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Sorj Chalandon

Sorj Chalandon



Après trente-quatre ans à Libération, Sorj Chalandon est aujourd’hui journaliste au Canard enchaîné. Ancien grand reporter, prix Albert-Londres (1988), il est aussi l’auteur de six romans, tous parus chez Grasset. Le Petit Bonzi (2005), Une promesse (2006 – prix Médicis), Mon traître (2008), La L...

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Après trente-quatre ans à Libération, Sorj Chalandon est aujourd’hui journaliste au Canard enchaîné. Ancien grand reporter, prix Albert-Londres (1988), il est aussi l’auteur de six romans, tous parus chez Grasset. Le Petit Bonzi (2005), Une promesse (2006 – prix Médicis), Mon traître (2008), La Légende de nos pères (2009), Retour à Killybegs (2011 – Grand Prix du roman de l’Académie française), Le Quatrième Mur (2013 – prix Goncourt des lycéens).




Vidéos relatives à l'auteur

Articles en lien avec Sorj Chalandon (6)

Avis sur cet auteur (313)

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    Couverture du livre « Enfant de salaud » de Sorj Chalandon aux éditions Grasset Et Fasquelle

    marischr sur Enfant de salaud de Sorj Chalandon

    Remarquable, tranchant, excellent...

    Remarquable, tranchant, excellent...

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    Couverture du livre « Le jour d'avant » de Sorj Chalandon aux éditions Grasset Et Fasquelle

    Marie CHRIST sur Le jour d'avant de Sorj Chalandon

    « Au nord, c'était les corons,
    la terre c'était le charbon,
    le ciel c'était l'horizon,
    les hommes : des mineurs de fond »
    Pierre Bachelet
    Sorj Chalandon ne cite aucunement les paroles de cette chanson dans son livre, paroles qui situent si justement le décor de fond où se déroule cette bien...
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    « Au nord, c'était les corons,
    la terre c'était le charbon,
    le ciel c'était l'horizon,
    les hommes : des mineurs de fond »
    Pierre Bachelet
    Sorj Chalandon ne cite aucunement les paroles de cette chanson dans son livre, paroles qui situent si justement le décor de fond où se déroule cette bien triste histoire.
    Je lis pour la première fois cet auteur et je me trouve dans un roman noir, je dirais même noir charbon.
    Joseph et Michel sont nés près de Liévin, cité minière du nord de la France. Leur père était paysan et non mineur mais Joseph, attiré par le travail au fond, quitte l'exploitation pour s'engager aux Houillères.
    Peu après son embauche, un matin il ne rentre pas et ne rentrera pas, il y a eu un coup de grisou au puits 3bis, il fait partie des blessés et mourra quelques temps après sans avoir repris connaissance.
    L'accident serait dû à une négligence dans la sécurité, trop de poussière sèche ce qui a provoqué le coup de grisou, le porion, responsable serait Lucien Dravelle.
    Suite à son décès son père se suicide. Il laisse un mot à son fils « Michel, venge-nous de la mine ».

    C'est beaucoup de malheur pour un jeune homme épris de course automobile. Michel ne descendra pas à la mine, il sera chauffeur routier et comme les malheurs s'accumulent, il perd sa femme.
    Tout au long de sa vie il ne cesse de penser à la vengeance ! Il y arrivera et un procès suivra !

    Pour ne pas spolier je m'arrête là.
    C'est la première fois que je lis cet auteur (bien qu'il soit depuis très longtemps sur ma liste), je ne suis pas déçue, quelle belle écriture ! quel beau récit ! Les différentes périodes (1974 et 2014) se croisent avec beaucoup d'adresse sans gêner le cours de la lecture. La cerise sur le gâteau est le retournement de cette histoire alors là quelle chute ! je dis chapeau Monsieur Chalandon !
    Un récit riche qui nous fait vivre ce qu'était la mine, la triste vie des mineurs et de leurs familles, leur mort certaine (soit par accident et la silicose pour les rescapés). Et puis, cette histoire parallèle qu'est celle de Michel, construite sur le mensonge, celle de son avocate, son procès etc…. Un livre qui retient le lecteur jusqu'à sa dernière page.

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    Couverture du livre « Le quatrième mur » de Sorj Chalandon et Eric Corbeyran et Horne aux éditions Marabout

    Jen sur Le quatrième mur de Sorj Chalandon - Eric Corbeyran - Horne

    Et la guerre de prendre les corps au hasard des naissances s’affrontant arides.
    Moins déchirant que le livre de Sorj Chalandon que la pièce de théâtre de la compagnie La filature par Julien Bouffier mais toujours aussi fort dans son adaptation pudique mais dénonciatrice.
    Les dessins sont...
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    Et la guerre de prendre les corps au hasard des naissances s’affrontant arides.
    Moins déchirant que le livre de Sorj Chalandon que la pièce de théâtre de la compagnie La filature par Julien Bouffier mais toujours aussi fort dans son adaptation pudique mais dénonciatrice.
    Les dessins sont véritablement sublimes, le jeu des gris donne force à l’inutilité des bombes qui explosent les peaux. Apres la mort sur le passage jamais plus le même Georges ne sait pas comment faire face et son lecteur prend avec brutalité cette inertie mortifère qui bouge les corps pour s’entretuer.
    Le massacre de Sabra et Chatila (perpétré du 16 au 18 septembre 1982) comme tous les massacres n’a aucun sens il dessoude les vivants pour des territoires à peine entrepris. Du sable s’échappe d’une main lacérée et un corps figé dans des bras se charpie. Une tombe décente ne suffit pas à taire l’horreur.
    Une très belle interprétation de ce roman qui reste pour moi un livre majeur, de ceux qui hante nos mots.

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    Couverture du livre « Le jour d'avant » de Sorj Chalandon aux éditions Grasset Et Fasquelle

    Christlbouquine sur Le jour d'avant de Sorj Chalandon

    Michel Flavent a perdu son frère aîné, Joseph, mort comme 42 de ses collègues à Liévin à cause du grisou dans la fosse Saint-Amé. Quelques temps après, le père des deux garçons se donne la mort incapable de survivre à ce deuil et laisse à Michel un mot : “Venge-nous de la mine”. Quarante ans...
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    Michel Flavent a perdu son frère aîné, Joseph, mort comme 42 de ses collègues à Liévin à cause du grisou dans la fosse Saint-Amé. Quelques temps après, le père des deux garçons se donne la mort incapable de survivre à ce deuil et laisse à Michel un mot : “Venge-nous de la mine”. Quarante ans après ce drame, alors qu’il vient de perdre sa femme des suites d’un cancer, Michel retourne dans le Nord pour enfin exercer sa vengeance.

    Ce roman raconte l’amour inconditionnel d’un jeune garçon pour son frère aîné, son admiration. Il parle de la destruction d’une famille après la mort d’un enfant. Mais aussi des conditions de travail pour les hommes qui descendent à la mine, le danger, la mort qui endeuille parfois les familles.

    Comme souvent chez Sorj Chalandon, on sent la plume journalistique, le travail d’enquête et de documentation pour se tenir au plus près de la réalité des conditions de vie de ses personnages. Mais on ressent aussi énormément d’émotion à l’évocation de la relation fraternelle de Michel et Joseph, de leur proximité et de leur complicité avant que la mort ne vienne y mettre un terme.

    Cette thématique autour des oubliés de la mine était déjà passionnante en soi. Mais Sorj Chalandon est en plus capable de réserver à son lecteur un rebondissement totalement inattendu aux trois quarts du roman, lui donnant ainsi une toute nouvelle perspective. Bien sûr je ne peux rien en dire ici mais cela ajoute une couche d’émotion supplémentaire à l’histoire.

    Un excellent Chalandon à découvrir.