Membre de l'ordre des diptères, la mouche est présente sur tout le globe. Familière aux hommes, ceux-ci la côtoient du berceau à la tombe. A la fois agaçante ou distrayante, objet de dégoût ou d'admiration, elle partage avec d'autres insectes l'ambivalente dualité de l'utile et de l'inutile, du bien et du mal. Destructrice de cultures ou de bétail, parfois mortelle pour l'homme, son aspect nécrophage et son contact avec les souillures en font un animal mal aimé, objet d'éradication, souvent opposé à l'abeille, animal social et bénéfique. La mouche n'est pas seulement un objet de recherches scientifiques ou une reine des laboratoires ni une source d'inspiration pour les arts (littérature, peinture, cinéma), sa présence s'exprime plus largement. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, mais encore aujourd'hui, elle sert de point d'appui à des questionnements philosophiques et métaphysiques sur le sens de la vie, du vrai et du faux, du sens de l'identité. Elle met en miroir l'expérience humaine et animale de la mort. La mouche qui vagabonde dans nos cuisines ou qui bourdonne dans les halos de nos lampes a possède une belle histoire et une grande qualité culturelle.
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