Astrid Houssin signe ce récit sur la douleur et la reconstruction
Si vous mourez de peur, d'ennui, de faim, si vous mourez d'envie, de désir, d'amour, si vous mourez de soif, d'inquiétude, de fatigue, de chagrin, si vous mourez de rire, de vieillesse, de maladie, si vous mourez dans votre lit, de mort naturelle, à petit feu, sous l'autobus, sous l'avalanche, si vous mourez de jalousie, de concupiscence, pour rien, pour partir, pour arrêter, pour en finir, pour faire chier, si vous mourez pour Sophie, pour Sandrine, pour Marie-Laure, pour Dolorès... Appelez Patrick Pelloux, l'urgentiste, il sait ce que c'est de ne plus en avoir pour longtemps, il va regarder sa montre pour vérifier que ce n'est pas votre dernière heure, vous irez boire un coup ensemble, au café des morts-vivants, et il vous expliquera qu'on peut être mourant toute sa vie, et qu'il n'y a pas de quoi en faire un drame, puisqu'on est tous mortels. Wolinski
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