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Obione, la compil'

Couverture du livre « Obione, la compil' » de Max Obione aux éditions Ska
Résumé:

Un recueil de 20 nouvelles dans lequel Max Obione fait mouche, en plein dans le coeur noir de la cible. Elle sentit une sueur chaude envahir le bas de son dos. Elle connaissait le danger, elle avait lu les cahiers, elle avait près d'elle cet écrivain que l'institution psychiatrique allait... Voir plus

Un recueil de 20 nouvelles dans lequel Max Obione fait mouche, en plein dans le coeur noir de la cible. Elle sentit une sueur chaude envahir le bas de son dos. Elle connaissait le danger, elle avait lu les cahiers, elle avait près d'elle cet écrivain que l'institution psychiatrique allait détruire à force d'électrochocs et de chimie. Elle n'était que sensations humides, troublée tant par le désir que par la transgression professionnelle. « J'ai lu vos cahiers. » murmura-t-elle en frissonnant. Elle souhaitait qu'il la caressât. Maintenant. Elle souhaitait qu'il la parcourût, qu'il jouît aussi de sa peau à elle, sur laquelle aucune main d'homme ne s'était posée depuis si longtemps, et aussi qu'il continue à écrire, un jour prochain, si bien. Sa peau à elle... La main d'Oskar se posa sur sa jambe. (extrait de La peau des femmes) Malgré sa bonne bouille de marin de haute mer coincé à terre, il ne titube pas, ne contemple pas les vagues inopérantes s'écrasant sur grèves et rivages divers, et s'ancre peu à peu dans la noirceur du paysage. Il écrit de ces textes clairs à force d'être sombres, évidents dans leur brutalité, souvent charnus et poétiques, dérangeants et patients, parfois pleins d'un humour cynique grand gabarit, récits qui nous renvoient parfois à cette littérature « hard boiled » que nous aimions tant, pour sa passion métaphorique et sa « vista » comportementaliste. Mais sans les archétypes et marronniers qui encombrent souvent le polar. [extrait de la préface de Jean-Bernard Pouy à L'ironie du short (Krakoen)] Retrouvez l'univers noir, à mi-chemin entre polar et littérature érotique, des récits de Max Obione ! EXTRAIT DE MONSIEUR BOVARY Quand Marcel Bovary décrocha son fusil, on eut dit que sa vie était en jeu. On sut plus tard que le gibier portait des escarpins Prada. Il enfila cinq cartouches de chevrotines dans le magasin du fusil, actionna la pompe. Il grommelait indistinctement, sa moustache frémissait, ses yeux fixes étaient ceux d'un fou. Pas le temps de mettre sa casquette. La R16 démarra en trombe aspergeant le parterre de pétunias d'une gerbe de gravillons. - Ah ! C'est que tu veux plaquer Marcel, ma salope ! Il répétait, répétait cette phrase en serrant les dents, substituant vache à salope, et réciproquement. Il frappait le volant de sa main droite avec rage. Parfois il redressait l'arme calée contre le siège passager que sa conduite brusque chahutait. À PROPOS DE L'AUTEUR Max Obione s'est emparé du noir sur le tard afin de donner libre cours à son tempérament libertaire. Dans ses polars et ses nouvelles, ce jeune auteur tardif revisite les archétypes du genre. C'est un franc-tireur des lettres qui, se reposant du noir un temps, met du rose à sa palette. Sur le chemin de la littérature érotique, il commence à semer des cailloux libertins. Mais le noir demeure sa couleur de prédilection.

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