La démocratie représentative à l'occidentale est-elle le régime idéal pour garantir les libertés de l'individu tout en préservant les intérêts de la collectivité ? Moins de trente ans après la chute du mur de Berlin et le triomphe annoncé de la démocratie libérale, révolutions, guerres et terrorisme ont démontré que l'on était arrivé nulle part : la démocratie peut mener à tout, y compris à la tyrannie. On avait pourtant été averti. Dès 1840, dans le second tome de sa Démocratie en Amérique, Alexis de Tocqueville analysait les dangers du paradoxe démocratique : l'individualisme associé au culte de l'égalitarisme. Tocqueville a analysé avec une lucidité confondante ces mécanismes qui font glisser une démocratie vers le despotisme. Pour lutter contre ce danger, il insistait sur l'implication des citoyens, la nécessité d'avoir des convictions et le refus de la passivité. Des leçons qui méritent d'être médités aujourd'hui.
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