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Redécouvert au début des années 2000 grâce au travail de quelques passionnés (notamment les cinéastes Martin Scorsese et Bertrand Tavernier), Michael Powell est aujourd'hui considéré comme un créateur hors normes et l'un des cinéastes les plus doués de sa génération. Le sublime technicolor des films « Archers » (la société qu'il fonde avec son collaborateur et scénariste Emeric Pressburger), la stupéfiante beauté des cadrages du Naricisse noir (1947), le sens aigu du découpage, l'utilisation des effets spéciaux dans Le Voleur de Bagdad (1940), la virtuosité opératique des Chaussons rouges (1948), constituent des exemples d'un perfectionnisme qui semble ne plus exister.
Mais au-delà de cette soudaine visibilité, concentrée surtout sur la période de 1943 à 1948 et sur son film Le Voyeur (1960), une partie très importante de sa filmographie reste cependant à explorer. A n'en pas douter, l'oeuvre de Michael Powell est, par bien des aspects (esthétique, historique, culturel), d'une richesse exceptionnelle.
Au moment où se combinent l'édition DVD d'un certain nombre de films moins connus du cinéaste et la ressortie en Blu-Ray de la plupart de ses chefs-d'oeuvre d'après-guerre, la revue Eclipses réinvestit l'univers inclassable de ce cinéaste, à la fois tellement britannique et si universel.
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