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Post-vérité, purquoi il faut s'en réjouir

Couverture du livre « Post-vérité, purquoi il faut s'en réjouir » de Manuel Cervera-Marzal aux éditions Bord De L'eau
Résumé:

Afi n d'expliquer la montée des forces populistes - Trump, le Brexit, le Front national, Orban... - les experts invoquent l'avènement de la « post-vérité ». Ce concept connaît une infl ation galopante, couronnée par le titre de « mot de l'année 2016 » décerné par le prestigieux Dictionnaire... Voir plus

Afi n d'expliquer la montée des forces populistes - Trump, le Brexit, le Front national, Orban... - les experts invoquent l'avènement de la « post-vérité ». Ce concept connaît une infl ation galopante, couronnée par le titre de « mot de l'année 2016 » décerné par le prestigieux Dictionnaire d'Oxford, lequel défi nit ainsi la post-vérité : « Des circonstances dans lesquelles les faits objectifs ont moins d'infl uence pour modeler l'opinion publique que les appels à l'émotion et aux opinions personnelles ».
Ceux qui utilisent cette notion considèrent que le monde est entré dans une nouvelle ère au cours des années 2000 :
L'empire des fake news. Cette ère se caractérise selon eux par la multiplication des contre-vérités outrancières professées par les dirigeants politiques (séquence inaugurée par le fl acon de Colin Powell) et par l'indifférence des peuples à l'égard de la vérité. Extrêmisme, complotisme et populisme seraient les preuves irréfutables que la vérité est en train de s'éroder.
Faut-il croire cette analyse ? Pas selon Manuel Cervera-Marzal.
Ce livre retrace la généalogie de cette notion, aujourd'hui très prisée par les élites progressistes, et pourtant forgée par la droite américaine dans les années 1970 afi n de discréditer la nouvelle gauche. Il fournit une analyse des usages politiques, médiatiques et académiques de la « post-vérité », en montant que cette notion nous en apprend davantage sur les préjugés de ceux qui l'utilisent que sur les phénomènes qu'elle est censée décrire. Et il prend à contre-pied le discours dominant, en soutenant une thèse forte : il ne faut pas craindre l'avènement de la post-vérité mais au contraire s'en réjouir. Car la première vertu d'un citoyen est de savoir mentir, de déformer la réalité afi n de la transformer. On comprend ainsi que la post-vérité - et son frère jumeau : le populisme - ne constituent pas une menace pour la démocratie mais la possibilité de sa régénération.

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