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Éloge des oiseaux de passage : journal d'un ornithologue un peu perché

Couverture du livre « Éloge des oiseaux de passage : journal d'un ornithologue un peu perché » de Jean-Noel Rieffel aux éditions Des Equateurs
Résumé:

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  • « Sous certains aspects, nous ressemblons à cet oiseau pressé, qui ne s’arrête jamais : me martinet noir. Il se nourrit, s’accouple et dort même en volant. »
    Ainsi Jean-Noël Rieffel décrit-il cette effervescence qui agite la gent humaine, alors que l’ornithologue est son contraire. Armé de...
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    « Sous certains aspects, nous ressemblons à cet oiseau pressé, qui ne s’arrête jamais : me martinet noir. Il se nourrit, s’accouple et dort même en volant. »
    Ainsi Jean-Noël Rieffel décrit-il cette effervescence qui agite la gent humaine, alors que l’ornithologue est son contraire. Armé de patience, il doit savoir prendre son temps pour avoir la chance d’observer un oiseau, qu’il soit commun ou bien rare. Et puis, dans cette observation tranquille, on prend le temps de méditer, de se rapprocher de l’essentiel.

    « L’observation attentive des oiseaux est un refuge face à cette frénésie qui acidifie notre quotidien. Plus rien ne semble avoir de permanence. C’est une pratique presque méditative, qui permet de renouer avec ce qui nous fait cruellement défaut. L’ornithologie, comme la poésie, nous rend le temps en offrande. »

    L’observation minutieuse des oiseaux est la passion de Jean-Noël Rieffel. Non content de les observer, il les traque aussi dans la peinture, la littérature ou le cinéma. Et c’est incroyable de découvrir combien l’oiseau emplit nos existences.
    Les peintres comme Alfred Manessier, Bruegel l’Ancien ou encore Van Gogh lui ont rendu hommage en l’invitant dans leurs toiles.

    On découvre aussi des espèces que, pour ma part, je ne connaissais pas ou prou et dont le nom précieux intrigue : le pygargue à queue blanche la chouette de Tengmalm, le tétras-lyre, le tichodrome échelette, le pouillot de pallas ou le rémiz penduline. Certains sont rares et attirent les foules d’ornithologues amateurs et passionnés.
    Le gag est « l’arrivée accidentelle d’oiseaux rares », cela est dû aux conditions météos, et permet aux cocheurs d’observer des espèces rares sous nos latitudes, comme cet Harfang des neiges observé sur l’île de Ré.

    La poésie est très proche de l’oiseau et l’auteur est sensible à la poésie de Philippe Jaccottet dont l’œuvre est emplie d’oiseaux comme cet oiseau blanc qui se révèle être une aigrette garzette. Au détour d’un chapitre, il nous parle aussi de Rimbaud avec l’évocation des corbeaux freux : « ô notre funèbre oiseau noir »


    Mais, hélas ! la réalité est sombre. Les oiseaux désertent de plus en plus nos campagnes et nos ciels. Rien qu’en Europe, en trente ans, 421 million d’oiseaux manquent à l’appel. Que serait un monde sans oiseaux ? s’interroge notre ornithologue passionné.

    Il a été démontré que la perception des chants d’oiseaux renforce notre sentiment de bonheur.
    Alors, qu’attendons-nous pour partir en vadrouille dans les bois et les champs, ou même en ville pour écouter les chants d’oiseau, car le bonheur, ou du moins son ressenti, est là, tout près, ne le laissons pas s’enfuir à tire d’aile.
    Un livre sans prétention scientifique mais bien documenté qui sait mêler avec harmonie la science ornithologique et l’amour de l’art.
    C’est le premier essai de Jean-Noël Rieffel et c’est, pour moi, une jolie découverte.

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