Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

L'eau du lac n'est jamais douce

Couverture du livre « L'eau du lac n'est jamais douce » de Giulia Caminito aux éditions Gallmeister
Résumé:

«Notre mère ressemble à une héroïne de bande dessinée, à Anna Magnani au cinéma, elle braille, ne capitule jamais, cloue le bec à tout le monde. Mariano et moi sommes dans le couloir qui conduit aux chambres, culottes courtes et mollets raides, et sans ciller nous fixons notre peur : ne pas être... Voir plus

«Notre mère ressemble à une héroïne de bande dessinée, à Anna Magnani au cinéma, elle braille, ne capitule jamais, cloue le bec à tout le monde. Mariano et moi sommes dans le couloir qui conduit aux chambres, culottes courtes et mollets raides, et sans ciller nous fixons notre peur : ne pas être comme Antonia, ne jamais être à la hauteur, ne remporter aucune bataille.« Antonia, femme fière et têtue, s'occupe d'un mari handicapé et de quatre enfants. Pauvre et honnête, elle ne fait pas de compromis et croit au bien commun. Pourtant, elle inculque à sa fille le seul principe qui vaille : ne compter que sur ses propres capacités. Et sa fille apprend : à ne pas se plaindre, à lire des livres, à se défendre, toujours hors de propos, hors de la mode, hors du temps. Mais sa violence, tapie telle un serpent, ne cesse de grandir.
Nous sommes en l'an 2000, les grandes batailles politiques et civiques n'existent plus, seul compte le combat pour affirmer sa place dans le monde.

Donner votre avis

Articles (1)

Avis (7)

  • Malgré un titre assez poétique, l’histoire de « L’eau du lac n’est jamais douce » est bien loin d’être une sinécure.

    Ce livre offre une plongée dans l’Italie, bieu n loin des paysages de cartes postales, au début des années 2000 avec la famille de Gaia. On y suit sa mère Antonia, une femme...
    Voir plus

    Malgré un titre assez poétique, l’histoire de « L’eau du lac n’est jamais douce » est bien loin d’être une sinécure.

    Ce livre offre une plongée dans l’Italie, bieu n loin des paysages de cartes postales, au début des années 2000 avec la famille de Gaia. On y suit sa mère Antonia, une femme forte et sévère, son père Massimo, handicapé en chaise roulante depuis un accident de travail non déclaré, Mariano, un demi-frère en colère contre le monde et ses frères cadets jumeaux. Habitants en lointaine banlieue de Rome, pauvres mais fiers, Gaia et sa famille tentent de trouver leur place dans une société qui n’en laisse que peu aux personnes démunies et sans ressources.

    Roman social et d’apprentissage, cet ouvrage dresse le portrait d’une adolescente qui se cherche, qui se construit mais qui tombe aussi. Bien loin de susciter de l’empathie ou de l’attachement, le personnage de Gaia est criant de vérité et de justesse.

    L’auteur agrémente le livre de certains faits réels, comme la tenue du sommet du G8 à Gênes en 2001 et met en lumière le passage de l’enfance à l’adolescence puis à l’âge adulte de cette jeune fille dont le mot d’ordre est de ne jamais baisser les bras malgré les difficultés qui ponctuent son chemin.

    La voix de la lectrice, Florine Orphelin, porte bien le personnage de Gaia. Malgré la rudesse du caractère de cette héroïne, la douceur du brin de voix de Florine Orphelin offre une parenthèse à celle-ci. Quant à l’interprétation du texte, elle est juste nickel ! Le choix de cette lectrice est, selon moi, hyper bien pensé.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Un coup de cœur pour ce roman qui explore de manière acérée la relation complexe entre une mère et sa fille ainsi que leur combat pour sortir de leur condition sociale.

    Gaia est une adolescente qui grandit dans une famille pauvre, avec un père en chaise roulante et une mère femme de ménage....
    Voir plus

    Un coup de cœur pour ce roman qui explore de manière acérée la relation complexe entre une mère et sa fille ainsi que leur combat pour sortir de leur condition sociale.

    Gaia est une adolescente qui grandit dans une famille pauvre, avec un père en chaise roulante et une mère femme de ménage. Sa mère Antonia, figure forte et déterminée, veut absolument que sa fille échappe à la condition sociale de sa famille en lui offrant une éducation de qualité. Elle l'envoie donc dans un lycée fréquenté par des enfants de riches, où Gaia sera confrontée à la cruauté et à la méchanceté des autres élèves.
    Antonia mise tous ses espoirs sur sa fille, qui doit réussir dans ses études et rétablir l'honneur de la famille.

    Au bord du lac de Bracciano, la jeune fille grandit dans un monde difficile, mais elle apprend également à se forger une identité forte et à résister aux défis de la vie. Sa mère lui a appris à ne compter que sur elle-même, et cela lui donne la force de se battre pour sa place dans le monde.

    A travers tous ces personnages, l'auteure nous livre une histoire authentique, décrivant la vie d'une famille italienne vivant très modestement et luttant pour s'en sortir.

    Ce récit met en lumière la pauvreté, la misère sociale, la discrimination sociale, le handicap et le harcèlement.

    Si vous avez adoré comme moi l'univers de L'amie prodigieuse ou encore le roman D'acier, vous adorerez aussi cette lecture.
    Avec ce livre, je me suis découvert une passion pour les romans italiens ! Je suis très heureuse d'avoir découvert cette auteure et je ne vais pas manquer de lire ses autres ouvrages.

    En résumé, c'est un excellente livre audio. Une lecture passionnante avec une excellente intrigue et des personnages attachants, charismatiques et combattants.

    Presque 9 h d'écoute addictive où la voix de l'actrice, Florine Orphelin, m'a complètement embarquée dans ce roman d'apprentissage et social sur l'une des facettes noires et impitoyables de l'Italie.

    Je vous le conseille vivement.

    https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2023/04/leau-du-lac-nest-jamais-douce.html

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • « Toutes les vies commencent avec une femme, la mienne aussi ». Ainsi Gaia la narratrice parle t-elle de sa mère Antonia. Une mère courage qui tient sa famille d’une main de fer, d’une poigne inflexible. Une mère omnipotente qui se bat comme une lionne pour ses 4 enfants et son mari, handicapé à...
    Voir plus

    « Toutes les vies commencent avec une femme, la mienne aussi ». Ainsi Gaia la narratrice parle t-elle de sa mère Antonia. Une mère courage qui tient sa famille d’une main de fer, d’une poigne inflexible. Une mère omnipotente qui se bat comme une lionne pour ses 4 enfants et son mari, handicapé à la suite d’une accident de travail, qui compte chaque sou, recycle à l’infini, pour les porter vers le meilleur, leur offrir une vie digne et un avenir plus beau.
    Mais loin de l’admirer , Gaia, enfant puis adolescente complexe, porte un regard plein d’ambiguïté sur celle qui régente leur vie et dont elle conteste les ordres. Agacement, dédain, honte, elle baigne dans le ressentiment, vis à vis d’Antonia mais aussi envers ses amies, ses camarades de classe qu’elle estime plus chanceux ou plus privilégiés et dont elle subit les brimades.
    Roman d’apprentissage en forme de cri de rage. Roman social âpre et un brin dérangeant.
    .
    Car voilà, j’ai été peu touchée par cette gamine que j’ai trouvée très vite ingrate et malsaine . Toute en ressentiment, en rancoeur et en acidité, elle m’a mise mal à l’aise et sa violence m’a dérangée. En dépit d’un premier chapitre époustouflant, je me suis rapidement ennuyée dans cette lecture et sa fin m’a déçue. Certes c’est le portrait réaliste d’une jeune fille en colère, la peinture d’une société italienne qui laisse pour compte les plus faibles mais la malignité de Gaia m’a finalement plus détournée que convaincue.
    Il est rare que je sois déçue avec les romans Galmeister, mais il fallait bien une première fois. C’est dommage….

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Ce livre, qui retrace l’enfance et l’adolescence d’une italienne, est aussi sombre que les eaux du lac autour duquel se déroule l’histoire.
    Gaia nous raconte son histoire d’enfant de famille pauvre à Rome. Tout n’est que violence dans son entourage. Sa mère, impitoyable, pour elle-même et les...
    Voir plus

    Ce livre, qui retrace l’enfance et l’adolescence d’une italienne, est aussi sombre que les eaux du lac autour duquel se déroule l’histoire.
    Gaia nous raconte son histoire d’enfant de famille pauvre à Rome. Tout n’est que violence dans son entourage. Sa mère, impitoyable, pour elle-même et les autres, « l’oblige » à l’être tout autant. A l’école elle doit se battre pour être reconnue mais elle souffre de la différence dans laquelle la pauvreté la relègue.
    Portrait de la pauvreté ce livre nous entraine dans les quartiers d’une Italie de misère (mais je pense qu’il y a la même chose en France). L’auteur réussit ce tour de force de nous immerger complètement dans l’histoire alors que le personnage principal est tout sauf sympathique. Qui voudrait d’une copine en constante rébellion et méfiance ?
    Giulia Caminito décrit parfaitement les tourments de l’adolescence. C’est à cette période que Gaia prend pleinement conscience des difficultés qui l’entourent. Elle devient alors cette ado si particulière, hérissant une coque hermétique autour d’elle.
    Une écriture dure, incisive et véhémente qui en fait n’appelle aucune pitié. On a parfois l’impression d’un pilon qui martèle. Ce martèlement ne donne aucun espoir et Antonia, la mère, est constamment présente pour le rappeler.
    Un roman sur la société et d’apprentissage ; je n’ai pas pu m’empêcher d’y voir une certaine similitude avec l’Italie de « l’amie prodigieuse » d’Elena Ferrante.
    Des longueurs dans le milieu du livre m’ont un peu déçue. Mais je voulais savoir ce qu’il adviendrait de Gaia. Comment allait-elle se sortir de l’emprise maternelle ? de sa condition ? Je vous laisse le découvrir !

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Après le puissant « Un jour viendra » (2021), Giulia Caminito nous offre, avec « L'eau du lac n'est jamais douce », une lecture tout aussi intense.
    Comment devient-on quelqu'un de mauvais ? Voilà la question qui sous-tend le dernier roman de l'autrice italienne qui s'attache à Gaia, un...
    Voir plus

    Après le puissant « Un jour viendra » (2021), Giulia Caminito nous offre, avec « L'eau du lac n'est jamais douce », une lecture tout aussi intense.
    Comment devient-on quelqu'un de mauvais ? Voilà la question qui sous-tend le dernier roman de l'autrice italienne qui s'attache à Gaia, un personnage qu'on suit de son enfance à son entrée dans l'âge adulte.
    « Toutes les vies commencent avec une femme, la mienne aussi ». Cette femme que l'héroïne évoque est sa génitrice, à la chevelure aussi flamboyante que la sienne.
    Maman de quatre enfants, flanqué d'un mari handicapé incapable de travailler, Antonia tient son petit monde d'une poigne de fer. « Mère Courage », elle refuse les concessions et impose ses vues.
    C'est elle qui fait bouillir la marmite, gère le maigre budget domestique, tire le diable par la queue, recycle à l'infini parce qu'il n'y a pas de petites économies...
    Au grand désespoir de sa fille, honteuse de la pauvreté de sa famille et de plus en plus réfractaire aux ordres de sa mère ainsi qu'à l'avenir que celle-ci envisage pour elle.
    « Je la juge et ne lui pardonne pas » pense-t-elle, témoin des colères de celle qui lui a donné la vie, de celle qui est prête à tout pour avoir un logement décent, de celle qui réclame à cor et à cri de la considération, de celle que ceux qui ont un peu de pouvoir méprisent. Du dédain, c'est aussi ce que va ressentir Gaia pour Antonia.
    Gaia est née agacée. Agacée, elle l'est par ses camarades de classe qui ont toujours plus qu'elle. Petit à petit, elle va fourbir ses armes pour punir ceux qui la regardent de haut.
    Agacée elle l'est encore plus par sa mère qui la pousse à lire et à faire de grandes études.
    Bien qu'elle soit perpétuellement irritée par Antonia, Gaia lui ressemble. Comme elle, elle refuse les injustices, comme elle, elle se bat contre les privilèges, comme elle, elle est pleine de rage et de rancœur. Ce que sa mère n'a pas pu réaliser, elle va tenter de l'atteindre.
    Mais, en Italie, l'ascenseur social est en panne et Gaia, transfuge de classe, ne se sentira jamais à l'aise dans un milieu qui n'est pas le sien.
    Voilà pourquoi Gaia va pencher vers le mal. Parce qu'elle prend conscience que ce qu'Antonia a voulu pour elle n'est que vanité.
    Avec sa veine naturaliste, Giulia Caminito fait de nouveau mouche. Via le portrait réaliste d'une jeune fille en colère et cruelle, elle règle son compte à une Italie qui abandonne les plus faibles en leur ôtant tout espoir de sortir de leur condition, en les reléguant à la périphérie où la laideur s'étale.
    La malignité de Gaia est une réponse à la dureté d'une société discriminante.
    Mais, parfois, l'avenir n'est pas tracé et la rédemption peut survenir...

    EXTRAITS
    Notre vie est une prière perpétuelle.
    Quand on commet une erreur en bas de l'échelle, on paie le double, on n'a pas de filet de sécurité.
    Mon ventre n'abrite que des pierres.
    Je n'ai jamais été au bon endroit.

    http://papivore.net/litterature-italienne/critique-leau-du-lac-nest-jamais-douce-giulia-caminito-gallmeister/

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • « C’est grâce à moi que vous mangez, sans moi vous êtes rien ». Cette phrase, ils l’entendent souvent

    Antonia est seule à faire avancer la barque. Son mari, victime d’un accident alors qu’il travaillait au noir, est cloué dans un fauteuil roulant. Elle doit donc nourrir quatre enfants en...
    Voir plus

    « C’est grâce à moi que vous mangez, sans moi vous êtes rien ». Cette phrase, ils l’entendent souvent

    Antonia est seule à faire avancer la barque. Son mari, victime d’un accident alors qu’il travaillait au noir, est cloué dans un fauteuil roulant. Elle doit donc nourrir quatre enfants en trimant dans les maisons des autres, sans jamais se plaindre. Alors, ce qu’elle veut, c’est que ses enfants ne connaissent pas le même sort. Ils doivent faire des études.

    Antonia fait tout pour qu’il ne perde pas leur logement ou qu’ils aient toujours un toit au-dessus de la tête. Sa vie n’est faite que de débrouillardises légales (elle est très, très honnête, c’est sa seule fierté) , d’ingéniosité. Elle n’a pas son pareil pour faire d’une caisse à orange,un meuble sympathique. Le premier appartement, dans un quartier de drogués, Antonia en nettoie la petite cour cimentée, la débarrasse de toutes les seringues qui y ont été jetées. Là, petite, Gaïa et son grand frère étaient heureux« Dans notre appartement, cinq mètres de large sur quatre de long, j’aime la cour en béton et les plates-bandes où il n’y a que de l’herbe, personne n’a jamais pensé à y planter des fleurs et ma mère a refusé, planter signifie rester. » Antonia veut changer de quartier pour ses enfants. Antonia se saigne les veines pour que ses enfants aient une meilleure vie qu’elle et leur serine qu’ils ne doivent compter que sur eux-mêmes, la dignité des gens pauvres

    Grâce à sa ténacité, elle y arrive.

    Il n’y a pas de place pour des démonstrations de tendresse, pas de câlins, mais des injonctions de réussite pour Gaïa qui est douée à l’école, alors, Antonia la pousse et Gaïa ne peut rien faire d’autre qu’obéir. Elle se noie dans les études, acharnée à réussir, à plaire à sa mère.

    Pourtant tout en elle n’est que colère. Colère contre les camarades de classe qui se moquent d’elle. Alessandro, le meneur en fera les frais lorsqu’il a coupé les cordes de la raquette de tennis qu’elle avait obtenue au prix d’une grosse dispute familiale. « Je m’empare du manche de ma raquette à deux mais, je la brandis et l’abats sur son genou, une fois, deux fois, trois fois, cinq fois, à la septième il tombe par terre en hurlant. » et la conclusion lucide et dure de cette journée « c’est ainsi, en réalité que l’on devient une femme méchante ». Constat terrible, amer et véridique.

    Gaïa est enfermée dans son mode de pensées, son mode de vie et ne voit que le négatif chez elle. Lorsqu’une de ses amies vient lui rendre visite et qu’elle trouve l’appartement charmant, gai avec les meubles repeints, elle ne voit que le rafistolage. Elle aurait tant voulu une vie dans la norme avec de vrais meubles, des parents qui ne se haïssent pas, une chambre qu’elle ne partagerait pas avec son frère, avec juste un drap tendu entre les deux lits comme séparation.

    Le grand frère et les jumeaux pâtissent de cet état d‘esprit, favoriser les études de Gaïa. L’été, elle pourrait travailler, aider sa mère en ramenant une paie supplémentaire, non, elle va retrouver sa bande de copains au bord du lac de Bracciano.

    D’ailleurs, le lac est témoin plus que paysage. Côté sombre, côté lumière comme Gaïa

    Le comportement de Gaïa, bien que je comprenne son cheminement (elle ne peut pas avoir d’empathie car elle est vraiment mal dans sa peau de petite fille pauvre), m’interpelle, sa violence peut aller très loin, voire aurait pu aller encore plus loin. Gaïa prend mais ne donne pas, elle ne le peut pas

    L’écriture est sans fioriture, nette, dure, précise, âpre. Une colère froide, déterminée sourd de toutes les pages de ce roman social

    Superbe lecture et merci Wilfrid de me l'avoir prêté
    https://zazymut.over-blog.com/2022/06/giulia-caminito-l-eau-du-lac-n-est-jamais-douce.html

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Une belle découverte que l'écriture acérée de Giulia Caminito, un retour sur l'enfance, sur les années passées, les espoirs et les déceptions. C'est à la fois poétique et acerbe. Gaïa est la narratrice, elle nous présente sa famille formidablement italienne. Sa mère Antonia honnête, féroce et...
    Voir plus

    Une belle découverte que l'écriture acérée de Giulia Caminito, un retour sur l'enfance, sur les années passées, les espoirs et les déceptions. C'est à la fois poétique et acerbe. Gaïa est la narratrice, elle nous présente sa famille formidablement italienne. Sa mère Antonia honnête, féroce et déterminée qui porte le foyer sur ses épaules depuis que son mari a perdu l'usage de ses jambes après un accident de travail. Il y a aussi le grand frère et les jumeaux, tout ce petit monde ne dépend que de la débrouillardise et de l'ingéniosité d’Antonia pour ne pas sombrer dans la précarité et a garder la tête haute peu importe les circonstances. Antonia place tous ses espoirs en Gaïa, elle fera des études et lui rendra leur honneur. Quand aux enfants, ils doivent apprendre à survivre en alimentant une rage sourde. Je n'ai pu m'empêcher de penser aux livres et aux personnages d'Elena Ferrante et cela m'a aidée à m'immerger. Le personnage de GaÏa m'a fait osciller entre pitié et antipathie, ce n'est pas une fille comme les autres et sa façon de gérer les coups durs en répondant par la violence est assez dévastatrice. La grande partie du récit se passe près du Lac de Bracciano, il y a un côté sombre dans ces eaux calmes qui cache une cité disparue. Les fantômes ne sont pas loin. Une histoire de femmes, de mère, de fille, et d'amitié pour un roman profondément ancré dans la réalité. On se demande jusqu'où va l'identification de l'auteure dans l'adolescence et plus tard la vie d'adulte de Gaïa. Sans sombrer dans le mélodrame, elle parvient à nous emporter dans une analyse sociétale des années 2000 comme je ne l'avais jamais imaginée. Un final qui vient boucler la boucle nous ôtant tout espoir d'une méritocratie sur fond de grande précarité. Bonne lecture.

    http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2022/06/01/39412290.html

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.

Récemment sur lecteurs.com