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L'ordre du monde

Couverture du livre « L'ordre du monde » de Bajaj+Carriere+Nobec aux éditions Albin Michel
Résumé:

Jean-Claude Carrière connaît Sujata Bajaj depuis près de vingt ans, depuis sa première exposition à Paris. Il a vu dans ses premiers monotypes une énergie juvénile singulière, qui pouvait être reliée au cosmos. En Inde, tout est cosmique. Le dharma relie chacune de nos actions et de nos pensées,... Voir plus

Jean-Claude Carrière connaît Sujata Bajaj depuis près de vingt ans, depuis sa première exposition à Paris. Il a vu dans ses premiers monotypes une énergie juvénile singulière, qui pouvait être reliée au cosmos. En Inde, tout est cosmique. Le dharma relie chacune de nos actions et de nos pensées, à la totalité de l'univers, dont la bonne marche dépend d'abord de nous. Cette " mission " - nous mettre en harmonie avec l'univers - est inséparable du travail de Sujata. D'où le titre, L'Ordre du monde. Un ordre inhabituel, qui paraît fait de contrastes et d'échos inattendus, mais un ordre tout de même.
Le cheminement de Sujata Bajaj est exemplaire. Sa vision s'est maintenue en s'élargissant. Et sa technique a suivi. Après les premiers monotypes qu'elle découvre auprès de Claude Visieux, elle passe à des techniques mixtes, avec collages de papiers, de tissus de soie, de cordelettes, auxquels s'ajoutent des pigments divers, de la cire, de la craie, de la gouache, de l'encre. L'artiste fait aussi usage des écritures archaïques indiennes. Cela peut la conduire à des formes inattendues, où des fragments font même parfois irruption hors du cadre.
Ce qui fonde l'existence de Sujata Bajaj, c'est cette exigence qu'elle formule ainsi : " que la couleur soit vivante, sinon... ". Parce que la couleur vivante, pour Sujata, c'est la Vie vivante, et le monde est alors cette matrice de lumière et d'énergie dont sa peinture témoigne.
Aujourd'hui, sans abandonner ses techniques mixtes, Sujata est passée à l'acrylique sur toile, sans autre apport que la peinture même. Nous y retrouvons des structures horizontales ou verticales, compositions strictes, aussitôt démenties par des jaillissements. Des taches ou des barres blanches, soudaines et indispensables, percent les masses de matière enchevêtrée, qui jusque-là cherchaient une lumière. Sujata fait simplement ce qu'elle a à faire : rendre la couleur vivante.

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