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Stella et l'Amérique

Couverture du livre « Stella et l'Amérique » de Joseph Incardona aux éditions Finitude
  • Date de parution :
  • Editeur : Finitude
  • EAN : 9782363392015
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Stella fait des miracles. Au sens propre. Elle guérit aveugles et paralytiques. Le Vatican est aux anges, imaginez donc, une sainte, une vraie, qui plus est américaine ! Le seul hic, le modus operandi : Stella guérit ceux avec qui elle fait l'amour, Stella est une prostituée. Pas très... Voir plus

Stella fait des miracles. Au sens propre. Elle guérit aveugles et paralytiques. Le Vatican est aux anges, imaginez donc, une sainte, une vraie, qui plus est américaine ! Le seul hic, le modus operandi : Stella guérit ceux avec qui elle fait l'amour, Stella est une prostituée. Pas très présentable, cette sainte-putain, aux yeux du Saint-Siège, alors qu'une sainte-martyre... Voilà un job parfait pour les affreux frères Bronsky, les tueurs à gage attitrés du Vatican. Mais Stella peut compter sur ses anges gardiens, un prêtre défroqué ancien Marines et un journaliste en quête du Pulitzer. S'engage alors une course-poursuite déjantée entre ce trio improbable et les impitoyables frères Bronsky, direction Las Vegas, la ville de tous les possibles.

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Avis (3)

  • On aime ou on déteste le style de Joseph INCARDONA, mais le fait est qu’il ne laisse pas indifférent.

    Et moi, j’aime, j’adore même, parfois.

    Je me suis plongée avec délice dans cette histoire de Sainte-prostituée qui fait des miracles en faisant l’amour ; des tueurs à gage lancés à ses...
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    On aime ou on déteste le style de Joseph INCARDONA, mais le fait est qu’il ne laisse pas indifférent.

    Et moi, j’aime, j’adore même, parfois.

    Je me suis plongée avec délice dans cette histoire de Sainte-prostituée qui fait des miracles en faisant l’amour ; des tueurs à gage lancés à ses trousses ; du prêtre qui veut la sauver des méchants ; du pape qui mange trop et ne fait pas assez d’exercice.

    Un bémol tout de même pour l’amoureux de Santa, la diseuse de bonne aventure qui a pris Stella sous son aile : l’appeler Tarzan est un poil too much pour moi.

    Je ne suis pas fan des road-movies, et encore moins en littérature, et pourtant j’ai kiffé ce roman mené tambour battant.

    J’ai aimé le père Brown de son prénom James (on s’y fait, l’auteur le répète), j’ai aimé le journaliste Hondurien (vie de chien) qui cherche le Pulitzer pour faire plaisir à sa patronne.

    J’ai découvert la bière Schlitz, et la paisible ville Suisse de La Chaux-de-Fonds où sont nés Louis Chevrolet, Le Corbusier et Blaise Cendrars.

    J’ai appris le mot résorption (ce que pratique Stella) : la disparition, ou la suppression.

    Bref, je me suis encore une fois régalée de l’humour si particulier de l’auteur.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la tenue de Stella la Sainte : un short coupé dans un jean, un tee-shirt et des claquettes.

    https://alexmotamots.fr/stella-et-lamerique-joseph-incardona/

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  • Stella et l’Amérique, Joseph Incardona, Finitude
    Stella est une jeune prostituée qui fait des miracles. Ses clients qui arrivent malades repartent en pleine forme. Ce qui pourrait sembler un atout n’est pas bien vu par le Vatican : "une sainte-putain ça n’est pas présentable". Dès lors, la...
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    Stella et l’Amérique, Joseph Incardona, Finitude
    Stella est une jeune prostituée qui fait des miracles. Ses clients qui arrivent malades repartent en pleine forme. Ce qui pourrait sembler un atout n’est pas bien vu par le Vatican : "une sainte-putain ça n’est pas présentable". Dès lors, la voici pourchassée par des jumeaux-tueurs, par un journaliste qui flaire le Pulitzer et secourue par un curé ex-navy-seals.
    La quatrième de couverture en appelle à Tarantino pour l’excentricité des personnages et aux frères Coen pour les dialogues. Et force est de constater que si l’on aime ce cinéma, ce qui est mon cas, on ne peut qu’être séduit par ce roman. La candide Stella se retrouve au milieu d’intrigues politico-religieuses, on parle d’elle dans les hautes sphères du pouvoir alors qu’elle ne pense qu’à sauver des hommes malades. Sa vie simple est chamboulée par Joseph Incardona qui ne se prive pas d’entrer dans son histoire en tant qu’auteur pour abréger telle action, pour expliquer pourquoi là, il faut remettre un peu de dynamisme sinon, le lecteur peut fuir
    Une comédie grinçante et noire qui n’épargne pas les pontes du Vatican et de l’église en général : le nouveau Messie ne peut pas être une femme et encore moins une prostituée, sans critiquer la religion qui est affaire intime.
    Dans un mélange réjouissant Joseph Incardona invoque l’Amérique profonde et celle de la consommation, de la religiosité, de la démesure où tout, même le plus improbable semble réalisable. Il écrit un roman sans temps mort, décalé et drôle, irrévérencieux et franchement épatant. Stella la "sainte-putain" est l’un de ces personnages qui entre doucement dans la tête du lecteur et s’y installe pour longtemps.

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  • Road trip dans le Sud des États-Unis

    On retrouve Joseph Incardona au meilleur de sa forme dans ce roman américain qui voit une bande d’individus partir à la poursuite de Stella, la prostituée capable de guérir ses clients en faisant l’amour. Un road-trip plein de rebondissements autour d’une...
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    Road trip dans le Sud des États-Unis

    On retrouve Joseph Incardona au meilleur de sa forme dans ce roman américain qui voit une bande d’individus partir à la poursuite de Stella, la prostituée capable de guérir ses clients en faisant l’amour. Un road-trip plein de rebondissements autour d’une question qui pourrait bien remettre en cause le Dogme.

    Joseph Incardona fait partie de ses rares auteurs qui savent attraper le lecteur dès l'incipit, poser un décor, donner chair aux personnages. «Il faut savoir que Stella n’était pas exactement belle, ni très futée non plus. Mais elle était sincère. Et loyale. Et dans une vie, quand on y pense, ça peut suffire pour devenir une sainte.» La jeune femme de «19 ans, l’âge des martyrs» vit dans une caravane avec des forains dans le sud des États-Unis. Elle «ne pouvait que devenir ce qu'elle portait en elle: la quantification du désir. Et dans une vie, quand on y pense, ça peut suffire pour devenir une putain.»
    Seulement voilà, comme elle le confie à Santa Muerte, son amie Mexicaine, 89 ans 48 kilos, son dernier client, atteint d'un psoriasis, avait découvert son visage et sa peau «pure et lisse comme celle d’un enfant» après avoir eu une relation sexuelle tarifée avec elle et avoir quitté sa caravane. Ce qu'elle n'ose appeler un miracle vient pourtant de se produire pour la troisième fois et commence à attirer les curieux, mais aussi le prêtre du coin qui s'empresse de prévenir les autorités ecclésiastiques.
    Branle-bas de combat jusqu'à Rome où l'on voit ce phénomène comme une formidable opportunité. Après tout, les saints sur le sol américain sont une denrée très rare.
    Mais plutôt que de mener une enquête en béatification, il faut tenter d’étouffer l’affaire, car la manière dont se produisent ces miracles n’est pas très catholique!
    Pendant ce temps, Stella a repris la route, ne se doutant pas qu'elle était recherchée par un prêtre, mais aussi par les frères Mike et Billie Bronski, deux tueurs à gages au palmarès impressionnant, sans oublier Luis Molina, le journaliste du Savannah News qui donne crédit aux rumeurs et se met sur la piste de la guérisseuse et des éclopés qui la suivent, rêvant déjà de décrocher un Prix Pulitzer.
    Dans la grande tradition du road-trip américain, Joseph Incardona nous fait voyager de la Géorgie au Nevada, en passant par la Floride, choisissant de préférence des endroits hors des sentiers battus comme Penholoway Bay ou Sopchoppy, avant de conclure avec un final dont il a le secret à Las Vegas.
    Venu du polar, son sens du rythme et de l'intrigue font ici merveille. D'autant qu'il se met lui-même en scène avec un joli sens de l'humour. Comme dans ce chapitre où il n'hésite pas à avouer un léger coup de mou, avant de se reprendre: «C’est un peu le hasard qui veut ça, mais ça tombe précisément au début de ce chapitre, et dans un léger accès de dépression, où les mots sont à la fois vains et apparaissent comme l’ultime rempart à la déroute; ce moment où j'aurais envie de m'en foutre de l'histoire tout en continuant à l’écrire. Ce qui ne serait pas par manque d'imagination, mais par simple inertie, le confort de l'art pour l’art, un roman qui perdrait petit à petit son intrigue, lâche parce qu'éminemment littéraire. Mais il y a Sandmann Johnny. Il y a le jazz, la malice et le sel de la vie qui, parfois, devient sucre sur la langue. Il y a la nécessité de la musique ayant couvé sous la braise de la frustration car le souffle avait manqué.»
    Rassurez-vous, ce roman ni manque ni de souffle, ni d'esprit. L'auteur de La soustraction des possibles et des Corps solides se révèle même au meilleur de sa forme. Voilà qui lance bien l'année 2024!
    ((Babelio – Lecteurs.com – Livraddict))
    NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu’ici! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre. Vous découvrirez aussi mon «Grand Guide de la rentrée littéraire 2024». Enfin, en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.
    https://urlz.fr/pgA5

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