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Rome

Couverture du livre « Rome » de Dominique Fernandez aux éditions Philippe Rey
Résumé:

« Il y a plus de cinquante ans que je fréquente Rome, y étant venu pour la première fois en 1950, avec un groupe d'étudiants que leur aumônier emmenait en audience chez le pape, l'année déclarée sainte. En 1952, j'ai vécu une année entière à Rome, et, depuis, il n'y a pas d'année où je n'y sois... Voir plus

« Il y a plus de cinquante ans que je fréquente Rome, y étant venu pour la première fois en 1950, avec un groupe d'étudiants que leur aumônier emmenait en audience chez le pape, l'année déclarée sainte. En 1952, j'ai vécu une année entière à Rome, et, depuis, il n'y a pas d'année où je n'y sois retourné une ou plusieurs fois.
Rome a-t-elle changé en un demi-siècle ? C'est l'auteur de ces lignes qui a surtout changé. En 1950, je ne voyais, comme tout être humain, que ce que j'étais, à mon insu, programmé pour voir. Sortant de longues études classiques, je m'intéressais d'abord à l'Urbs, Forum, Palatin, thermes, cirques, ainsi qu'à l'art étrusque. En tant que jeune Français élevé dans l'idée que ce qui est beau ne peut être que sobre, pur, nu, ignorant qu'un tel point de vue était celui d'une nation d'avares, je recherchais les églises paléochrétiennes et romanes, dont le dépouillement me ravissait. Mais la plupart des beautés de Rome, je ne les voyais tout simplement pas, parce qu'elles ne faisaient pas
partie de ce qu'on m'avait appris à admirer. Ou, si je passais devant, je n'avais que dédain pour des formes que je trouvais boursouflées, exagérées, trop riches, de « mauvais goût ». Bref, l'énorme, honteux préjugé de la France
contre le baroque, je le partageais en plein, sans même en être conscient. Si je traversais la place Navone, j'avais plaisir à regarder la façade ondulante de l'église et à entendre le murmure des fontaines, mais sans prendre au
sérieux ce qui me paraissait ne relever que d'une fantaisie gratuite, « amusante », sans me rendre compte que Bernini et Borromini avaient révolutionné l'art, sans comprendre que j'avais affaire à un nouveau langage qui m'eût permis de me libérer plus vite de la morale janséniste et puritaine qui m'avait façonné. »
La diversité des chapitres (Le monde antique, Domus Aurea, Villa Hadriana, Palais, Villas et jardins, Eglises, San Clemente, Saint-Pierre et le Vatican, Itinéraire Caravage, Itinéraire Bernin, Collines, Le Tibre, Fontaines et Bestiaire)
dessine les contours de la Rome personnelle de Dominique Fernandez. Illustré par les splendides photographies de Ferrante Ferranti, cet ouvrage révèle bien des aspects méconnus de la « ville éternelle » et, surtout, renouvelle le
regard de tout lecteur curieux de la découvrir.

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