d’abord, Violaine déroule le fil de son enfance, marquée par la chute du Mur de Berlin et la révélation de la maladie de la maladie de sa mère, des conséquences sur sa propre vie et sur celle de sa sœur. Leurs peurs, leurs interrogations, et ce lien fusionnel qui les unit tout de même toutes les trois. Trois pièces d’un même puzzle, incomplet dès lors qu’il en manque une. Une mère-paradoxe.

    Dans la seconde partie, pour être au plus juste de l’histoire de Catherine, l’autrice franchit une frontière et c’est son point de vue que l’on découvre. C’est la partie qui m’a le plus émue. Peut-être parce que toutes les fêlures, toutes les fractures de cette femme l’ont rendue plus touchante, plus « aimable » Sans doute parce que ces mêmes failles ont ouvert un rai de lumière sous la porte .

    La dernière partie relate la fin de vie de Catherine. Le « je » revient, comme pour boucler l’histoire. « Je » au début. « Je » en conclusion. Comme une parenthèse qui se referme sur l’existence de cette femme fantasque. Libre. Avec un L majuscule. Cette mère mal aimante, car mal-aimée. Trop aimante. Entre nectar et poison.

    Alors, forcément, on se demande comment devenir adulte, comment se bâtir sur des fondations maternelles aussi bancales ? Comment découvrir son propre reflet, quand il a été flouté dès l’enfance ? Comment conserver le meilleur d’une mère fugitive ? Sans doute parce qu’elle fut Reine. Sans doute parce qu’elle fut Libre.

    J’ai beaucoup aimé cette histoire de femmes, celle de ce trio lié par un amour inconditionnel, aux confins de ce je ne sais quoi que l’on nomme parfois folie.

    L’écriture est superbe, magnétique. La fin est sublime ! Un régal que je vous conseille vivement de découvrir !

    « La vérité d'une vie n'est jamais que la fiction au gré de laquelle on la construit »

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  • https://dubonheurdelire.wordpress.com/2019/05/06/fugitive-parce-que-reine-de-violaine-huisman/


    Ce roman était dans ma PAL depuis quelques mois déjà.. Il a fallu des vacances pour que je le lise et quelle lecture !
    Dans Fugitive parce que reine , Violaine Huisman raconte son histoire ou...
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    https://dubonheurdelire.wordpress.com/2019/05/06/fugitive-parce-que-reine-de-violaine-huisman/


    Ce roman était dans ma PAL depuis quelques mois déjà.. Il a fallu des vacances pour que je le lise et quelle lecture !
    Dans Fugitive parce que reine , Violaine Huisman raconte son histoire ou plutôt l’histoire de sa mère, Catherine. Catherine est une femme, une mère atypique. D’une grande fragilité psychologique, d’autres diraient folle, elle sait aussi faire preuve d’un courage sans limite pour devenir danseuse malgré son handicap, pour devenir quelques, pour élever ses filles, pour tout simplement vivre ! Dans ce récit, l’auteure retrace avec un amour immense et une grande lucidité la vie de sa mère qui a aimé ses filles plus que tout. Derrière le portrait de cette mère imparfaite, Violaine Huisman peint aussi toute une société, celle de classes, celle de la haute bourgeoisie et celle des plus populaires. Entre faste, luxe et voyage mais aussi passé sordide, maladie, petites économies, Catherine est écartelée, perdant sa propre identité au gré des rencontres masculines.
    J’ai beaucoup aimé l’écriture de Violaine Huisman qui raconte, avec douceur et poésie, une vie marquée par la violence sociale et la folie personnelle. C’est un très bel hommage à cette mère si aimée et qui a tant aimé ses filles.
    Ce récit a réveillé en moi la lecture de Rien ne s’oppose à la nuit de Delphine de Vigan. Ce sont des romans de mère imparfaite, brisée, avec une fêlure immense. Il est beau quand la littérature rend aussi un bel hommage à l’imperfection, à la folie, à l’excès mais surtout à l’amour d’une fille pour sa mère.
    En résumé : un beau portrait de femme libre.

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  • Un livre dure, émouvant, triste tragique.
    Un des mes livres préférés du moment !!!

    Un livre dure, émouvant, triste tragique.
    Un des mes livres préférés du moment !!!

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