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L'oeuvre de Suied est, selon l'expression d'André du Bouchet, « tout à fait singulière dans l'époque», et on ne commence que maintenant à en mesurer l'ampleur. Lecteur passionné de Paul Celan, il a nourri pour son écriture une exigence sans limites.
Forte d'une trentaine d'ouvrages, son oeuvre est considérable. On citera au Mercure de France Le silence (1970) et C'est la langue (1973) et chez Granit, La lumière de l'origine (1988) et L'être dans la nuit du monde (1991). Les éditions Arfuyen ont publié l'essentiel de son oeuvre : Le corps parle (1989), Face au mur de la Loi (1991), Ce qui écoute en nous (1993), Le premier regard (1995), Le pays perdu (1997), L'Ouvert, l'Imprononçable (1998), L'éveillée (2004), Laisser partir (2007), Sur le seuil invisible (2013) et Le visage secret (2015).
Catherine Chalier, qui fut proche d'Emmanuel Lévinas et qui connaît admirablement la tradition juive, nous livre ici sa lecture de ces trois « suites hébraïques » écrites par Suied en référence directe à la source judaïque qui irrigue son oeuvre. « Alain Suied, écrit-elle, élit une suite de termes hébraïques profondément médités par la Cabale et le Hassidisme. [...] Le poète invite à repenser les différents vocables qu'il cite à l'aune de sa propre inspiration, de sa liberté et aussi de son destin. » Écoutons les mots qui concluent ces suites et qui donnent aussi son titre au recueil : « Corps ancré dans le réel ! / Tu vois avant nous. / Tu sais avant nous / le noir instant fatal. / Et soudain tu nous parles / dans la langue oubliée. »
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