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Grand seigneur

Couverture du livre « Grand seigneur » de Nina Bouraoui aux éditions Lattes
  • Date de parution :
  • Editeur : Lattes
  • EAN : 9782709670050
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Je ne sais pas ce que déclenche la mort d'un père, je ne sais pas si je vais me briser me tordre ou grandir, m'élever. Je sais que je vais devenir une autre personne, j'espère être meilleure, progresser, j'espère ne jamais perdre ma douceur et mon étonnement sur le monde, j'espère que je saurai... Voir plus

Je ne sais pas ce que déclenche la mort d'un père, je ne sais pas si je vais me briser me tordre ou grandir, m'élever. Je sais que je vais devenir une autre personne, j'espère être meilleure, progresser, j'espère ne jamais perdre ma douceur et mon étonnement sur le monde, j'espère que je saurai remplacer ce qui va désormais me manquer. (...) Il y aura une force nouvelle et inconnue parce que je ne veux pas tomber. »
Face à la douleur, Nina Bouraoui se tourne vers l'écriture, et mêle la vie de son père à la sienne. Tous les souvenirs reviennent de Paris à Alger, un art de jouer et d'aimer, une façon de vivre et d'observer. Nina Bouraoui raconte ce grand seigneur à l'existence hautement romanesque, et imagine les secrets qu'il emporte. C'est le bouleversant récit d'une perte et d'un rendez-vous par la mémoire et l'amour.

« Pudique et poignant » Le Point

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Avis (6)

  • Amour et poésie. Accompagner un être cher vers sa dernière demeure. Les derniers instants et tous les souvenirs qui remontent à la surface. En compagnie de sa mère et de sa sœur, elles veillent sur l'homme quelles ont chéri.

    Amour et poésie. Accompagner un être cher vers sa dernière demeure. Les derniers instants et tous les souvenirs qui remontent à la surface. En compagnie de sa mère et de sa sœur, elles veillent sur l'homme quelles ont chéri.

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  • En mai 2022, le père de Nina est admis en soins palliatifs au centre Jeanne-Garnier, dans la chambre 119 ; il est entouré de sa femme et de ses deux filles et il va y séjourner pendant une dizaine de jours.

    Cela va induire une réflexion de Nina sur la souffrance, la maladie, la mort, le deuil...
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    En mai 2022, le père de Nina est admis en soins palliatifs au centre Jeanne-Garnier, dans la chambre 119 ; il est entouré de sa femme et de ses deux filles et il va y séjourner pendant une dizaine de jours.

    Cela va induire une réflexion de Nina sur la souffrance, la maladie, la mort, le deuil mais en parallèle les souvenirs d’enfance remontent à la surface. Elle évoque ainsi cet homme brillant et cultivé qu’est son père, l’exil, car il a dû quitter son pays natal, l’Algérie, au moment où sévissait la violence.

    Elle évoque aussi ses absences, elle guettait ses retours avec impatience, car comme elle le dit si bien il était « l’homme de sa vie », et ce sera le seul en fait, celui qui l’a aidée à se construire. Elle faisait tout ce qu’elle pouvait dès le plus jeune âge pour qu’il soit fier d’elle, même s’il l’a élevée en garçon.

    Nina Bouraoui parle de ce « grand seigneur » avec tendresse et respect, évoquant au passage l’exil, le déracinement, le couple qu’il formait avec sa mère, Bretonne, la double culture, et également son homosexualité et comment il la percevait.

    Elle livre dans ce récit intimiste la progression vers la fin de vie, la manière dont son père est devenu l’ombre de lui-même, rongé par la maladie, ainsi que ses réactions vis-à-vis de la mort qui approche, ainsi que toutes les démarches qui accompagnent : choisir « la tenue » organiser le grand départ.

    J’ai été touchée par sa pudeur aussi, quand elle n’ose pas le toucher ou quand elle lui parle, ainsi que la relation qui se noue avec Georges dont la sœur occupe la chambre d’en face et ne veut plus se battre.

    J’ai beaucoup aimé ce livre qui m’a permis de découvrir la plume de Nina Bouraoui et je vais rester dans la même thématique avec « Kaddour » de Rachida Brakni.

    Un grand merci à NetGalley et aux éditions J.C. Lattès qui m’ont permis de découvrir ce livre et la plume de son auteure.

    #GrandSeigneur #NetGalleyFrance !

    https://leslivresdeve.wordpress.com/2024/04/03/grand-seigneur-de-nina-bouraoui/

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  • Le père de Nina Bouraoui va mourir; nous sommes en mai 2022 dans une unité de soins palliatifs à Paris. Nina, ainsi que toute sa famille, va accompagner son père pendant les 11 jours que dure son agonie. Elle nous livre dans cet ouvrage très personnel, très intime, ce qu'était le lien très fort...
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    Le père de Nina Bouraoui va mourir; nous sommes en mai 2022 dans une unité de soins palliatifs à Paris. Nina, ainsi que toute sa famille, va accompagner son père pendant les 11 jours que dure son agonie. Elle nous livre dans cet ouvrage très personnel, très intime, ce qu'était le lien très fort qu'elle entretenait avec son père, en convoquant des souvenirs de lui, d'elle, d'eux deux, parfois sous forme d'instantanés, parfois sous forme de descriptions, de pensées.
    Ce livre est un hommage au père qui a été l'homme de sa vie, son "seul ami", auquel elle voue admiration, amour et qui fut son roc sur lequel elle s'est construite. Elle se pose d'ailleurs la question sur ce que va être son identité quand celui qui en est un acteur principal aura disparu.
    Mais c'est aussi un soutien, une aide pour Nina. Les mots l'aident à accepter le départ de son père, elle lui dit adieu en convoquant l'homme qu'il fut et le père qu'il a été. Les mots rendent la mort réelle et lui permettent en même temps de le retrouver à jamais.
    Ce livre m'a touchée car j'ai moi-même accompagné mon père pendant ses derniers jours en soins palliatifs mais en même temps, je ne me suis pas vraiment sentie proche de Nina face à la mort du père car mon ressenti a été différent, moins intellectualisé, plus brut, plus violent.

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  • Ceux qui ont accompagné un proche savent ce que les soins palliatifs (hélas) représentent, cette “antichambre de la morgue, elle-même antichambre du cimetière “. Grand seigneur, c’est l'hommage poignant d'une fille à son père, c’est une déclaration de tendresse et de fidélité. Ce sont aussi des...
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    Ceux qui ont accompagné un proche savent ce que les soins palliatifs (hélas) représentent, cette “antichambre de la morgue, elle-même antichambre du cimetière “. Grand seigneur, c’est l'hommage poignant d'une fille à son père, c’est une déclaration de tendresse et de fidélité. Ce sont aussi des interrogations lorsque ce dernier emporte avec lui une part de ses secrets, son identité, le lien avec l'Algérie. Tout ce qui a permis à Nina Bouraoui de devenir la femme qu’elle est. Oui, il y a de la gratitude, au-delà d’une certaine admiration.
    Voici un texte sobre, douloureux, délicat qui mérite d'être lu.

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  • J’aime me plonger dans les textes de Nina Bouraoui. Souvent autobiographiques, ils dégagent des émotions qui s’incrustent et restent quelques temps après la fermeture de la dernière page.

    Dans « Grand seigneur », elle décide de nous parler de son père alors que celui-ci approche de son...
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    J’aime me plonger dans les textes de Nina Bouraoui. Souvent autobiographiques, ils dégagent des émotions qui s’incrustent et restent quelques temps après la fermeture de la dernière page.

    Dans « Grand seigneur », elle décide de nous parler de son père alors que celui-ci approche de son dernier souffle. Devant cette fin qui apparaît inéluctable, elle se remémore tous les moments à ses côtés. Les souvenirs de son enfance, ses échanges avec lui, sa manière d’être, il nous est présenté à l’image de sa mémoire.

    Son récit est déstructuré. Alors que l’autrice suit les derniers jours de son paternel, lui vient en tête des souvenirs disparates. Elle nous les livre tels quels, naviguant dans l’espace et le temps. Ces instants de vie forment un kaléidoscope de la relation entre le patriarche et la fille.

    En général, je constate que ce genre de livres est plus utile à la personne qui l’écrit qu’à celle qui la lit. L’écrivaine se sert avant tout de ses mots comme d’un exutoire, afin de pouvoir affronter cet évènement qui la désoriente complètement. D’autre part, elle est plongée dans l’émotion et n’a pas de recul. Elle souhaite lui rendre hommage et ne se rappelle donc que des bons souvenirs. Pour nous, lecteurs, l’histoire nous apparait comme un éloge à son père, sans nuance et sans réelle objectivité.

    Abstraction faite de ces petits détails accessoires, j’ai été ravi de renouer avec la plume magnifique de Nina Bouraoui. Sa maîtrise de la langue et sa poésie donnent de la consistance à ses émotions. Elle nous partage son chagrin avec délicatesse et sans jamais tomber dans le pathos. Ce court récit est bouleversant parce que le thème est universel. Étant donné qu’il peut concerner tout le monde, il déclenchera j’en suis sûr, une vague de nostalgie en vous !

    https://leslivresdek79.wordpress.com/2024/03/25/923-nina-bouraoui-grand-seigneur/

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  • Dès les premières lignes, les mots de Nina Bouraoui bouleversent de sincérité et de tendresse. Son père est placé en soins palliatifs, cette “antichambre de la morgue, elle-même antichambre du cimetière “.

    Et, pendant une dizaine de jours, lui et sa famille vont ensemble partager des moments...
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    Dès les premières lignes, les mots de Nina Bouraoui bouleversent de sincérité et de tendresse. Son père est placé en soins palliatifs, cette “antichambre de la morgue, elle-même antichambre du cimetière “.

    Et, pendant une dizaine de jours, lui et sa famille vont ensemble partager des moments d’une extrême intensité. L’écrivaine les évoque en même temps que les souvenirs ressurgissent !

    Jeanne-Garnier a un étage particulier, le Sacré-Cœur. Non, rien à voir avec un quartier chargé d’histoire ! Juste un étage d’une maison médicale et surtout une chambre, celle du numéro 119, qui est devenue le lieu de l’agonie d’un homme, une chambre de souffrance et de douleur pour sa famille.

    Les écrits de Nina Bouraoui s’attachent généralement aux thèmes du déracinement, de l’enfance et de l’homosexualité. Ayant hérité d’une double culture, algérienne par son père, bretonne par sa mère, l’écrivaine s’attache souvent par l’autofiction à analyser ses rapports au monde.

    La perte d’un père
    Au début, j’ai eu peur que les mots de Nina Bouraoui soient trop difficiles, ravivant des images qui font encore mal certains jours, ou, qu’ils ne soient présages de séparations redoutées. Et, puis, quelques bribes entendues sur une radio m’ont convaincue de ne pas faire l’impasse devant un tel texte. Alors je me suis plongée dans cet océan de signes !

    Cet écrit où une écrivaine prend les seules armes qu’elle maîtrise pour apprivoiser la mort de son père m’a saisie. Je l’ai lu presque d’une traite, m’enfermant dans une coquille pour en goûter toutes les nuances. Difficile d’en décrire la portée générale, puisque chacun le recevra avec son intime singularité.

    Pourtant, par l’amour des mots, Grand seigneur entraîne vers ce lien invisible et pudique entre une fille et son père en décrivant leurs histoires, leurs expériences et leurs vécus. Car, Nina Bouraoui réussit à nous hisser, hors de nos histoires.

    Remerciant la virilité que cet homme lui a donnée, cette agonie lui permet de faire un travail de mémoire qu’elle partage. Car l’homme de plus en plus décharné, devenu mutique au fil des jours, ne ressemble pas à l’homme qu’il fut. Et ce sas, représenté par cette chambre, lui permet de rechercher d’autres images, d’autres souvenirs, d’autres présences qui lui ressemblent vraiment.

    Chronique illustrée ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2024/01/11/nina-bouraoui-grand-seigneur/

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