Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Jean Paulhan avait parlé, dans une formule devenue célèbre, de «la terreur dans les lettres». Laurent Jenny montre aujourd'hui que toute expérience de l'expression est aussi expérience de la terreur. C'est là le fruit d'un double mouvement contradictoire. Une perte, un manque, cherche à s'apaiser dans le discours ; mais ce que nous disons trahit l'intention que nous prêtons au dire. Ainsi, nous répondons communément à l'horreur du premier mouvement par la terreur du second : en guerre contre nos propres signes, nous nous vouons volontiers à la rage de l'expression. Aristote, quant à lui, n'ignorait pas qu'il fallait faire sa place à la terreur. Il lui dédiait un genre, la tragédie, où chacun pouvait voir des événements insensés prendre la forme terrible d'un destin significatif. Nous autres, modernes, semblons avoir oublié ce bon usage de la terreur, de sorte qu'elle n'épargne plus aucun domaine de l'expression. C'est ce travail de la terreur qu'il s'agit de mettre en évidence dans quelques aventures littéraires modernes : gestion de l'innommable chez Hugo, déni de l'horreur chez Roussel, parti pris de la «cruauté» chez Artaud.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Notre héros, sous le nom de code "César", documente les tortures au péril de sa vie...
Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Découvrez les auteurs, autrices et libraires qui accompagneront le président du jury Jean-Christophe Rufin !