À quelques kilomètres d'Embrun dans les Hautes-Alpes, sur les bords du lac de Serre-Ponçon, jaillit soudain un château aux allures médiévales, le château de Picomtal. Au début des années 2000, les nouveaux propriétaires effectuant des travaux découvrent, au revers des planchers qu'ils sont en train de démonter, des inscriptions. Cent vingt ans plus, au début des années 1880, le menuisier qui a monté le parquet dans les différentes pièces s'est confié. L'homme sait qu'il ne sera lu qu'après sa mort. Il adresse un message outre-tombe et parle de lui, de ses angoisses, de sa famille, de ses voisins, faisant revivre une société villageoise confrontée au progrès économique matérialisé par l'arrivée du chemin de fer, mais aussi à l'avènement de la République. Mais c'est surtout quand il évoque les secrets des uns et des autres, quand il parle de sexualité, que Joachim Martin s'avère un témoin passionnant des moeurs souvent cachées de son temps. On dispose de peu de témoignages directs des gens du peuple, mais cette façon de s'exprimer est totalement inédite. Qui plus est ces confessions revêtent un caractère exceptionnel. À travers son témoignage, sur lui-même et son village, c'est ainsi toute une époque qui revit.
La gènese de cet ouvrage est tout simplement incroyable et donne lieu à un intérêt immédiat. Le "journal de bord" d'un menuisier a été retrouvé sous le plancher du Château qu'il rénovait avec toutes les chroniques du village .J'ai tout de suite adhèré a cette histoire.
Cependant , peu habituée au style de narration historique précis et minutieusement factuel je me suis un peu perdue dans les méandres de ce témoignage. Les descriptions généalogiques m'ont fait lâcher le fil de cet enthousiasme certes peut être trop débordant pour ma part ce qui explique un peu mon léger desapointement par la suite. Il n'en reste pas moins que ce récit est des plus édifiant sur les moeurs de son époque et demeure un travail impressionnant tant sur le fond que sur la forme qui sent parfois les effluves de scandales .
On part au début sur un chronique un peu autobiographique puis on arrive sur certaines descriptions de faits qui laissent pantois par certains aspects . Certaines choses qui se faisaient à l'époque passeraient elles de nos jours ? Pas si sûr.
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