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Civilizations

Couverture du livre « Civilizations » de Laurent Binet aux éditions Grasset Et Fasquelle
Résumé:

Vers l'an mille : la fille d'Erik le Rouge met cap au sud.
1492 : Colomb ne découvre pas l'Amérique.
1531 : les Incas envahissent l'Europe.

À quelles conditions ce qui a été aurait-il pu ne pas être ?
Il a manqué trois choses aux Indiens pour résister aux conquistadors. Donnez-leur ... Voir plus

Vers l'an mille : la fille d'Erik le Rouge met cap au sud.
1492 : Colomb ne découvre pas l'Amérique.
1531 : les Incas envahissent l'Europe.

À quelles conditions ce qui a été aurait-il pu ne pas être ?
Il a manqué trois choses aux Indiens pour résister aux conquistadors. Donnez-leur le cheval, le fer, les anticorps, et toute l'histoire du monde est à refaire.

Civilizations est le roman de cette hypothèse : Atahualpa débarque dans l'Europe de Charles Quint. Pour y trouver quoi ?
L'Inquisition espagnole, la Réforme de Luther, le capitalisme naissant. Le prodige de l'imprimerie, et ses feuilles qui parlent. Des monarchies exténuées par leurs guerres sans fin, sous la menace constante des Turcs. Une mer infestée de pirates. Un continent déchiré par les querelles religieuses et dynastiques.
Mais surtout, des populations brimées, affamées, au bord du soulèvement, juifs de Tolède, maures de Grenade, paysans allemands : des alliés.
De Cuzco à Aix-la-Chapelle, et jusqu'à la bataille de Lépante, voici le récit de la mondialisation renversée, telle qu'au fond, il s'en fallut d'un rien pour qu'elle l'emporte, et devienne réalité.

Grand prix du roman de l'Académie française

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Articles (3)

Avis (29)

  • J'ai longtemps tourné autour de ce roman de l'auteur, et j'ai fini par me lancer pleine d'ardeur dans cette lecture.
    J'ai aimé la première moitié du roman : la périphrase du dieu cloué, les européens appelés Levantins, le breuvage noir pour le vin rouge...
    J'ai aimé l'histoire d'Atahualpa...
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    J'ai longtemps tourné autour de ce roman de l'auteur, et j'ai fini par me lancer pleine d'ardeur dans cette lecture.
    J'ai aimé la première moitié du roman : la périphrase du dieu cloué, les européens appelés Levantins, le breuvage noir pour le vin rouge...
    J'ai aimé l'histoire d'Atahualpa jusqu'à ce qu'il se lance dans ses guerres de territoires, éditant des décrets et des lois.
    L'auteur m'a perdu à ce moment-là : trop d'histoire géo-politique, j'ai fini par me lasser et terminer ma lecture en avance rapide, jusqu’à Cervantès et Montaigne qui clôturent le roman.
    Une lecture en demi-teinte.

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  • Ayant beaucoup aimé HHhH et La Septième Fonction du langage, cette uchronie était des plus alléchantes !

    Le début est intéressant, un peu longuet mais bon, cela pose les personnages, la situation, .. le problème c'est que la suite est décousue, tantôt trop verbeuse et détaillée, tantôt trop...
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    Ayant beaucoup aimé HHhH et La Septième Fonction du langage, cette uchronie était des plus alléchantes !

    Le début est intéressant, un peu longuet mais bon, cela pose les personnages, la situation, .. le problème c'est que la suite est décousue, tantôt trop verbeuse et détaillée, tantôt trop superficielle. Je me suis lassé, ai décroché quelque part au milieu de l'Atlantique, me suis motivé dans l'attente de l'arrivée sur le vieux continent mais je n'y croyais déjà plus. Trop inégal.

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  • Vers l’an mille, des Européens font leurs premiers pas dans des contrées lointaines et inconnues jusque-là. 1492, Christophe Colomb découvre l’Amérique, l’auteur nous livre des extraits de son journal de bord. 1531, les Incas envahissent l’Europe. Le thème est ainsi l’Histoire telle qu’elle n’a...
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    Vers l’an mille, des Européens font leurs premiers pas dans des contrées lointaines et inconnues jusque-là. 1492, Christophe Colomb découvre l’Amérique, l’auteur nous livre des extraits de son journal de bord. 1531, les Incas envahissent l’Europe. Le thème est ainsi l’Histoire telle qu’elle n’a pas eu lieu. Souvent il ne manque pas grand-chose pour que les événements se déroulent de manière totalement différente. Et il est intéressant de découvrir ce qui aurait pu se passer. Surtout quand l’auteur a un grand talent de conteur, se basant sur des faits documentés pour rendre l’ensemble tellement crédible qu’on en vient à se demander comment ces événements ont pu ne pas avoir lieu.
    Atahualpa débarque dans l’Europe de Charles Quint. Un monde ébranlé par l’Inquisition et la Réforme. Un terrain propice pour que l’Inca impose une troisième voie entre le catholicisme et le protestantisme. Les épreuves sont nombreuses, mais dans une Europe divisée où chacun veut plus que tout détruire la puissance de son voisin, le nouvel arrivant est providentiel. Il existe également d’autres ennemis, hors de l’Europe, qui déstabiliseront à nouveau le grand échiquier mondial.
    C’est un magnifique roman, une plongée dans un monde qui n’a pas été et pourtant tellement proche du nôtre qu’il est impossible de ne pas vibrer en lisant ces événements. En les lisant comme un livre d’Histoire venu d’une sorte de dimension parallèle dans laquelle tout est différent et où la seule constante est la nature humaine faite de luttes pour le pouvoir et de désir de conquête à l’échelle mondiale ! Sans oublier le choc des cultures, mais dans ce domaine, Atahualpa est sans doute plus clément que les conquistadors…

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  • Résumé :
    Vers l'an mille : la fille d’Erik le Rouge met cap au sud avec son mari, quelques hommes, du bétail et des chevaux.
    1492 : Colomb ne découvre pas l'Amérique.
    1531 : les Incas envahissent l'Europe.

    Ce qui a manqué aux Incas pour résister aux conquistadors : le cheval, le fer, les...
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    Résumé :
    Vers l'an mille : la fille d’Erik le Rouge met cap au sud avec son mari, quelques hommes, du bétail et des chevaux.
    1492 : Colomb ne découvre pas l'Amérique.
    1531 : les Incas envahissent l'Europe.

    Ce qui a manqué aux Incas pour résister aux conquistadors : le cheval, le fer, les anticorps. Dans Civilizations, les Vikings les leur ont apportés. Quelques siècles plus tard, Atahualpa débarque dans l'Europe de Charles Quint. Il trouve un continent déchiré par les querelles religieuses et dynastiques. Mais surtout, des populations brimées, affamées, au bord du soulèvement – des alliés.

    Quel roman! Cette uchronie est juste géniale. L'idée est originale, ouvre sur un potentiel de possibilités énorme et Laurent Binet relève admirablement le défi.
    Je ne suis pas très calée sur l'histoire des Incas, j'ai donc appris beaucoup de choses et j'ai adoré ça (même si j'ai bien galéré avec les noms plein de consonnes lol). J'ai aimé aussi retrouvé l'histoire de France et d'Europe, au temps de François Ier et Charles Quint, voir les bouleversements engendrés par l'arrivée de ce peuple inconnu. Et toujours cette question en arrière plan : Et si?
    Bref une uchronie parfaitement réussie (et l'on sait que ce n'est pas un exercice facile), intéressante et enrichissante.

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  • J'avais beaucoup aimé "Les 7 fonctions du langage" du même auteur, mais cette fois, même s'il faut s'incliner devant l'érudition et la malice de Laurent Binet, j'ai trouvé ce livre fastidieux, surtout dans sa deuxième partie.
    Je suis restée de glace dans cette lecture. Peu d'émotion, même si...
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    J'avais beaucoup aimé "Les 7 fonctions du langage" du même auteur, mais cette fois, même s'il faut s'incliner devant l'érudition et la malice de Laurent Binet, j'ai trouvé ce livre fastidieux, surtout dans sa deuxième partie.
    Je suis restée de glace dans cette lecture. Peu d'émotion, même si l'on sourit parfois, et beaucoup de scepticisme !
    C'est certainement brillant, mais malgré mes efforts je ne suis pas parvenue à entrer dans cette Histoire revisitée.

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  • De cet auteur, j’avais beaucoup aimé HHhH sur l’assassinat du nazi Heindrich. Même si son dernier roman flirte avec l’histoire, Civilization est d’un genre différent puisqu’il s’agit d’une uchronie.

    Laurent Binet s’en donne à cœur joie et met l’histoire cul par-dessus tête. Jugez plutôt...
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    De cet auteur, j’avais beaucoup aimé HHhH sur l’assassinat du nazi Heindrich. Même si son dernier roman flirte avec l’histoire, Civilization est d’un genre différent puisqu’il s’agit d’une uchronie.

    Laurent Binet s’en donne à cœur joie et met l’histoire cul par-dessus tête. Jugez plutôt :
    Les Mayas découvrent l’art de forger le fer et le cheval grâce à l’arrivée d’envahisseurs Vikings menés par la fille d’Erik le Rouge, lesquels les contamineront au passage de quelques maladies de chez eux. Il y aura des morts jusqu’à ce que l’immunité apparaisse.
    Ainsi, lorsque Christophe Colomb débarque et à sa suite les conquistadors, ils vont trouver un peuple prêt à se battre avec des armes et résistants aux maladies de ces nouveaux envahisseurs. L’échec et la débâcle de Christophe Colomb, on les découvre à la lecture de son journal.
    On assiste avec plaisir à un revirement de l’histoire car, grâce aux bateaux saisis, ces mêmes peuples vont pouvoir conquérir l’ancien monde. Voilà Atahualpa, Sapa indien en guerre contre son frère, qui s’embarque depuis Cuba, en compagnie de la princesse cubaine Higuénamota, dans le but de rallier les côtes du nouveau monde. Après un voyage mouvementé, ils arrivent dans le port de Lisbonne où vient de se produire un violent séisme. De là, les indiens vont poursuivre leur périple à terre et, à force de ruses et de coups de force, s’imposer dans l’Espagne gouvernée par l’empereur Charles Quint.
    Bien sûr, Atahualpa moins despotique que l’empereur, autorise la liberté de culte tout en imposant sa religion du dieu soleil et de la lune. Il va aussi importer les lamas et la culture du maïs, de la tomate et de la pomme de terre avec un siècle d’avance.
    Toute la politique de l’Europe, et ses alliances en sont chamboulées et on assiste au choc des cultures avec guerres, trahisons, assassinats et autres sursauts de l’histoire. A ce moment de l’intrique, ça s’embourbe un peu et cette épopée guerrière finit par lasser.
    La dernière partie imagine un Cervantès fugitif qui finira caché dans la tour de Michel de Montaigne dont il séduira la femme !
    Il manque cependant à cette saga un peu de profondeur et, au milieu de ces guerres intestines, j’aurais apprécié une approche plus instruite de la culture maya. Au lieu de cela, on découvre le pastiche d’une civilisation qui tente d’intégrer une autre culture que la sienne tout en conservant ses rites et ses croyances.
    Malgré cette réserve, j’ai trouvé plaisante la lecture de ce roman, truculent et inventif.

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  • Tellement déçu ! Ses précédents ouvrages promettaient tant ! L'idée était bonne... mais la composition est inégale: la première partie réussie à la manière des sagas, laisse place à un développement roboratif sur la conquête des Cours et Églises d'Europe par Atahualpa, avant de s'achever sur une...
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    Tellement déçu ! Ses précédents ouvrages promettaient tant ! L'idée était bonne... mais la composition est inégale: la première partie réussie à la manière des sagas, laisse place à un développement roboratif sur la conquête des Cours et Églises d'Europe par Atahualpa, avant de s'achever sur une pirouette se servant de Cervantès pour sortir ce livre de l'ornière. Quant au minimum de crédibilité historique nécessaire pour accréditer l'idée qu'une centaine d'hommes conquiert les Cours et les esprits d'Europe, c'est évidemment mission impossible pour l'auteur...qui n'a d'autre choix pour se justifier que de gaver le lecteur de son érudition. Bref, le prochain ouvrage de L. Binet sera dans doute meilleur.

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  • Aux alentours de l’An 1000, les Vikings ont colonisés les Amériques, apportant avec eux le cheval le fer et quelques maladies (donc quelques anticorps). En 1492, Christophe Colomb débarque, ni lui ni ses marins ne reverrons l’Espagne. En 1531, poussés en avant par une guerre fratricide,...
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    Aux alentours de l’An 1000, les Vikings ont colonisés les Amériques, apportant avec eux le cheval le fer et quelques maladies (donc quelques anticorps). En 1492, Christophe Colomb débarque, ni lui ni ses marins ne reverrons l’Espagne. En 1531, poussés en avant par une guerre fratricide, l’empereur Inca Atahualpa profite des caravelles abandonnées pour traverser l’Océan, il débarque dans une Europe à feu et à sang, minée par des guerres de religions et par la misère. A force de patience, de machiavélisme et d’opportunisme, il deviendra le maitre du Vieux Continent. Laurent Binet, dont j’avais beaucoup apprécié « Rien ne se passe comme prévu » et « HHhH », s’attaque ici à un exercice très difficile et qui moi me fascine : l’uchronie. Réécrire l’Histoire, c’est déjà sacrément bien connaître d’emblée la vraie, et puis c’est laisser son imagination au travail, sans jamais se départir d’une réflexion globale et d’une hauteur de vue, ni se laisser emporter par la folie du challenge et verser dans l’improbable. Je dois dire que son roman est assez fascinant, et assez réussi. Il est découpé en 4 parties. La première décrit l’arrivée des Vikings au Nouveau Monde (ce qui est une réalité historique) sauf qu’ici, ils s’établissent durablement et mélangent leur culture, leur religion (et leur gênes) aux Américains. La seconde est le faux journal de Colomb, témoignage d’une expédition ratée face çà des autochtones bien moins impressionnés par le Nouveau monde (forcément, puisque dune certaine manière ils le connaissent déjà). La troisième partie, la plus importante, c’est l’invasion Inca en Europe et son long chemin vers le pouvoir quasi absolu, c’est la partie le plus forte, la plus fascinante car tout est mesuré, crédible, et très bien documenté. La quatrième partie est pour moi le point faible du roman, l’histoire d’un renégat espagnol et d’un grec adepte de la défense de la Chrétienté, qui connaitront quelques aventures funestes avant d’à leur tour, traverser l’Océan dans l’espoir d’une vie meilleure. C’est un monde tellement différent du nôtre qui ressort de l’exercice de Laurent Binet, parfois on se prend à regretter que cela ne soit que le fruit de son imagination tellement il est incroyable ! Dans la forme, si l’on excepte la quatrième partie qui manque de force et de pertinence et se termine un peu en queue de poisson, le style de Laurent Binet est assez savoureux. Il raconte sous la forme d’un faux livre d’Histoire, d’un faux journal de bord, d’un faux roman picaresque et surtout, il n’oublie pas l’humour. La position du Candide qui regarde un monde nouveau avec ironie et naïveté, soulignant par l’absurde ses contradictions, c’est vieux comme Montesquieu et ses « Lettres Persanes » ou Voltaire et son « Candide », mais c’est imparable. Fidèle au coté un peu décalé et déstructuré de ses romans précédents (en tous cas pour les deux que je connais), Laurent Binet se sort admirablement bien d’un pari super risqué et d’un exercice très difficile. Je conseille vivement ce roman qui ne ressemble à aucun autre car il est à la fois érudit, drôle, intriguant et il laisse une trace durable dans l’imaginaire du lecteur. N’ayez crainte, c’est érudit certes mais c’est intelligible par tous, savoureux à lire et parfois plein de malice !

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