Depuis son enfance, Billy Gawronski ne rêve que d'une chose : partir en expédition avec ses héros, les explorateurs des pôles. Quand il a vent du projet de l'amiral Byrd - être le premier à prendre des photos aériennes du pôle Sud -, il est déterminé à faire partie du voyage. Mais il a 17 ans, et besoin de l'autorisation de son père, qui la lui refuse. Obstiné, Billy décide qu'il partira envers et contre tout. C'est ainsi que le 24 août 1928, le jeune homme traverse l'Hudson à la nage et monte clandestinement à bord du City of New York.
Il débarquera en Antarctique en décembre 1928. À son retour, « Billy le clandestin » devient la nouvelle coqueluche des médias. L'auteur décrit avec justesse l'engouement pour l'aventure d'un pays sur le point de plonger dans la Grande Dépression. Elle fait également revivre le quotidien des grandioses expéditions polaires, du canal de Panama à Tahiti, jusqu'aux contrées glacées du sud de la planète.
e livre est le récit de la première expédition au pôle sud de Byrd, explorateur américain qui avait l'ambition dans les années 1930 d'être le premier à survoler en avion le pôle Sud. Le récit est romancé car il raconte plus particulièrement l'histoire de Billy Gawronski fils d'immigré polonais qui monte comme clandestin dans le bateau « city of New York » en partance pour le pôle, amarré alors sur l'Hudson. Le roman se déroule donc dans cette période de l'entre deux guerre marquée par l'euphorie puis la crise boursière.
Ce que j'ai apprécié :
- l'ambiance du roman : dans les années 1930, à NEW YORK, des années où tout semblait possible à condition d'avoir de l'audace et de la ténacité. Des années qui nous laissent nostalgiques.
- Que ce soit un récit de voyage : En particulier, les descriptions des lieux avec précises, concises, rigoureuses et claires (comme si l'on nous présentait des photos). On s'y sent transporté nous aussi dans cette course au Pole.
- le point de vue d'un clandestin devenu figure emblématique de ces voyages qui sert de fil conducteur au roman puisque l'on suit toute sa vie, par des flash back, de l'arrivée de ses parents aux Etats Unis à la fin de sa vie.
- le style à la fois romancé et journalistique, particulièrement bien documenté, précis en particulier en ce qui concerne les expéditions aux poles, les « aventuriers » Admunsen, Lindberg…, les lieux : New York, Dunedin en Nouvelle Zélande… sans inutiles effusions de sentiments, sans lourdeurs non plus et très clair.
- L'album de photos à la fin du roman. Sympathique et touchant. La note de l'auteur qui explique sa démarche en fin de livre.
Ce qu'il ne faut pas s'attendre à y trouver :
- Des sentiments exacerbés… ce n'est pas un roman sentimental mais qui s'attache à rester au plus près de la réalité. Pas de romanesque…
Ce que j'ai trouvé plus difficile :
- Une carte des voyages réalisé par Byrd et par le héros avec les lieux évoqués dans le récit aurait peut être été une bonne chose pour se repérer plus facilement.
- Parfois j'ai eu du mal avec tous les noms de personnalités de l'époque, cela m'a demandé de la concentration mais cela en valait la peine.
Finalement j'ai beaucoup apprécié ce roman extrêmement clair car maîtrisé qui nous embarque dans cette période des années 30 aux Etats Unis, sur ces bateaux traversant les mers, le canal de panama, ces vrais derniers explorateurs aventuriers. J'ai aimé ce roman qui rend hommage à un personnage « lambda » oublié par l'histoire. J'ai aimé cette nostalgie qui m'a gagnée. Je trouve que ce livre ferait un excellent film. Je vous le recommande.
Un immense merci aux éditions Paulsen pour ce roman si enrichissant.
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