Astrid Houssin signe ce récit sur la douleur et la reconstruction
« Le soleil a maintenant disparu derrière les crêtes des hautes collines. Une couverture d'ombre semble se déposer sur le camp. La douceur de l'après-midi s'est effacée, la fraîcheur gagne, il fera bientôt froid. Je me suis assis dans une baraque, face à l'embrasure d'une porte absente. Dehors le vent redouble de force et envahit les lieux comme une marée sauvage. (...) Le vent tord la garrigue au gré de son souffle, et tout ce monde du ras du sol s'agite comme une foule paniquée, éternellement aux prises avec la tristesse et la froidure. Dans le cimetière officiel du village, entre les silhouettes des hauts cyprès sombres, on entend geindre le vent. Il brise les crucifix mal attachés et roule les graviers blancs qu'on a étendus sur les tombes anonymes des juifs, devant la plaque peinte à la chaux. Sans nom. Comme les deux pages d'une Bible ouverte, vide de mots, vide de sens, à jamais silencieuse. Les noms ont été gravés plus loin dans un morceau de marbre. Avec le jour de leur mort. Rien sur leur âge, rien sur leur nationalité. Qui saura jamais si Lina Zivi avait soixante ans, six ans ou six mois ? »
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