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Les yeux bleus cheveux noirs

Couverture du livre « Les yeux bleus cheveux noirs » de Marguerite Duras aux éditions Minuit
  • Date de parution :
  • Editeur : Minuit
  • EAN : 9782707323613
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

C'est l'histoire d'un amour, le plus grand et le plus terrifiant qu'il m'a été donné d'écrire. Je le sais. On le sait pour soi.
Il s'agit d'un amour qui n'est pas nommé dans les romans et qui n'est pas nommé non plus par ceux qui le vivent. D'un sentiment qui en quelque sorte n'aurait pas... Voir plus

C'est l'histoire d'un amour, le plus grand et le plus terrifiant qu'il m'a été donné d'écrire. Je le sais. On le sait pour soi.
Il s'agit d'un amour qui n'est pas nommé dans les romans et qui n'est pas nommé non plus par ceux qui le vivent. D'un sentiment qui en quelque sorte n'aurait pas encore son vocabulaire, ses moeurs, ses rites. Il s'agit d'un amour perdu. Perdu comme perdition.
Lisez le livre. Dans tous les cas même dans celui d'une détestation de principe, lisez-le. Nous n'avons plus rien à perdre ni moi de vous, ni vous de moi. Lisez tout. Lisez toutes les distances que je vous indique, celles des couloirs scéniques qui entourent l'histoire et la calment et vous en libèrent le temps de les parcourir. Continuez à lire et tout à coup l'histoire elle-même vous l'aurez traversée, ses rires, son agonie, ses déserts.
Sincèrement vôtre Marguerite Duras

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Avis (4)

  • Direction la Normandie.
    Un hôtel.
    Une femme.
    Un homme.
    Un cri.
    Un homme énigmatique. L'étranger.
    Ses yeux sont bleus. Ses cheveux noirs.
    La femme et l'homme partagent la même chambre. Celle-ci donne la face à la mer.
    L'homme n'a jamais eu de plaisir pour une femme.
    Ils passent...
    Voir plus

    Direction la Normandie.
    Un hôtel.
    Une femme.
    Un homme.
    Un cri.
    Un homme énigmatique. L'étranger.
    Ses yeux sont bleus. Ses cheveux noirs.
    La femme et l'homme partagent la même chambre. Celle-ci donne la face à la mer.
    L'homme n'a jamais eu de plaisir pour une femme.
    Ils passent la nuit ensemble.
    Ils restent trois jours dans la chambre.
    La nuit ils sont ensemble.
    Le jour, elle voit un homme. L'étranger….

    Marguerite Duras avec Les yeux bleus cheveux noirs aux Éditions de Minuit, offre un livre hybride avec un texte qui se situe ente le roman, la pièce de théâtre ou le scénario de film.

    Les individus bouillonnent dans ce huit clos passionné, puissant et déchirant. L'écriture est pointue, nette et poétique. le lectorat

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  • Marguerite DURAS revisite le mythe d'Endymion.

    C'est un trio étrange : Elle, Lui, l'Etranger. Tous les trois ont cette particularité d'avoir les yeux bleus, cheveux noirs, peau de la blancheur des amants, ce qui a son importance dans l'histoire. Dans le hall de l'Hôtel des Roches, Lui voit...
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    Marguerite DURAS revisite le mythe d'Endymion.

    C'est un trio étrange : Elle, Lui, l'Etranger. Tous les trois ont cette particularité d'avoir les yeux bleus, cheveux noirs, peau de la blancheur des amants, ce qui a son importance dans l'histoire. Dans le hall de l'Hôtel des Roches, Lui voit l'Etranger pour qui il éprouve un coup de foudre (comme à chaque fois avec un homme mais à la différence que, comme il ne pourra pas consommer cet amour, il va le détruire). Puis il voit Elle qui interpelle verbalement L'Etranger et part avec ce dernier, qui est son amant.

    Pour "retrouver" virtuellement cet amour, il propose à Elle, contre argent, de passer ses nuits avec lui selon ses ordres. Homosexuel, il n'arrive pas à éprouver de désir pour Elle. Quant à Elle, elle tombe amoureuse de Lui et continue de coucher avec l'Etranger pour porter son odeur sur son corps et l'offrir à Lui. Cela ne suffira pas pour qu'il puisse désirer son corps féminin.

    Dis comme cela, ça semble compliqué et ça l'est !

    De plus, les didascalies sont lourdes et c'est un livre plutôt écrit comme un scénario (il est en écho au livre "La maladie de la mort"). Par contre, le contenu est d'une certaine façon, très sensuel / charnel et pose les questions sur le désir et l'amour quand il n'y a pas les mêmes préférences sexuelles, et sur l'objet d'amour insaisissable.

    Cela me fait penser au mythe d'Endymion : " Elle a repris sa place d'endormie sous la lumière" (p.100-101). Il y a tout un jeu avec les yeux, le regard, le sommeil... Tout se passe la nuit, Il lui commande de garder ouvert ou de fermer les yeux, il lui commande ou non de dormir, leur peau sont blanches sous une lumière jaunâtre (un soleil artificiel dans la nuit)... Le tout en silence ou par échanges verbaux où le désir est puissant mais non conventionnel. Chacun jouit par ce que représente l'autre et non pour ce qu'est l'autre.

    (Dans le mythe d'Endymion, Morphée (un dieu masculin) tombe amoureux d'Endymion (un homme) et lui donne la particularité de pouvoir dormir les yeux ouverts pour en voir sans cesse la beauté (dans le texte, Elle a un voile de soie noir qui rappelle cet épisode). Puis Séléné, déesse de la lune, tombe amoureuse d'Endymion et le plonge dans un sommeil éternel pour conserver la beauté de celui-ci. Toutes les nuits elle viendra caresser son visage et le regarder dormir. Là encore, cet épisode fait écho au texte de Duras).

    Enfin, le livre aborde aussi, l'air de rien ce qui rend les choses encore plus abominables, la violence sexuelle même si Duras reste ambigu et ne nomme jamais. On comprend que les petites filles du passage (lieu de prostitution sur la plage la nuit) qui tiennent dans leur main la verge des hommes venus jouir ne sont pas dans une relation voulue et saine. On comprend aussi que l'adulte non seulement ne protège pas, mais il est de connivence et maintient volontairement le silence, l'impossibilité de verbaliser.
    Duras fait parler Elle a un moment et elle dit : "Elle y était allée elle aussi, une nuit, elle avait treize ans. Personne ne se parlait, les choses se faisaient dans le silence. [...] Ca avait été très lent, avec ses doigts d'abord il avait pénétré et puis avec sa verge ensuite. [...] Elle s'était débattue contre. Il lui avait dit ne peut pas avoir peur. Le lendemain, elle avait été tentée de parler à sa mère de sa visite à ces gens des passages. Mais il lui avait paru pendant le dîner que celle-ci ne devait pas être sans savoir déjà à propos de son enfant. [...] C'était au regard de la mère sur son enfant, ce soir-là, à ce silence entre elles, à ce rire caché qui traversait le regard de connivence inavouable qu'elle l'avait appris" (p.102-103).

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  • Un livre lent, qui vous recouvre entièrement de son atmosphère.

    Un livre lent, qui vous recouvre entièrement de son atmosphère.

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  • Ecriture trop abstraite en ce qui me concerne.

    Ecriture trop abstraite en ce qui me concerne.

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