Une campagne présidentielle, ça se prépare.Le Patron était prêt. Moi aussi. J'allais le faire gagner. Après la victoire de son «Patron» à la primaire, le premier conseiller d'un homme politique s'engage avec ferveur dans la campagne présidentielle. Ayant sacrifié sa vie pour ce moment et ce combat, il croyait tout connaître de son rôle, jusqu'aux compromis et aux renoncements.Mais rien ne pouvait le préparer à ces mois de campagne, aux trahisons dont seuls sont capables ceux qui convoitent à tout prix le pouvoir. Lorsqu'il doit faire face aux soupçons de fraude qui entachent la victoire aux primaires, il en vient à questionner pour la première fois l'honnêteté de son candidat et par là même le sens de cette vie militante.
Dans l’ombre, Philippe Pelaez, Cédrick Le Bihan, d’après le roman d’Édouard Philippe et Gilles Boyer, Grand Angle, 2023
Après la victoire de son candidat aux primaires de son parti et donc sa candidature à la Présidence, un conseiller se lance à fond dans la campagne. Mais les coups bas commencent et la rumeur d’une fraude à la primaire enfle, ce qui risque de disqualifier son candidat.
Basé sur le roman d’un futur Premier Ministre et d’un parlementaire, qui connaissent bien les arcanes du pouvoir, les petites trahisons, les vacheries entre camarades -il est connu que les révélations des turpitudes et manigances des uns sont révélées davantage par leurs amis que leurs ennemis.
Philippe Pelaez adapte le roman dans un scénario qui ménage le suspense et les rebondissements et révèle petit à petit les noms des coupables. C’est digne des polars classiques, la politique et ses enjeux font un contexte fort. C’est un monde de requins prêts à tout pour être le premier ou pour avoir une place au chaud ou bien en vue selon ses souhaits d’exposition ou de pantouflage. “La politique autrement, ça n’existe pas ! C’est un métier, y’a pas mille façons de le faire ! La politique, c’est bouffer du terrain, avoir un parti, des militants, des réseaux.” (p.23)
Le dessin de Cédrick Le Bihan, est clair, expressif, très précis. Il souligne le suspense, la violence et la dureté du scénario. Un album qui m’a agréablement surpris et qui pourra plaire à ceux qui aiment la politique et aux autres également.
Un apparatchik. Celui qu'on ne voit pas,ou peu. Il sert son maître, résout les problèmes ou empêchent qu'ils se posent. C'est lui qui nous raconte cette histoire.
Les primaires sont passées et son patron se dirige vers les présidentielles. Mais des soupçons de fraude apparaissent et des morts suspectes font craindre le pire.
Philippe Pelaez adapte ce roman de deux personnalités du monde politique. Une fiction oui mais bien ancrée dans une réalité qu'on imagine, qu'on devine et qu'on n'est pas certain de vouloir vraiment connaître.
Coups bas, mensonges, promesses, fraudes, cambriolages, meurtres... L'intrigue permet de tenir un récit intéressant mais peu glorieux pour le monde politique même si l'engagement aveugle de certains peut inspirer le respect. Le dessin semi-réaliste tient à distance le lecteur comme pour rappeler l'aspect fictionnel...
"Dans l'ombre" est une BD qui rend accessible la face cachée du politique, les coulisses. Pas sûr pour autant qu'elle nous réconcilie avec un monde qui confirme une forme d'éloignement.
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