Anne-Solen Kerbrat, l’auteure, nous entraîne dans une très sombre histoire familiale. Qui a tué la petite Juliette dans des conditions atroces ? Tour à tour, sa famille plus ou moins proche, puis son petit ami, puis les amis de ses parents sont soupçonnés jusqu’au dénouement final… que je n’ai pas vu arriver. Impressionnant de réalisme.
Petit inconvénient, l’auteure fait de telles descriptions minutieuses de ses personnages qu’elle a parfois du mal à se renouveler. Combien sont-ils par exemple coiffés les « cheveux rejetés en arrière » ? Quant au flic qui enquête, combien de fois le fait-il « sans se départir de son calme » ? Trop de détails, trop de formules toutes faites peuvent nuire. L’auteure finit d’ailleurs par s’emmêler un peu en confondant le père et le grand-père (p. 165). Quelques incohérences sans conséquences sont aussi à déplorer sans que cela nuise à la qualité d’écriture, très propre et gracieuse, ni au suspense proposé.
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