La très jeune Michelle, mariée contre son gré, prend la fuite. Une femme peut mener sa vie sans être sous le joug d'un homme, elle en est persuadée. Sa rencontre avec Bertrand est une évidence et l'enfant qui naît de leur union, le fruit d'un amour véritable. Mais la religion veille au respect de l'ordre moral en cette fin de XVIIe siècle. Existe-t-il pire scandale que la naissance d'un enfant illégitime ?
Un siècle plus tard... en pleine Terreur. Marie, unie à celui que son père a choisi pour elle, s'éprend de Joseph, un prêtre très impliqué dans le mouvement révolutionnaire. Elle apprend alors par sa tante qu'une étrange malédiction pèse sur les femmes de leur lignée depuis qu'une de leurs aïeules a bafoué l'ordre établi.
Quand un roman mélange les vies de deux héroïnes à un siècle d’intervalle…
1681, Michelle doit obéir à son père et se marier, contre leur gré à tous les deux. Devenue l’esclave domestique de sa nouvelle famille, elle ne sait comment échapper à son sort.
1789, Marie, elle aussi, doit obéir à son père et se marier. Cela aurait pu être un mariage heureux si ses pensées n’étaient pas occupées par un autre.
Entre les guerres et les pandémies, leurs vies seront ce qu’elles en feront car elles sont courageuses et volontaires mais échapperont-elles à la mort qui rode ?
Sur un fond historique riche et documenté, les histoires de ces deux femmes sont intenses et nous plongent dans les vies des épouses de l’époque, qui ne pouvaient être libres qu’en étant veuves ou en prenant le risque d’un procès les menant souvent à la disgrâce. Une situation qui a duré longtemps mais qui n’a jamais arrêté les « Valeureuses », qui ne se privaient pas d’amour pour autant. Car oui, l’amour est présent, le passionné, l’interdit parfois.
La construction du roman est organisée autour de deux périodes qu’un siècle sépare. Avec Michelle, nous découvrons qu’une jeune femme mariée de force peut essayer de réclamer justice et de gérer sa vie, ses affaires de cœur et ses biens. Avec Marie, nous vivons la Révolution Française au côté du peuple et surtout des curés révolutionnaires, ce qui est assez rare pour être signalé. J’ai moyennement apprécié ce découpage car il faut à chaque fois, se remettre en tête les histoires, les acteurs, l’intrigue. C’est assez lourd quand on ne peut pas lire le livre d’un seul trait.
Le visuel de couverture ne dit rien de ce que nous allons trouver ou bien alors faut-il y voir les yeux grands ouverts que portent les personnages principaux sur la vie et le monde qui les entoure. Il est volontairement féminin, laissant entendre que force et courage peuvent bien rimer avec féminité.
C’est un roman dense et intense que je vous recommande si vous aimez traverser les siècles et vous demander ce que vous, vous auriez fait.
Je remercie Virginie et les Editions de Borée pour le service presse non rémunéré de « Les Valeureuses ».
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