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Une demande folle

Couverture du livre « Une demande folle » de Lea Chauvel-Levy aux éditions Lattes
  • Date de parution :
  • Editeur : Lattes
  • EAN : 9782709672122
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

« La mère est certaine, le père toujours incertain.» Une jeune femme de 28 ans effectue à la demande de son père un test de paternité. Mais dans l’attente de la réponse, elle perd pied : cette demande, le doute, ce qu’elle revisite de son enfance, de l’histoire de ses parents, sa relation à... Voir plus

« La mère est certaine, le père toujours incertain.» Une jeune femme de 28 ans effectue à la demande de son père un test de paternité. Mais dans l’attente de la réponse, elle perd pied : cette demande, le doute, ce qu’elle revisite de son enfance, de l’histoire de ses parents, sa relation à l’amour et aux hommes, la somme de ces douleurs la font chavirer.
Des années plus tard, devenue mère, l’héroïne s’interroge et enquête : que veulent dire ces mots, fille, père, quelle est la part du biologique et du culturel dans la filiation ? Elle ren-contre un sociologue, un avocat, un juge aux affaires familiales, une ancienne garde des sceaux, un prêtre, pour mieux com-prendre.
Inspirée par la vie de l’auteure, Une demande folle suit les chemins du doute et de l’amour. C’est un roman infiniment sensible et si juste sur ces liens familiaux qui nous fondent.

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Articles (3)

Avis (6)

  • Une demande folle de Léa Chauvel-Levy est celle d’un père qui demande à sa fille Hannah, la narratrice, de faire un test de paternité avec lui en Suisse. Ce test serait illégal en France.

    Son père a élevé sa fille avec le doute d’être son père biologique. Son épouse a toujours dit qu’elle ne...
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    Une demande folle de Léa Chauvel-Levy est celle d’un père qui demande à sa fille Hannah, la narratrice, de faire un test de paternité avec lui en Suisse. Ce test serait illégal en France.

    Son père a élevé sa fille avec le doute d’être son père biologique. Son épouse a toujours dit qu’elle ne savait pas qui était le père.

    Avec son père, Hannah, entretient des rapports compliqués. Son père est violent comme l’était son grand-père et même temps c’est son seul appui et consolateur. Il justifie cette violence par l’incertitude sur sa paternité.
    Hannah vit la réponse au test comme une sentence, avec la peur inconditionnelle d’avoir à tout reconstruire sans son père.

    Même après la connaissance du résultat du test, Hannah n’est pas guérie. Au contraire, sa colère est permanente avec l’idée d’être sur un siège éjectable, ballottée, soumise à ce contrôle.

    Hannah va s’acharner à avoir la réponse sur l’opportunité du test et sur la question de savoir si la paternité peut se ramener au seul facteur génétique. Obsédée et terrorisée à la fois, elle va s’adresser successivement à un sociologue, une psychologue, un prêtre, la vice-présidente du TGI et des politiciens dont une ancienne Garde des Sceaux.

    Autofiction sans doute uniquement centrée sur ses relations paternelles et son mal être, ce livre a été sans doute une bonne thérapie pour Léa Chauvel-Levy.

    Ces questions épineuses et intimes sont présentées avec la sensation d’un huis clos électrique. Léa Chauvel-Levy s’appuie sur sa plume percutante et maîtrise l’art de maintenir le suspense et d’analyser la question de la filiation biologique ou affective.

    Hannah devra s’affranchir de son enfance douloureuse et s’échapper de cette violence. A –t-elle réussie ?

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  • «De toute façon je ne suis pas sûr d’être ton père.
    Il a jeté cela dans la pièce, les mots sont tombés au sol.»

    Et si l’on rembobinait l’histoire pour tenter de comprendre et qui sait, de guérir ?
    Dans le récit de la narratrice, il est question d’un canapé bleu comme l’orage, d’un jour de...
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    «De toute façon je ne suis pas sûr d’être ton père.
    Il a jeté cela dans la pièce, les mots sont tombés au sol.»

    Et si l’on rembobinait l’histoire pour tenter de comprendre et qui sait, de guérir ?
    Dans le récit de la narratrice, il est question d’un canapé bleu comme l’orage, d’un jour de sidération où le père porte les mains au cou de sa fille et du train de la honte conduisant le père et la fille en Suisse pour passer un test ADN après vingt ans de doutes, de rejet et de violences.
    Au cœur de cette histoire, il y a aussi l’amour éperdu d’une fille pour son père, et ce père prêt à renier leur lien si celui-ci n’est pas de sang.
    Il y a les hommes destructeurs et les femmes absentes. Et soudain le réveil de celle qui veut chercher à comprendre pour réparer. Se réparer.

    Après un premier roman réussi (Simone aux éditions de l’Observatoire), la plume de Léa Chauvel-Lévy atteint sa pleine maturité avec « Une demande folle ». L’écriture bouleversante offre au lecteur des images puissantes, d’une grande beauté. Avec un sens inné de la formule, elle nous mène dans les coulisses de la folie. Une folie douce, presque amoureuse.
    Il y a dans ce livre une urgence à se livrer et le besoin impérieux d’explorer le sujet de la filiation. Le disséquer, le questionner pour reprendre le contrôle.
    De façon extrêmement sensible et pudique (oui pudique, même si certains passages sont très crus, on sent que l’autrice manie l’art de l’ellipse), Léa Chauvel-Lévy nous entraine au cœur d’une enquête.
    Elle interroge la filiation sous toutes les angles : biologique, juridique, sociologique et théologique, tout en donnant à chaque spécialité un visage terriblement humain.
    Elle est sans doute là, la force de ce livre. Dans son humanité, et plus que, dans tout sa chair. Et non son sang.

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  • De passage à Paris, un homme rend visite à sa fille de 28 ans, lui annonçant qu’il n’est pas sûr d’être son père et lui demande de faire un test de paternité. Rose accepte de prendre « le train du doute » vers un hôpital de Lausanne, le test n’étant pas légal en France. Puis de retour à Paris,...
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    De passage à Paris, un homme rend visite à sa fille de 28 ans, lui annonçant qu’il n’est pas sûr d’être son père et lui demande de faire un test de paternité. Rose accepte de prendre « le train du doute » vers un hôpital de Lausanne, le test n’étant pas légal en France. Puis de retour à Paris, elle perd pied, revisite son enfance, l’histoire incomplète de ses parents, sa relation à l’amour et aux hommes. Le temps passe mais le malaise s’installe. Des années plus tard, devenue mère, elle cherche des réponses : cette demande a-t-elle un sens ? Quelle est la part du biologique et du culturel dans la filiation ? Elle enquête et cela donne les plus belles séquences de ce récit inspiré de la vie de l’autrice. Elle rencontre un sociologue, un avocat, un juge aux affaires familiales, une ancienne garde des sceaux (son nom n’est pas donné mais je crois avoir reconnu Christiane Taubira) et même un prêtre. Une demande folle parcourt un chemin escarpé, entre les doutes déstabilisants et les chemins résilients qui n’appartiennent qu’à soi-même.

    Disons d’emblée que je n’étais pas sûr d’être intéressé par le sujet. J’avais tort. L’auteure trouve les mots, son écriture est riche et intéressante. Suivre le parcours de Rose devient vite addictif, sous l’impulsion de cette écriture vivante, l'héroïne s’appuyant sur des gens qualifiés qui vont l’aider à trouver le chemin d’un certain apaisement. La démarche de cette autofiction pourrait concerner n’importe quel problème existentiel, ainsi le roman peut toucher chacun de nous. Elle place à bon escient des définitions comme des crans dans le raisonnement, sur lesquels le roman peut progresser sans heurts : rappel de ce qu’est l’état de sidération, la transmission des traumatismes, le recours à un avocat qui va rappeler la loi dans sa précision et son autorité...

    J’ai aimé le soin apporté aux débuts des chapitres, toujours travaillés et poétiques. Quelquefois je me suis arrêté avec plaisir sur des mots rares dont j’allais découvrir la richesse, faite de précision et de sophistication. Trouver un mot rare c’est un peu comme découvrir une plante jamais observée pour un botaniste, une excitation esthétique et une nouvelle projection dans le vivant. Les paroles maupiteuses (inconnu de la correction automatique… et ça j’aime...), les mots phatiques, la paréidolie, la péroraison, l’épigénétique... J’ai aimé son irritation au sujet de l’usage de l’expression « je reviens vers vous » ou sur ce que veut dire « le milieu social ». Beaucoup de passages pourraient être cités utilisant des images originales, des associations de mots inattendus, par exemple « bander les divagations ».

    Elle y va direct dans la narration de son intimité affective et sexuelle mais d’une manière tout à fait à elle, sans reprendre les codes qui sont trop souvent des codes masculins, hérités certainement de siècles de culture où on n’a pas laissé les femmes s’exprimer. Images nouvelles, portant haut le désir, l’érotisme… Elle le dit joliment : « Je me fais la réflexion que j’ai des standards et qu’un homme ne pourrait pas écrire cela. »
    Un livre surprenant qui me révèle une autrice possédant un style propre et une exigence de justesse. J’ai bien envie de découvrir son premier livre consacré à la femme d’André Breton, intitulé Simone. La formation de Léa Chauvel-Lévy en philosophie politique et éthique à la Sorbonne puis à l'École des Hautes Études en Sciences sociales (EHESS) donne visiblement de l’épaisseur à un sujet assez improbable au départ pour moi. Un livre qui dit bien plus que cette folle demande et une vraie belle découverte. Et puis, rappeler avec la manière que la loi peut-être là pour protéger, qu'il est possible de trouver une aide efficace quand le malaise s'installe, n'est pas une mauvaise chose. Qu'en pensez-vous ?

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  • Elle déplaçait un vieux canapé avec son père. Sa main a lâché prise. Son père a crié. A commencé à l’étrangler. Puis a lâché sa sentence. “De toute façon je ne suis pas sûr d’être ton père.”

    Intoxiqué par le doute, il voulait savoir coûte que coûte. S’il était son père, si elle était sa...
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    Elle déplaçait un vieux canapé avec son père. Sa main a lâché prise. Son père a crié. A commencé à l’étrangler. Puis a lâché sa sentence. “De toute façon je ne suis pas sûr d’être ton père.”

    Intoxiqué par le doute, il voulait savoir coûte que coûte. S’il était son père, si elle était sa fille. À sa demande, elle l’a accompagné en Suisse faire un test de paternité. Dix ans après, la narratrice est toujours en état de choc. Elle entame alors une enquête douloureuse pour questionner les fondements biologiques ou culturels de la filiation, mais surtout pour comprendre la requête de son père. Une “demande folle”, égoïste, illégale en France, qui malmène l’équilibre d’une famille et qui place un enfant sur un siège éjectable. Elle interroge un sociologue, une juge, un député, un prêtre. Sa mère aussi, absente, silencieuse, fautive peut-être. Son père bien sûr, mais “comment échanger des banalités alors que je mastique l’insensé ?”

    Dans ce court roman, cette quête vaine, l’écriture ne pouvait être que torturée, travaillée, grimaçante. “Je m’englue, je suis eau absorbée par le sable, incapable d’entendre qu’à bas bruit, il reste de l’amour après les cris.”

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  • Un roman dans lequel la narratrice accepte, à la demande expresse d'un père que l'on découvre violent, de faire un test de paternité en Suisse. Traumatisée par cette demande, elle va ensuite sombrer dans une folie intermittente et, pour en sortir, se lancer dans des recherches autour de la...
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    Un roman dans lequel la narratrice accepte, à la demande expresse d'un père que l'on découvre violent, de faire un test de paternité en Suisse. Traumatisée par cette demande, elle va ensuite sombrer dans une folie intermittente et, pour en sortir, se lancer dans des recherches autour de la filiation.
    L'idée de départ est intéressante mais je n'ai pas accroché à ce roman tout en introspection. J'ai souvent été mal à l'aise. Uniquement centré sur la narratrice, il en évoque longuement (trop?) les errements intérieurs et, au final, il ne se passe que très peu de choses: quelques rencontres, une confession à demi-mots de la mère... De beaux passages pourtant, bien écrits et fluides, comme la rencontre avec le sociologue dont on saisit l'émotion.

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  • Dans ce 2e roman, Léa Chauvel-Lévy part d’un postulat célèbre : « la mère est certaine, le père toujours incertain » pour développer un thème personnel.

    « Une folle demande », c’est celle de son père envers la narratrice qui consiste à l’emmener faire un test de paternité pour lever ses...
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    Dans ce 2e roman, Léa Chauvel-Lévy part d’un postulat célèbre : « la mère est certaine, le père toujours incertain » pour développer un thème personnel.

    « Une folle demande », c’est celle de son père envers la narratrice qui consiste à l’emmener faire un test de paternité pour lever ses doutes. Pour ce père aimant bien que violent, dur, autoritaire, anxiogène mais pilier de son existence et sécurisant, elle accepte, et prend avec lui un train de bon matin vers une clinique suisse. En effet, ces tests sont interdits en France sans passer par un juge afin de protéger l’enfant. Cette demande sera le début d’un lourd traumatisme pour la narratrice, écrivaine de son métier, qui partira en quête de savoir sur l’histoire des tests de paternité. A travers le prisme de son enquête qui la mènera à interroger un juge aux affaires familiales, un avocat, un sociologue, et même un prêtre, elle remonte son enfance, son passé, celui de sa mère et s’interroge elle-même sur sa maternité, 10 ans plus tard, étant devenue mère à son tour. Elle cherche à percer le mystère de la filiation, à savoir quand on devient père, si c’est par les gênes, par l’éducation, par l’amour, par la volonté ou tout simplement par ce qu’on le désire, parce qu’on le choisit ? Elle aurait aimé que son père lui dise « je t’aime »…pour se construire.

    Léa Chauvel-Lévy a une écriture singulière, basée sur l’urgence des mots, de la compréhension, pour décrire les fêlures d ’une femme principalement causées par un père qui a toujours eu le doute de savoir si elle était sa fille biologique. L’enfance a des répercussions sur la construction de l’adulte. Hannah devient une femme fragile, hantée des souvenirs douloureux de son passé. Comment vivre avec ce passé, ces flashes qui réouvrent les blessures à l’âme ? Une enfance vécue dans le doute des yeux de son père ? Comment s’en sortir ? Exulter ce traumatisme du test de paternité ?

    Tout dans l’écriture ciselée, vive, fait transparaitre le choc, la souffrance morale et physique qui altèrent la vie personnelle de la narratrice. L’autrice emploie des mots qui sonnent juste, qui marquent, qui fusent, qui bousculent. Un sujet peu traité en littérature en profondeur comme ici, on se rend compte de la documentation qu’il a fallu à Léa Chauvel-Lévy pour écrire là-dessus, ainsi que sa lourde implication personnelle pour le sujet.

    Une lecture à fleur de peau, qui nous met parfois mal à l'aise. La fin n'est pas une fin en soi, le livre se termine, nous laissant un goût amer, comme un non aboutissement.

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