Voici un roman historique que j'ai découvert un peu par hasard grâce à une mise en avant à Folie d'encres, la libraire de ma ville. Je l'ai emporté pour mes vacances et il s'est révélé le parfait compagnon des après-midi planqués à l'ombre de la chaleur arlésienne.
Il est construit sous la forme d'une confession. Nous sommes en 1815 et Gabrielle, de son exil anglais, entend revenir sur son existence. Jeune noble auvergnate désargentée, elle s'est retrouvée à 15 ans mariée de force à son cousin. Un deuil précoce et la voilà partie à Paris. Grâce à l'appui d'une lointaine cousine, elle fait son entrée à la Cour de Versailles. Bien loin des fastes du début du règne de Louis XVI, elle va assister à la fin de ce monde. États Généraux, marche des femmes sur Versailles, départ pour les Tuileries, captivité là-bas, puis l'invasion des Tuileries et l'arrestation du Roi et de la Reine. Les massacres de septembre. Le Tribunal révolutionnaire. La peur d'être reconnue ci-devant et déclarée emigrée. Autant de moments qui nous montrés par le prisme de l'héroïne. Car l'autrice Catherine Delors trouve toujours le ressort d'intrigue nécessaire pour la lier aux grands personnages de l'histoire ou aux moments de basculement. J'ai trouvé ce moyen narratif bien utilisé, même si certains mécanismes pour l'intégrer m'ont moins convaincue.
Je crois que cela tient à leur rapport avec tout le volet romantique de cette œuvre. Gabrielle est très belle. Sa beauté va la faire entrer sous la protection d'un noble trop jaloux. Ce qui l'entraine à un acte qui ne m'a pas convaincue. Tout comme je n'ai pas toujours adhéré aux éléments d'intrigue relatifs à sa liaison avec Coffinhal, le juge du Tribunal révolutionnaire.
Pour autant, malgré ces bémols, j'ai passé un bon moment de lecture. Le style très élégant sert bien le propos de l'histoire. Et la documentation très fouillée permet à l'autrice d'intégrer de nombreux détails du quotidien et des anecdotes très intéressantes sur cette période de la pré-Revolution et de la Révolution même.
J'en suis ressortie avec la sensation d'avoir appris de nombreux éléments historiques tout en m'étant divertie. Je suis donc très curieuse de découvrir désormais Blanche et la bonne étoile, le nouvel opus de Catherine Delors.
Ce roman historique nous emmène en 1800 à Paris sous Napoléon.
L’histoire commence avec l’attentat de la rue Nicaise visant le premier Consul. Ci celui-ci échappe à l’attentat, les victimes sont nombreuses, l’enquête est confiée à l’inspecteur en chef Roch Miquel, passionnément amoureux de la ravissante et énigmatique Blanche.
L’histoire se déroule au milieu d’un contexte historique fort avec les jacobins, les royalistes et les chouans.
J’ai beaucoup aimé l’enquête, les complots, les manipulations, les manigances, les personnages !
L’ambiance historique de l’époque est parfaitement décrite, l’aspect social, les femmes, la misère des citoyens, les salons, les bordels….l’auteure nous plonge complètement dans l’Histoire !
C’est extrêmement documenté ! J’ai complètement été happée par cette fresque historique !
J’ai adoré !
Racontant l’histoire de l’attentat de la rue Nicaise qui, en 1800, tenta de tuer Napoléon Bonaparte, Catherine Delors publie un deuxième roman historique tout à fait passionnant.
L’Inspecteur en chef Roch Miquel se lance dans une enquête complexe afin d’arrêter les coupables de ce massacre qui détruisit tout un quartier situé au Nord des Tuileries et fit de nombreuses victimes parmi les habitants. Entre les Chouans, œuvrant pour le retour d’un Roi et les Jacobins, fervents opposants au Premier Consul, chaque camp est infiltré d’espions qui sévissent également dans les plus hautes instances de l’Etat.
Dans cette situation politique mouvementée, Roch, fils d’un cabaretier auvergnat engagé avec les Jacobins, va s’opposer aux partis pris de ses supérieurs pour mener ses propres investigations. Mais sa liaison avec Blanche Coudert, une femme mariée de la grande bourgeoisie, ne va pas simplifier son entreprise.
On retrouve au cours de la narration les personnages de Fouché, l’ancien Jacobin devenu Ministre de la Police, de l’ambitieux Dubois nommé Préfet de Police ainsi que de Georges Cadoudal, le général de l'armée catholique et royale de Bretagne. Les trois auteurs de l’attentat sont également fidèlement mis en scène et les évènements sont saisissants de réalisme.
La vie quotidienne des parisiens, qu’ils soient riches ou pauvres, est décrite avec maints détails vestimentaires, alimentaires, langagiers et coutumiers et l’on est totalement transporté dans le Paris de ce début du XIXème siècle.
Relatant avec beaucoup de justesse le déroulement de cet attentat et de l’enquête qui s’ensuivit, l’autrice nous offre un polar historique immersif dans lequel on découvre cette période dangereuse et agitée de l’après-révolution qui a marqué l’Histoire.
Un récit riche en rebondissements qui fait de ce roman une lecture addictive, instructive et réjouissante.
La danse des fauves
Blanche et la bonne étoile
Gabrielle ou les infortunes de la vertu
Mistress of the Revolution
For the King
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