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L'iliade

Couverture du livre « L'iliade » de Homere/Remy/Chatelet aux éditions Ecole Des Loisirs
Résumé:

Quand commence l'iliade, il y a dix ans que les grecs occupent le rivage et combattent les troyens pour la beauté d'une femme et les trésors d'une ville.
Mais achille s'est retiré de sa baraque : la colère l'emporte, il ne se battra plus. aussitôt les troyens descendant dans la plaine,... Voir plus

Quand commence l'iliade, il y a dix ans que les grecs occupent le rivage et combattent les troyens pour la beauté d'une femme et les trésors d'une ville.
Mais achille s'est retiré de sa baraque : la colère l'emporte, il ne se battra plus. aussitôt les troyens descendant dans la plaine, conduits par hector. les navires flambent ; les boucliers, les lances, les cuirasses de bronze se heurtent terriblement. ainsi s'accomplit la volonté de zeus.
Ce bruit formidable de bataille et la douleur de qui pleure ses morts, l'iliade les fait entendre depuis près de trois mille ans.

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  • L’Iliade relate la guerre de Troie quand L’Odyssée raconte le voyage retour d’Ulysse, un des rois combattants tout en révélant nombre d’informations sur les évènements en lien avec le conflit qui fit s’affronter les Grecs aux Troyens.

    Si le personnage d’Ulysse joue un rôle important dans...
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    L’Iliade relate la guerre de Troie quand L’Odyssée raconte le voyage retour d’Ulysse, un des rois combattants tout en révélant nombre d’informations sur les évènements en lien avec le conflit qui fit s’affronter les Grecs aux Troyens.

    Si le personnage d’Ulysse joue un rôle important dans l’Iliade, Homère choisit de mettre la lumière sur Achille et Hector, deux guerriers hors pair pour mener bataille.
    Ulysse deviendra acteur principal seulement dans l’Odyssée.

    Officiellement, Ulysse fils de Laërte, roi d’Ithaque et d’Anticlée descendante d’Autolycos, fils d’Hermès fait partie de la race divine.

    Ulysse, rusé, intelligent, ingénieux sera le héros principal de l’Odyssée qui raconte son voyage de retour d’Ilion (Troie) à son île d’Ithaque qui lui prit des années.
    Si cela lui a pris tant de temps, la raison est que parmi ses déboires en cours de route, Ulysse échoua sur une île habitée par les Cyclopes, ogres géants. Tenu prisonnier par l’un d’eux nommé Polyphème et voué à une mort certaine en étant dévoré vivant, Ulysse réussit à le souler et l’aveugle. Sous des peaux de brebis, il réussit avec quelques-uns de ses hommes rescapés à s’enfuir de la grotte où ils étaient enfermés.
    Mais voilà… Polyphème n’est autre que le fils de Poséidon. Ce dernier vouera alors une rancune acharnée à l’égard d’Ulysse qui va essuyer force tempêtes et naufrages malgré l’aide portée par la déesse Pallas Athéna, fille de Zeus qui le soutient, le conseille et l’aide en douce.

    Tout jeune, Ulysse avait lancé son dévolu sur Hélène à la beauté sans égal (plus belle qu’Aphrodite, c’est pour dire…) mais Hélène lui préféra Ménélas roi de Sparte et il reçut en gage de consolation la brave, intelligente et honnête Pénélope, fille du roi Icarios, qu’il épousa et qui lui donna un fils nommé Télémaque.

    L’Iliade débute peu après cette naissance, quand Hélène fut enlevée par Pâris, fils de Priam, roi de Troie. Enfin disons qu’elle fut enlevée de son plein gré car, en vérité, ces deux-là, Hélène et Pâris, semblaient le parfait amour. Pâris était venu en invité avec toute la confiance et l’amitié de Ménélas qui sitôt le dos tourné se fit ravir sa belle Hélène…

    Et c’est ce qui mit le feu aux poudres… Ni une ni deux, Ménélas rencontre Agamemnon et avec tous les rois grecs, dont Ulysse diplomate qui se joint par défaut sans en avoir envie pensant à tort qu’il n’allait s’agir que d’un rapide aller et retour, ils levèrent une gigantesque armée en route vers Troie.

    Ambassadeur aux mille ruses, Ulysse accompagné d’une délégation d’Achéens, vint courtoisement prier la Cour de Priam de rendre Hélène mais en vain.

    Il fut aussi envoyé en ambassadeur auprès du célèbre guerrier grec Achille dit invulnérable car tenu par un talon, il fut trempé dans le Styx étant enfant et de surcroît il fut initié aux arts de la guerre par le célèbre centaure Chiron.
    Il finit par le convaincre de se joindre au combat car les oracles estimaient par la voix des Dieux qu’il était la clé de la victoire. Achille n’est pas chaud. Il vit tranquille sur son île en famille et s’amuse à former son jeune ami Patrocle aux arts de la lutte. Sa mère Thétis, une nymphe marine qui a l’oreille de Zeus, dit à son fils que s’il reste à la maison il aura une vie longue et banale mais s’il se rend à Troie son nom résonnera parmi les mortels des siècles durant bien qu’il y mourra… Zou ! Choisissant la gloire et le renom à une existence sans éclat, Achille se joint à la phénoménale armée punitive, accompagné de son ami adolescent Patrocle qu’il adore.

    Au premier combat victorieux, il reçoit en cadeau une prisonnière troyenne du nom de Briseis qui devient sa bien-aimée mais qu’Agamemnon lui ravit.
    Pour se venger, Achille décide de ne plus aller au combat. Non seulement « Il boude »… mais il demande à sa mère d’avoir la faveur de Zeus pour rendre les Troyens victorieux face aux armées achéennes du cruel et vaniteux Agamemnon.

    Pour faire court, les Grecs se font battre par les Troyens et c’est une très, très longue histoire. Homère sait décrire les combats de façon remarquablement vivante et imagée entremêlant la vie et les rapports familiaux, les relations d’amitié et d’inimitié entre les uns et les autres sans oublier le rôle des immortels qui y mettent leur grain de sel au point que Zeus pique une colère et leur somme de rester neutres en interdisant à tous de quitter le royaume divin sous peine de sévères représailles…

    Une aventure passionnante où sont dépeints le courage des affrontements, la fuite des lâches, les malins, les braves, l’adresse, la rapidité d’action, corps à corps, luttes à mort, menaces et prophéties… Homère filme et zoom à l’extrême sur les blessures, le sang qui gicle et coule, les coups rendus, les corps au combat, les flèches et lances qui transpercent armures et boucliers, etc… Il déploie une panoplie d’acteurs impressionnant nourrie de l’histoire propre à chacun.
    Les images se succèdent avec foule de détails et l’action se compare aux forces de la nature.

    C’est alors que le jeune Patrocle habillé de l’armure d’Achille (toujours reclus dans son coin), se lance dans la bataille et se fait tuer par le grand Hector alter ego d’Achille côté Troyen et frère de Pâris responsable de la guerre pour avoir abusé de l’hospitalité de Mélénas en lui enlevant sa femme Hélène.

    Hector est intelligent et pétri d’humanité. Il en veut à ce jeune frère écervelé et peu courageux par ailleurs mais protégé par le Dieu Apollon.
    « Ah ! Pâris de malheur ! Ah ! Le bellâtre, coureur de femmes et suborneur ! Pourquoi donc es-tu né ? Pourquoi n’es-tu pas mort avant d’avoir pris femme ? Que j’eusse mieux aimé cela ! Et que cela eût mieux valu que de te voir aujourd’hui notre honte et l’objet du mépris de tous ! »

    Hector avait forcé Pâris au combat d’homme à homme avec Ménélas et Pâris s’était montré peureux et incapable mais avec l’aide d’Apollon il réussit à gravement blesser Ménélas et remporte la victoire donc ne rend pas la belle Hélène.

    Toujours est-il que la guerre fait rage à cause de lui et que dans le feu de l’action, son frère Hector a confondu Patrocle avec son rival Achille et tue le jeune homme.

    Achille apprenant cela, devient fou de chagrin et de rage. Il va affronter Hector en combat singulier et le tuer. Sa haine et sa peine sont si grandes qu’il refuse la digne sépulture qui est due aux morts.

    En place de cela, « A l’arrière des deux pieds, il lui perce les tendons entre cheville et talon ; il y passe des courroies, et il les attache à son char, en laissant la tête trainer. Puis il monte sur le char, emportant les armes illustres ; d’un coup de fouet, il enlève ses chevaux, et ceux-ci plein d’ardeur s’envolent. Un nuage de poussière s’élève autour du corps ainsi trainé (…) » (Iliade chant XXII) Pourtant, sous les suppliques du roi Priam venu réclamer la dépouille de son fils, il rendra la dépouille mutilée en termes de pitié et respect, se rendant compte que l’un et l’autre sont victimes d’un chagrin dévastateur.

    L’Iliade se termine par les funérailles d’Hector.

    Alors quid d’Achille, d’Hélène et du cheval de Troie ?

    Dans l’Iliade, la mort d’Achille n’est que présagée. Par sa mère avant son départ pour Troie. Et par Hector dans le chant XXII alors terrassé par Achille:
    « Et Hector, mourant, Hector au casque étincelant répond : — Oui, oui, je n’ai qu’à te voir pour te connaître : je ne pouvais te persuader, un cœur de fer est en toi. Prends garde seulement que je ne sois pour toi le sujet du courroux céleste, le jour où Pâris et Phoebos Apollon, tout brave que tu es, te donneront la mort devant les portes de Scées. »

    Dans l’Odyssée quand Ulysse se retrouve au pays d’Hadès, il rencontre des morts dont sa mère qui lui donne des nouvelles d’Ithaque et lui explique que tous les obstacles qu’il rencontre sont dus à la colère de Poséidon, maître des séismes, à son égard depuis qu’il a aveuglé Polyphème son fils chéri.
    Il rencontrera certains de ses anciens compagnons mais aussi Agamemnon qui lui raconte comment il a trouvé la mort, assassiné lui et ses amis par Egisthe et sa propre épouse lors d’un banquet soi-disant pour fêter son retour chez lui.
    Et il rencontre Achille aussi. Achille ne donnera aucune indication sur sa mort mais voudra des nouvelles de son fils qui, sain et sauf, a marié Hermione la fille de Ménélas et Hélène par ailleurs, revenue au foyer. Ulysse expliquera à Achille combien il eut être fier de son fils, qu’il est un vaillant guerrier et qu’il a été parmi ceux qui l’ont rejoint et accompagné dans la ruse du cheval de Troie. Ce qui veut dire qu’Achille est mort dans les combats avant l’assaut final grec à l’intérieur d’Ilion mais Homère n’en parle pas.

    Dans l’Odyssée au chant XXIV, c’est dans la Prairie des Asphodélès qu’Ulysse va de nouveau rencontrer des âmes connues dont celle d’Agamemnon qui lui racontera les funérailles grandioses d’Achille mort au combat en héros.
    Ses cendres ont été mêlées à celles de son cher Patrocle et recouvert d’un tertre énorme au sommet d’un promontoire face au grand Helespont pour que quiconque passe au large puisse le voir. Achille, mort au sommet de la gloire comme il lui avait été prédit.

    L’histoire de la flèche meurtrière lancée par Pâris avec l’aide d’Apollon dans le talon d’Achille n’est pas écrite par Homère.

    Quant au Cheval de Troie, Homère n’en consacre que peu de pages et ce, dans l’Odyssée.

    Alors qu’après un autre naufrage qui a détruit son embarcation, Ulysse a trouvé asile chez le roi Alkinoos, il relate ses aventures dont cette ruse qui a fait croire aux Troyens qu’ils étaient partis et pour demander grâce aux Dieux pour un bon retour, avaient laissé sur la plage en offrande, la construction d’un immense cheval de bois fabriqué avec le reste des nefs achéennes que les Troyens avaient auparavant incendiées. Les Troyens décidant de protéger cette offrande aux Dieux l’introduiront dans leur cité. Et là, hop ! Les rescapés achéens humiliés refusant la défaite avaient eu l’idée de s’y entasser. Dès la nuit, ils en sortirent mais Homère ne raconte pas la mise à sac qui s’ensuivit.

    Le fils d’Ulysse Télémaque parti à la recherche de son père a été reçu par Ménélas. Au chant IV de l’Odyssée, Ménélas dit :
    « Imaginez-vous ce qu’il est allé faire là, ce qu’il a entrepris, ce héros d’endurance, à l’intérieur du cheval de bois poli : nous étions assis dedans, tous les meilleurs des Argiens, prêts à déchainer sur les Troyens le meurtre et la Kère. »
    Et, en s’adressant à Hélène, il ravive le souvenir qu’elle, en voyant arriver ce cheval de bois à l’intérieur d’Ilion, se doute du piège tendu. Elle tourne autour de la construction et investie de la voix de chaque épouse, appelle chacun des meilleurs Danéens qui ont réussi malgré la tentation à répondre à rester silencieux. Puis c’est Pallas Athéna, stratège et protectrice de l’armée grecque qui vient à leur secours en éloignant Hélène.

    Et c’est tout ! Homère n’en dit pas plus concernant le Cheval de Troie. Lui, qui a fait une œuvre gigantesque sur la guerre de Troie et ses combats, il ne parle pas de l’assaut des guerriers sortant de la structure en bois.

    Quant à Hélène, elle est repartie avec Ménélas et vit avec lui dans leur palais de Lacédémone.
    Télémaque accompagné du fils de Nestor y arrivent lors du banquet de noce mariant sa fille Hermione au fils d’Achille.
    Homère ne fait que faire planer la prédiction d’une aura funeste sur Hélène sans en écrire sa fin funèbre après la mort de Ménélas dont il ne parle pas non plus.

    Hélène n’aura de cesse de regretter d’avoir été la cause de cette guerre. Ses pleurs aux funérailles d’Hector, beau-frère si cher à son cœur, sont sans fins.

    Donc, oui, malgré leur différence d’esprit, les deux livres peuvent se lire indépendamment l’un de l’autre mais ils se complètent utilement pour comprendre les tenants et aboutissants de l’histoire en son ensemble.

    Dans les deux recueils, les Dieux omniprésents ont un rôle impliqué chez les mortels et très terrestre mais l’Illiade retient beaucoup moins le style fantastique très prononcé de l’Odyssée avec ses monstres et ses êtres surhumains (Une nymphe plonge dans l’océan et en ressort quatre couvertures de phoque, etc…).

    La croyance des hommes pour les Dieux est absolument acquise. On leur fait des cadeaux dont multi sacrifices d’animaux égorgés en hécatombes, c’est-à-dire des sacrifices de 100 bœufs à la fois...
    La relation entre les Dieux et les mortels est constante et voire peut aller jusqu’à l’enfantement d’un demi-Dieu tel Achille.

    La place de la femme est remarquée (Pénélope, Euryclée, Circée, Calypso, Hélène, etc.) et font part de l’histoire (voire la créée puisque c’est le rapt d’Hélène qui déclenche la guerre et ses conséquences) mais malgré tout, les femmes ont souvent valeur de marchandise, d’échanges, de rétribution, de cadeau…
    Et leur place est à la quenouille aussi bien sur terre qu’aux cieux ce qui déplait fortement à certaines dont Athéna qui elle, aime conduire son char et s’impliquer dans le stratège guerrier.

    Malgré la tragédie humaine intense de l’œuvre, Homère décrit une société grecque où l’hospitalité est un maitre mot. On s’invite, on banquète à tour de bras, on s’héberge sans façon.

    On est touché par la grandeur d’âme d’Hector, le chagrin d’Achille, la souffrance de Priam, le courage d’Ulysse, la colère de Ménélas, la faiblesse de Pâris, les regrets d’Hélène, la fidélité de Pénélope, la hardiesse de Télémaque.
    Ces sentiments humains sont ceux de personnages nobles et valeureux. En parcourant le texte ils colorent et nourrissent le récit d’un supplément d’âme en en faisant autre chose qu’une simple histoire de guerre et de voyage compliqué. La beauté humaine fait surface au-dessus des combats et est d’autant plus remarquable et poignante.

    Ce chef d’œuvre oral (chanté) improvisé puis écrit qui traverse les siècles depuis 752 avant JC, célèbre le culte des héros avec une poésie lumineuse !

    J'ai été emportée agréablement par cette longue lecture.

    Cette traduction de l'Iliade éditée aux Belles Lettres, est fluide et agréable à lire.

    Extrait Wikipedia sur le traducteur Paul Mazon né en 1874 mort en 1955, professeur d'université, helléniste, traducteur, philologue classique:

    Il est élu en 1927 à l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Il enseigne le grec à la Sorbonne où il a une chaire, et au Collège de France. Il est directeur d'études suppléant à l'EPHE de 1922 à 1926. Il est admis à la retraite en qualité de professeur honoraire en 1941. Il dirige la Fondation Thiers de 1941 à 1955.
    Il est l'auteur de traductions et est connu pour avoir été le premier président de la société d'édition des Belles Lettres, de 1919 à 1942. Il est également connu pour avoir présidé l'Association Guillaume Budé en 1943, et avoir été membre du comité du Journal des Savants en 1940. Il est également à l'origine du groupe de théâtre antique de la Sorbonne. Paul Mazon contribue par ailleurs à de nombreuses revues, telles la Revue de philologie, la Revue des études anciennes, ou encore la Revue des études grecques.

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