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Les greffiers du diable

Couverture du livre « Les greffiers du diable » de Vilma Fuentes aux éditions Actes Sud
  • Date de parution :
  • Editeur : Actes Sud
  • EAN : 9782742795956
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Grand bal des vaniteux autour d'un ex-président mexicain qui perpétue dans son exil parisien la tradition d'une cour pitoyable. Une réflexion grinçante sur le pouvoir, narcotique de la pire espèce qui chaque jour exige des doses plus stupéfiantes. Un journaliste d'investigation qui a mis au jour... Voir plus

Grand bal des vaniteux autour d'un ex-président mexicain qui perpétue dans son exil parisien la tradition d'une cour pitoyable. Une réflexion grinçante sur le pouvoir, narcotique de la pire espèce qui chaque jour exige des doses plus stupéfiantes. Un journaliste d'investigation qui a mis au jour l'implication d'un puissant gouverneur mexicain dans le trafic de drogue, se voit contraint de suivre le conseil «amical» d'un procureur général : faire le mort pour éviter d'être tué. Ses pas le conduisent à Paris, sur les traces d'Icaro Guzman del Valle Cisneros, un ex-président exilé. Ici, comme de l'autre côté de l'Atlantique, ne règnent que vanité et corruption. La passion du pouvoir sous-tend chaque acte et chaque parole de ce président déchu et des médiocres avatars qui hantent son antichambre. Une galerie de zombies, de pantins disloqués, perpétuent à Paris la cour pitoyable de Mexico, qui a vendu son âme au diable pour quelques miettes de reconnaissance. Afin de se sentir exister, les courtisans doivent faire allégeance au Puissant et cautionner un pouvoir sans fondement. On croise ici des galantes fantasques aux visons râpés, rouge carmin sur des lèvres sensuelles ; une biographe qui puise dans ses propres souvenirs pour inventer le passé glorieux de l'«ex» et lui lit pendant des années les mêmes pages de ses mémoires, tous les jours à quatre heures piles de l'après-midi ; des majors zélés qui truffent de microphones les livres de la bibliothèque ; des hommes d'affaire philanthropes qui font négoce de «machines à alphabétiser».Dans ses nombreux voyages autour du monde, l' «ex» voyage toujours contre le soleil pour gagner quelques heures à chaque escale, gagner le temps nécessaire pour revivre les heures de son règne défunt. Cette cour entretient pour lui, comme il entretient pour elle, l'illusion d'une vie simplement rêvée, d'un passé qu'ils n'ont probablement jamais vécu. L'édifice repose sur un château de cartes. Chaque pièce doit soutenir l'autre dans ses mensonges. Si l'une vient à flancher, l'assemblage s'effondre. Apre et onirique, ce roman porte les stigmates de la folie et des passions violentes. Les êtres se cherchent dans un espace suspendu, pris au piège d'un effrayant labyrinthe temporel, toujours en quête d'un passé imaginaire. Quant à la réflexion politique sur une société mexicaine autoritaire qui toujours valorise les puissants, elle est loin de perdre de sa pertinence sous nos latitudes.

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