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Je suis très sensible

Couverture du livre « Je suis très sensible » de Isabelle Miniere aux éditions Serge Safran
Résumé:

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Avis (6)

  • Quelle finesse ce livre.
    Quelle portée que les mots qui construisent les esprits ... et les corps. C'est une lecture au 2nd degré qui fait de ce livre une pépite d'analyse et d'humanité... à portée de tous, avec des mots simples pour être accessibles. Voici un bel extrait, issu de la page 64...
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    Quelle finesse ce livre.
    Quelle portée que les mots qui construisent les esprits ... et les corps. C'est une lecture au 2nd degré qui fait de ce livre une pépite d'analyse et d'humanité... à portée de tous, avec des mots simples pour être accessibles. Voici un bel extrait, issu de la page 64 qui le résume ;

    "Je me pose des questions, parfois, que personne ne comprendrait. Mais les autres gens, sûrement, se posent aussi des questions que personne ne comprendrait. On a chacun nos questions, et personne pour les comprendre. DONC (c'est moi qui surligne) on est tous pareils , ressemblants à force d'être différents."

    Et l'humour aussi, résultante pathétique des êtres qui se croisent; l'enfant parle : "Je jouais tout seul, en faisant semblant que j'étais deux, parce qu'à deux ça va mieux. Je trichais parfois, surtout aux jeux de cartes,mais comme je trichais avec moi, je m'arrangeais pour être celui qui gagnait; c'était l'autre moi qui perdait, chaque fois, et qui me félicitait, sans rancune : Sehr gut!"

    Et un dernier extrait, belle métaphore pour expliquer ce qui pourrait être simple : "La vie, c'est comme une partie de cartes; on part avec des cartes qu'on a pas piochées soi-même; on n'a pas choi de jouer non plus, mais il faut jouer quand même. Si on a du jeu, tant mieux.
    Agathe dit que la vie c'est un succcession de choix, qu'on choisit tous les jours, et qu'on est responsable de ses choix, donc de soi. ....
    Oui, mais ...
    Il y a une chose qu'on ne choisit pas, jamais. On ne se choisit pas, soi. Sinon..."

    Merci madame Minière. Sehr gut!

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  • Grégoire est-il sensible ? Depuis que j'ai tourné la dernière page du roman d'Isabelle Minière, je m'interroge sur ce personnage-narrateur qui utilise pour décrypter le monde une grille de lecture inhabituelle. C'est avec une apparente candeur qu'il raconte sa vie passée et présente. Candeur ou...
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    Grégoire est-il sensible ? Depuis que j'ai tourné la dernière page du roman d'Isabelle Minière, je m'interroge sur ce personnage-narrateur qui utilise pour décrypter le monde une grille de lecture inhabituelle. C'est avec une apparente candeur qu'il raconte sa vie passée et présente. Candeur ou ironie suprême ? Je m'interroge. Tout se passe comme si les évènements n'avaient aucune prise sur lui. La vie glisse sans le pénétrer. Quoique... Un geste d'une violence instinctive prouve qu'il n'est pas si imperméable que ses mots veulent le dire. Et si tout n'était justement qu'une histoire de mots ? Un roman où le langage tiendrait un rôle inédit (au sens littéral et figuré !), un rôle central ? Car, en définitive, Grégoire superpose sa vision des choses à celle des autres personnages et du lecteur. Mais c'est une superposition imparfaite avec des décalages infinis que les mots mettent en évidence. Il y a du jeu là-dedans ! Au sens de l'intervalle entre deux pièces et au sens de l'activité ludique. Il y a du jeu entre sa perception des choses et l'interprétation qu'il en fait, comme le complet changement de point de vue que suscite un infime déplacement. Et que suis-je en train de faire, moi, la lectrice ? Je m'interroge. Grégoire est-il sensible ?" Innocensible" ? Je m'interroge...

    Le roman d'Isabelle Minière offre ce superbe et trop rare cadeau d'une histoire qui ne se résout pas à l'apparente simplicité de la narration mais qui garde son épaisseur et ne distribue ses richesses qu'en instaurant une profonde connivence avec le lecteur. La lecture se poursuit bien après le dernier mot puisque je m'interroge encore. Et diantre ! Que j'aime ça !

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  • CHRONIQUE DE LA PAGE 100
    Le titre aurait dû me prévenir..."Avec des mots simples" dit la 4ème de couverture...je préfèrerais noter : "avec un style redondant et des répétitions lourdes" qui n'apportent rien au récit, mais plutôt qui le plombe! Grégoire est-il un simplet? Un homme avec un léger...
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    CHRONIQUE DE LA PAGE 100
    Le titre aurait dû me prévenir..."Avec des mots simples" dit la 4ème de couverture...je préfèrerais noter : "avec un style redondant et des répétitions lourdes" qui n'apportent rien au récit, mais plutôt qui le plombe! Grégoire est-il un simplet? Un homme avec un léger handicap mental? Aucune histoire, deux personnages niais...peut-être que le message de l'auteur m'a pour le moment échappé. On croirait qu'un enfant a écrit ces quelques pages. J'irai difficilement au bout!

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    • Lydie BO le 27/09/2014 à 10h43

      Bizarre les avis. J'ai vu tout le contraire ... beaucoup de finesse, d'humour, d'humanité. Au plaisir d'en discuter. Lydie

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    • Raphaelle BARTET le 21/08/2014 à 22h39

      Décevant, ce roman ne m’a absolument rien apporté du tout…ou bien le message est passé à côté ! Une écriture simple et volontairement simpliste, voire pauvre, une histoire sans aucun intérêt et un personnage niais, voire stupide…je n’ai accroché à aucun des ingrédients qui auraient pu faire le succès de cette histoire. Ecrit à la première personne du singulier et vu par son narrateur : Grégoire, ce récit manque de tout. Parle t-on d’un débile léger ? Si tel est le cas, certaines situations l’expliquent, encore faut-il qu’il y ait de l’action ! Le duo formé avec Agathe ne fonctionne pas. Il aurait fallu insister sur la description, construire des caractères et instaurer un fil conducteur. A part la mort du président et la fin de la liaison entre les deux personnages, rien ne se passe. On attend du récit quelque-chose, un point d’orgue, puis une chute, en vain. Le monde intérieur de Grégoire est lui aussi inexistant. Quant à son humour, je n’en ai vu aucune trace.

      Note : 1/5

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  • RDV DE LA PAGE 50 :
    Telle Agathe, personnage du livre, je suis tombé sous le charme de Grégoire, le narrateur. Ou plutôt, sa simplicité, son originalité m'intriguent. Jusqu'où va-t-elle le mener? On imagine mal un statu quo. Et elle, Agathe, pourquoi l'aime-t-elle tant? L'aime-t-elle? Au final...
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    RDV DE LA PAGE 50 :
    Telle Agathe, personnage du livre, je suis tombé sous le charme de Grégoire, le narrateur. Ou plutôt, sa simplicité, son originalité m'intriguent. Jusqu'où va-t-elle le mener? On imagine mal un statu quo. Et elle, Agathe, pourquoi l'aime-t-elle tant? L'aime-t-elle? Au final j'ai envie de connaître la suite, et suis donc bien embarqué dans cette histoire.

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    • Dolce le 24/08/2014 à 21h41

      CRITIQUE DE "JE SUIS TRES SENSIBLE":

      Même si on peut juger le déroulement de ce court roman prévisible, on est pris par l'histoire. On est captivé par ce Grégoire qui, d'une certaine façon, m'a rappelé Lenny dans le livre de Steinbeck, "des souris et des hommes". On ouvre le livre, on trouve au début le héros attachant dans sa simplicité. Puis il devient agaçant à être complètement à côté de ce qui l'entoure. Une de ses pensées peut illustrer ce livre: "c'est drôle comme les gens voient chez les autres ce qu'ils ne voient pas chez eux". Cest aussi vrai pour Grégoire...

      Même si on pressent que tout cela va le mener à sa chute, on reste les yeux rivés sur les pages de ce livre: l'auteur fait assez bien ressentir que le statu quo ne peut perdurer, et petit à petit arrive à faire monter une certaine pression. Je ne parle pas là de suspense mais bien d'une tension. Celle-ci monte sensiblement et fait qu'on ne veut plus lâcher ce livre afin de connaître quelle chute attend le narrateur.
      Au final, comme je l'écrivais au début, le déroulement est prévisible. La fin peut-être moins...

      En clair ce livre m'a plu et est pour moi une bonne petite surprise.

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  • Le rendez-vous de la page 100 des Explorateurs de la rentrée

    ...Ou plutôt le rendez-vous de la page 57, car ce livre court se lit très vite.

    Dans ce récit construit à la première personne du singulier, Grégoire parle de lui, de son quotidien en apparence très ordinaire. Il évoque sans...
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    Le rendez-vous de la page 100 des Explorateurs de la rentrée

    ...Ou plutôt le rendez-vous de la page 57, car ce livre court se lit très vite.

    Dans ce récit construit à la première personne du singulier, Grégoire parle de lui, de son quotidien en apparence très ordinaire. Il évoque sans vraiment les raconter son travail dans une usine dont il a peu de choses à dire, sa vie de couple avec Agathe, professeur de philosophie, dont on ne comprend pas bien - ni lui non plus semble-t-il - ce qu'il fait avec elle.
    Il parle peu, il ne pose pas de questions, il déroule le fil de son existence sans vraiment savoir où il va.
    Au fur et à mesure de ses phrases très simples, on découvrepourtant les nombreux questionnements qui habitent Grégoire sans même qu'il en soit conscient. Pourquoi son père n'est-il personne? Sa mère a-t-elle vraiment eu de l'affection pour lui? Aime-t-il vraiment Agathe, lui qui n'a jamais pu lui dire "je t'aime" autrement qu'en allemand, et qui semble s'étonner chaque jour de s'endormir avec elle?
    Grégoire a une seule certitude, c'est qu'il est très sensible. Sa mère et sa voisine le lui ont dit lorsqu'il était enfant. Que fera-t-il de cette sensibilité? Sa relation apparemment bancale avec Agathe volera-t-elle en éclat? Isabelle Minière nous emmène vers un point connu d'elle seule. Vite, suivons-la pour mieux comprendre cet énigmatique Grégoire pour lequel on peine à éprouver la moindre empathie.

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    • Claire Baratte le 19/08/2014 à 11h19

      Chronique

      Grégoire est un jeune homme qui semble différent des autres. Mais pourquoi ? C’est tout le mystère de ce joli roman très court qui se lit d’une seule traite.
      Isabelle Minière choisit de mettre en scène ce narrateur étrange qui ne sait pas parler de lui et semble si peu bavard dans la vie quotidienne. Elle libère la parole de cet homme dont les habitudes semblent si ordinaires qu’il n’y a presque rien à en raconter : sa banale vie de couple avec la jolie Agathe, professeur de philosophie, son travail qu’il aime bien, son goût pour la cuisine, le cinéma et les choses bien rangées. Un homme accommodant, gentil, et heureux de son sort. Un homme somme toute pas très intéressant.
      Et pourtant, Grégoire va nous dévoiler au fil de ses propres mots, simples et touchants, un peu de ce qu’il est, de ce qu’il aime, jusqu’à nous faire toucher du doigt le mystère de sa différence.
      Ce jeune homme si souvent ailleurs, aux réactions parfois imprévisibles, déstabilise dès les premières pages le lecteur. Où est l’objectivité de ce portrait étrange de Grégoire, brossé par Grégoire lui-même ? Il faut accepter de comprendre que l’objectivité n’est plus là on la croit pour pénétrer dans son monde, ce monde où les petites choses sont parfois plus importantes que les grandes, où la beauté n’est pas où on l’attend, où l’amour ne s’exprime pas comme on le croit.
      Ce roman en apparence léger est profondément teinté d’humour et de tristesse à la fois. Tout n’est qu’effleuré dans ces 150 pages et pourtant beaucoup est dit de la difficulté de s’aimer, de se dire que l’on s’aime, de comprendre ceux dont l’on partage pourtant le quotidien le plus intime.
      On pourra regretter la brièveté et l’apparente inconsistance de ce tout petit livre, son absence d’ambition peut-être, son écriture volontairement répétitive, parfois presque malhabile. Mais il faut savoir découvrir derrière les lignes la beauté de ce personnage, mi-comique, mi-tragique, qui pose profondément la question de notre rapport à l’autre. Elles ne pourront laisser indifférent le lecteur auquel la chute du livre ouvre en ce sens d’infinies pistes de réflexion.

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  • Rendez-vous de la page 100 :

    J’ai été amusé au début du livre. Point du vue interne .Grégoire, homme bien rangé, très ordonné, maniaque où tout est millimétré. Il vit avec Agathe, elle est « très gentille ». Grégoire est un personnage simplet, il me fait un peut penser à Forrest Gump. A...
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    Rendez-vous de la page 100 :

    J’ai été amusé au début du livre. Point du vue interne .Grégoire, homme bien rangé, très ordonné, maniaque où tout est millimétré. Il vit avec Agathe, elle est « très gentille ». Grégoire est un personnage simplet, il me fait un peut penser à Forrest Gump. A chaque fois qu’il voit quelque chose, cela lui fait penser à un souvenir et tout le récit est construit comme ça : il raconte sa vie, qui lui fait penser à un souvenirs.
    Le texte n’est pas particulièrement long : 170 pages. Mais Grégoire ne se rend pas compte que si Agathe n’est pas là aujourd’hui, (à la page 100) c’est parce qu’elle le trompe… Enfin je ne vois pas d’autre solution.
    J’ai hâte de finir le livre, parce que lire tout ce qui se passe dans la tête de Grégoire est fatigant… Et j’ai l’impression que tout coule de source... j’espère être surprise.

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    • Julie Joyeux le 26/08/2014 à 19h27

      Chronique :

      Roman intimiste.
      Grégoire vit avec Agathe. Sa vie est rangée, carrée, structurée.
      Le président de la république est mort. Mais la politique ça ne l’intéresse pas. Grégoire préfère le film les animaux sauvages.
      Cette nuit Agathe s’est absentée, elle n’est pas rentrée le lendemain. C’est normal. Agathe fait de la philosophie.
      Le texte est construit à l’instar des pensées de Grégoire : décousu, un peu en dehors de la réalité.
      Grégoire est différent : il est très sensible. Il nous déconcerte et nous exaspère parfois.
      C’est un petit ouvrage qui se lit rapidement. Texte décousu mais fluide malgré tout.
      Au final c’est un roman que j’ai bien aimé. Que j’ai trouvé touchant et j’ai eu de la peine pour Grégoire.

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