Astrid Houssin signe ce récit sur la douleur et la reconstruction
Olivier Deck est un vagabond de l'imaginaire. Il se balade sur les crêtes qui séparent l'image du verbe, et le verbe de la musique. Ici, qu'on ne s'attende par à un roman, stricto sensu. Pour écrire ces lignes, il fait librement appel à toutes ses expériences artistiques : peinture, photographie, musique, poésie, chanson, cinéma... On peut y voir un essai farfelu, une farce iconoclaste, une auto-fiction délirante et nostalgique, des gammes cocasses menées tambour battant sur le clavier de la langue, peut-être même un dérisoire coup de semonce à l'adresse d'un genre littéraire qui aurait tendance à s'encroûter dans l'Hexagone...
C'est tout cela, et encore davantage.
Avec une sorte de jubilation, l'auteur construit son récit en empruntant tous azimuts, à la poésie, à l'écriture cinématographique (scénario et découpage), à la BD (onomatopées, bruits, jeux avec les polices de caractères, etc.), au burlesque (celui du cinéma, Charlot, Laurel et Hardy), à l'héroï-comédie, telle que la cultive une certaine littérature hispanique qui prend parfois ici valeur de référence, celle du conte picaresque... Au fil des pages, on pense à Lazarillo, au Buscón, à Platero, et au Quichotte, bien entendu, dont la face émaciée luit parfois sous les traits de Don Calixto, le pauvre héros de ces pages...
On aurait tort de ne pas prendre l'affaire au sérieux. La littérature est une arène. L'auteur, tauromache dans l'âme, le sait bien : dans aucune arène, on ne se hasarde sans risques. Toujours un toro y déboule, secoué d'ombre de grandeur.
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