Astrid Houssin signe ce récit sur la douleur et la reconstruction
Mon voisin de siège, à qui je m'en ouvris, prévint qu'on m'accuserait de mépriser la religion. Un rien agacé, j'expliquai que les religions toutes également me battaient froid. Me fondant sur des baromètres trompeurs j'avais imaginé pour ma fille un monde débarrassé de ces excentricités-là comme on parvint de le faire pour le géocentrisme ou la variole ; que le siècle m'eût si évidemment désavoué n'autorisait nullement que je change d'avis. L'autre passager me regardait, l'air amusé ; il corna son Murakami et, se tournant vers moi, retint mal son sourire : au contraire, murmura-t-il, on voyait sans peine à quel haut degré de fascination me jetaient les choses de la foi et l'énigme de croire. Je ne trouvai à répondre qu'en sortant de l'aéroport, dans la congestion générale de la Porte de l'Est où les taxis au point mort font tourner le compteur avec une pointe de bic : les religions, aurais-je dû protester, ne suscitaient mon intérêt que dans leurs dysfonctionnements. » Nourri par l'expérience personnelle d'un voyageur infatigable, ce carnet de notes restitue sur le mode de la diffraction une vision fantasmée de La Ville, cette Ville dont Beraber n'aura de cesse de tenter d'épuiser le mystère. En choisissant ce moment particulier où la fatigue du Jeûne en révèle les points d'usure, le jeune auteur porte aussi un regard ironique et tendre sur les ratés de la rencontre entre le dogme religieux et la nature humaine.
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