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Rahman Koul ; ultime khan du toit du monde

Couverture du livre « Rahman Koul ; ultime khan du toit du monde » de Remy Dor aux éditions Michel De Maule
Résumé:

Ayant gagné la confiance du gouvernement central, Rahman Koul devint le maître absolu du Petit Pamir. TI décidait du sort de quiconque ne lui plaisait pas. Durant les années 80, grâce à des manipulations usurières, il s'était emparé des terres de nombreux paysans de la partie orientale du... Voir plus

Ayant gagné la confiance du gouvernement central, Rahman Koul devint le maître absolu du Petit Pamir. TI décidait du sort de quiconque ne lui plaisait pas. Durant les années 80, grâce à des manipulations usurières, il s'était emparé des terres de nombreux paysans de la partie orientale du corridor de Wakhan et était devenu le principal seigneur féodal et propriétaire terrien de l'endroit. Lorsque survint dans le pays la Révolution d'Avril qui amena au pouvoir les forces progressistes, Rahman Koul, craignant de justes représailles pour ses forfaits, décide de fuir. Mais d'abord il multiplie les activités antigouvernementales. Des émissaires de Pékin qui étaient entrés en contact avec lui l'incitent à proclamer la sécession du Petit Pamir de la République Démocratique d' Mghanistan. La Chine alors arma la bande de Rahman Koul qui comptait cinq cents hommes. Les bandits portaient l'uniforme des gardes-frontières chinois.
Cependant, les plans de Rahman Koul et de ses protecteurs chinois ne devaient pas se réaliser. Sous la poussée de la vague révolutionnaire, il fut contraint de fuir.
Plus qu'une fuite, qui se fait en désordre, ce fut en réalité un départ en ordre de marche vers le Pakistan tout proche, au jour choisi par Rahman Koul.
Hadji Sahib Rahman Koul Khan fut un personnage hors du commun. C'est, à mes yeux, le dernier des guerriers héroïques qu'enfantèrent les confms centrasiatiques durant cette période troublée engendrée par l'émergence de l'URSS et l'effondrement de la Chine nationaliste.
Rahman Koul est mort au mois d'août 1990 d'un arrêt cardiaque. TI avait soixante-dix-sept ans. Des milliers de personnes assistèrent à son inhumation. Sa tombe à Altïn Dérè (renommé entretemps Ulupamïr, « Grand Pamir », en souvenir du temps jadis) est modeste. Ornée de cornes d'ibex et de mouflons, comme le veut la tradition kirghize.
Rahman Koul, seigneur de la guerre, dépasse tous ses prédécesseurs, car il a su gérer la paix. Négociant au mieux sa survie et celles des Kirghiz du Pamir afghan, il a fait preuve de la grande force des nomades: savoir s'adapter instantanément aux rigueurs changeantes d'un milieu hostile.

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