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Laurent Binet

Laurent Binet
Laurent Binet est né à Paris. Il a effectué son service militaire en Slovaquie et a partagé son temps entre Paris et Prague pendant plusieurs années.
Agrégé de lettres, il est professeur de français en Seine-Saint-Denis depuis dix ans et chargé de cours à l'Université. Après, HHhH, couronné du pri... Voir plus
Laurent Binet est né à Paris. Il a effectué son service militaire en Slovaquie et a partagé son temps entre Paris et Prague pendant plusieurs années.
Agrégé de lettres, il est professeur de français en Seine-Saint-Denis depuis dix ans et chargé de cours à l'Université. Après, HHhH, couronné du prix
Goncourt du premier roman en 2010, il a publié chez Grasset La Septième fonction du langage (Prix Interallié 2015).

Articles en lien avec Laurent Binet (8)

Avis sur cet auteur (95)

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    Couverture du livre « Perspective(s) » de Laurent Binet aux éditions Grasset Et Fasquelle

    Julien Leclerc sur Perspective(s) de Laurent Binet

    Laurent Binet embarque son lectorat dans une intrigue policière où un geste artistique a autant d’importance qu’une décision politique. Les lettres se suivent, se répondent sans intervalle particulier et les interlocuteurs se mêlent. On lit la correspondance des religieuses, la fille du Duc de...
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    Laurent Binet embarque son lectorat dans une intrigue policière où un geste artistique a autant d’importance qu’une décision politique. Les lettres se suivent, se répondent sans intervalle particulier et les interlocuteurs se mêlent. On lit la correspondance des religieuses, la fille du Duc de Florence, des assistants du peintre assassiné mais aussi de figures marquantes de l’Histoire : Catherine de Médicis ou encore Michel-Ange. Par ces deux noms, l’auteur apporte une certaine dimension à son histoire, tant ces deux êtres ont engendré de nombreux fantasmes. C’est aussi un moyen de donner vie à son décor sans se lancer des descriptions de la Renaissance trop envahissantes.
    S’appuyant sur une centaine de lettres, Laurent Binet relie les personnages par la mort violente et inexplicable du peintre Pontormo. Cela devient le support d’un basculement politique possible – Florence étant un joyau convoité par de nombreuses personnes – et d’une interrogation artistique. Cela explique que Vasari, célèbre critique de la Renaissance, prenne le rôle d’enquêteur. L’art et la politique se mêlent, comme les courriers se croisent. La politique semble limitée, tant les manipulateurs ont la vue courte. La figure de Catherine de Médicis ne brille pas autant qu’on aurait pu l’imaginer. Elle est, avant tout, avide de pouvoir et de vengeance, ce qui semble être un point commun avec tous les autres puissants du roman. Le politique qu’elle vienne des rois, reines ou du pape, n’est qu’étroitesse d’esprit.
    Heureusement, il y a les artistes dont la complexité est le champ d’exploration de l’auteur. Il traite de cet univers (critique, génie auréolé, artiste reconnu, assistants …). Assez rapidement, le vernis craque et les êtres, leurs caractères, leurs tempéraments autoritaires, leur violence intime ressortent. Laurent Binet se concentre sur les mots qui, dans le cadre d’une correspondance, ont un réel poids. Derrière une formule, se cachent un mensonge, une tactique, une manipulation. C’est là-dessus que repose l’enquête, dans la manière dont la correspondance entre les artistes, confirmés ou aspirants, glisse vers la vérité. Ce fil est intéressant parce que les indices se trouvent dans la peinture de Pontormo. Cela donne alors lieu à des réflexions sur l’art, sur le geste, sur sa portée, sur cette manière d’atteindre un absolu. Malheureusement, ce fil manque de tension pour inonder l’ensemble de l’intrigue d’un réel suspens. Et le fil de la correspondance se perd parfois.

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    Couverture du livre « HHhH » de Laurent Binet aux éditions Le Livre De Poche

    Sabrina SMAIL sur HHhH de Laurent Binet

    "HHhH" de Laurent Binet est récit intéressant et captivant qui navigue habilement entre les eaux troubles de la fiction et de l'histoire. Cette œuvre offre une expérience de lecture immersive : on plonge et on avance à vue au fur et à mesure que l’histoire se dévoile. .
    L'histoire se déroule au...
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    "HHhH" de Laurent Binet est récit intéressant et captivant qui navigue habilement entre les eaux troubles de la fiction et de l'histoire. Cette œuvre offre une expérience de lecture immersive : on plonge et on avance à vue au fur et à mesure que l’histoire se dévoile. .
    L'histoire se déroule au cœur de Prague pendant la Seconde Guerre mondiale, : le roman historique est basé sur un acte héroïque survenu au cours de cette période sombre. Cet acte héroïque est l'attentat contre Reinhard Heydrich, surnommé "le cerveau d'Himmler," d'où provient le titre énigmatique "HHhH," une abréviation de "Himmlers Hirn heisst Heydrich" (le cerveau d'Himmler s'appelle Heydrich).

    Le récit nous plonge dans l'obsession de l'écrivain, Laurent Binet, à mesure qu'il partage ses réflexions, hésitations et tâtonnements actuels tout en nous emportant au cœur de l'action passée. Il débute par le cliché d'un homme à Prague, puis affine progressivement son récit, nous offrant une narration fluide et naturelle qui donne vie à sa plume, la rendant vivante et décomplexée. Le lecteur est conduit à travers les méandres de la narration, naviguant entre les pensées de l'auteur et les événements historiques. Des passages alourdis, comme s’il cherchait la meilleure manière de raconter l’histoire. Mais cela ne m’a pas perturbée, j’ai été vite happée par l’intrigue elle-même. Un scénario de plus en plus rythmé au fur et à mesure des actions.

    L'intrigue se déroule dans le contexte de la Tchécoslovaquie pendant la Seconde Guerre mondiale, où des agents parachutés en territoire ennemi tentent de neutraliser des cibles stratégiques, notamment Heydrich. Les enjeux sont colossaux, et Binet nous guide habilement à travers l'histoire et la fiction, nous fournissant une multitude d'anecdotes et de faits historiques fascinants. Certes, on peut parfois se sentir déconcerté, voire perdu, face à la profusion d'informations, mais cela n'affecte en rien le plaisir de la lecture.

    Au fil des pages, on ressent l'anxiété, la précipitation, le désir ardent de rendre hommage à ces hommes de l'ombre impliqués dans cet acte héroïque. Le récit est trépidant, et le livre se déroule avec une maîtrise narrative très intéressante. La richesse documentaire complète l'expérience de lecture habillement.

    Ce livre suscite l'envie de plonger dans l'histoire de Prague et de visiter les lieux évoqués. Il offre une expérience différente de lecture : dévoilant les coulisses du processus créatif, tout en explorant un moment sombre de l'histoire humaine. Laurent Binet nous rappelle l'importance de se souvenir et de comprendre les actes passés, même les plus barbares, tout en nous invitant à réfléchir à la manière dont nous les racontons.

    En bref : "HHhH" raconte l’histoire, mais également son processus d’écriture, ce que j’ai trouvé innovant pour ma part et très intéressant. Il met en lumière les complexités du processus d'écriture et nous invite à réfléchir sur la manière dont nous interprétons et racontons l'histoire, tout en nous rappelant l'importance cruciale de la mémoire collective. Un film tiré de cet événement est également un très bon complément que j’ai pour ma part beaucoup aimé. Que de stress du début à la fin, jusqu’au dénouement…

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    Couverture du livre « Perspective(s) » de Laurent Binet aux éditions Grasset Et Fasquelle

    Val et ses lectures sur Perspective(s) de Laurent Binet

    Florence 1557 : le peintre Jacopo da Pontormo est retrouvé mort dans la chapelle San Lorenzo, au pied des fresques sur lesquelles il travaillait depuis 11 ans. Même si bien vite la rumeur court d'un suicide, fondée sur l'insatisfaction du peintre pour son travail, le ciseau planté en plein coeur...
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    Florence 1557 : le peintre Jacopo da Pontormo est retrouvé mort dans la chapelle San Lorenzo, au pied des fresques sur lesquelles il travaillait depuis 11 ans. Même si bien vite la rumeur court d'un suicide, fondée sur l'insatisfaction du peintre pour son travail, le ciseau planté en plein coeur ne laisse nulle place au doute. Et puis, il y a ce tableau compromettant retrouvé dans l'atelier du défunt.

    C'est Vasari qui est chargé de l'enquête par Cosimo de Médicis, Duc de Florence.

    Perspective(s) est un roman épistolaire.

    Nous retrouvons notamment parmi les auteurs des correspondances Vasari bien sûr, Borghini, Bronzino, Michel-Ange, Cellini, Naldini, Allori, la reine de France Catherine de Médicis, Pietro Strozzi, le Duc de Florence, son épouse Eléonore de Tolède, sa fille Maria de Médicis, les soeurs Savonarole, …

    Ce sont ces échanges qui petit à petit vont diriger l'enquête vers les suspects. En même temps, certains conspirent pour en tirer des avantages politiques, d'autres en profitent pour dénigrer les qualités artistiques de leurs confrères.

    Un polar extrêmement addictif qui m'a tenue éveillée jusque tard dans la nuit. Pour l'enquête d'abord mais également pour les nombreux détails historiques et influences artistiques qui m'ont fascinée. Et puis le style ancien des échanges est truculent et non dépourvu d'humour.

    Perspective(s) est un roman passionnant et qui m'a donné de surcroît l'envie de voyager et d'approfondir mes connaissances dans l'art de la renaissance italienne.

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    Couverture du livre « Perspective(s) » de Laurent Binet aux éditions Grasset Et Fasquelle

    Passemoilelivre sur Perspective(s) de Laurent Binet

    Florence 1557, Un peintre est assassiné alors qu’il était en train d’effectuer une fresque dans la chapelle « San Lorenzo ». Des échanges épistolaires entre artistes, mécènes, personnages célèbres se succèdent, avec, de près ou de loin l’évocation du crime et une grande richesses de détails...
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    Florence 1557, Un peintre est assassiné alors qu’il était en train d’effectuer une fresque dans la chapelle « San Lorenzo ». Des échanges épistolaires entre artistes, mécènes, personnages célèbres se succèdent, avec, de près ou de loin l’évocation du crime et une grande richesses de détails historiques permettant de satisfaire une curiosité naturelle de lecteur. Mais, trop c’est trop et l’attente du fait générateur pouvant faire enfin démarrer le roman est trop longue pour persister au-delà du raisonnable (en ce qui me concerne). C’est avec regret que j’ai lâché l’affaire, étant fan d’autres ouvrages de cet auteur.