Le destin d'une jeune indomptable dans la tourmente de la Révolution.
Une enfance au couvent, un amour interdit, un vieux mari violent. Quand Gabrielle de Montserrat, charmante aristocrate auvergnate, découvre l'impitoyable cour de Louis XVI, c'est une jeune veuve, en quête d'un protecteur. Mais dehors, la rue gronde...
L'Histoire s'emballe, et la Révolution est en marche.
Au coeur de la tourmente, Gabrielle retrouve son premier amour, Pierre-André Coffinhal, devenu juge au Tribunal révolutionnaire. Pourront-ils construire leur bonheur ? Tandis qu'un peuple opprimé brise ses chaînes, Gabrielle parviendra-t-elle à desserrer les siennes ?
Voici un roman historique que j'ai découvert un peu par hasard grâce à une mise en avant à Folie d'encres, la libraire de ma ville. Je l'ai emporté pour mes vacances et il s'est révélé le parfait compagnon des après-midi planqués à l'ombre de la chaleur arlésienne.
Il est construit sous la forme d'une confession. Nous sommes en 1815 et Gabrielle, de son exil anglais, entend revenir sur son existence. Jeune noble auvergnate désargentée, elle s'est retrouvée à 15 ans mariée de force à son cousin. Un deuil précoce et la voilà partie à Paris. Grâce à l'appui d'une lointaine cousine, elle fait son entrée à la Cour de Versailles. Bien loin des fastes du début du règne de Louis XVI, elle va assister à la fin de ce monde. États Généraux, marche des femmes sur Versailles, départ pour les Tuileries, captivité là-bas, puis l'invasion des Tuileries et l'arrestation du Roi et de la Reine. Les massacres de septembre. Le Tribunal révolutionnaire. La peur d'être reconnue ci-devant et déclarée emigrée. Autant de moments qui nous montrés par le prisme de l'héroïne. Car l'autrice Catherine Delors trouve toujours le ressort d'intrigue nécessaire pour la lier aux grands personnages de l'histoire ou aux moments de basculement. J'ai trouvé ce moyen narratif bien utilisé, même si certains mécanismes pour l'intégrer m'ont moins convaincue.
Je crois que cela tient à leur rapport avec tout le volet romantique de cette œuvre. Gabrielle est très belle. Sa beauté va la faire entrer sous la protection d'un noble trop jaloux. Ce qui l'entraine à un acte qui ne m'a pas convaincue. Tout comme je n'ai pas toujours adhéré aux éléments d'intrigue relatifs à sa liaison avec Coffinhal, le juge du Tribunal révolutionnaire.
Pour autant, malgré ces bémols, j'ai passé un bon moment de lecture. Le style très élégant sert bien le propos de l'histoire. Et la documentation très fouillée permet à l'autrice d'intégrer de nombreux détails du quotidien et des anecdotes très intéressantes sur cette période de la pré-Revolution et de la Révolution même.
J'en suis ressortie avec la sensation d'avoir appris de nombreux éléments historiques tout en m'étant divertie. Je suis donc très curieuse de découvrir désormais Blanche et la bonne étoile, le nouvel opus de Catherine Delors.
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