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Chanson bretonne ; l'enfant et la guerre

Couverture du livre « Chanson bretonne ; l'enfant et la guerre » de Jean-Marie Gustave Le Clezio aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782072894992
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

«Pour rien au monde nous n'aurions manqué cette fête de l'été. Parfois les orages d'août y mettaient fin vers le soir. Les champs alentour avaient été fauchés et la chaleur de la paille nous enivrait, nous transportait. Nous courions avec les gosses dans les chaumes piquants, pour faire lever... Voir plus

«Pour rien au monde nous n'aurions manqué cette fête de l'été. Parfois les orages d'août y mettaient fin vers le soir. Les champs alentour avaient été fauchés et la chaleur de la paille nous enivrait, nous transportait. Nous courions avec les gosses dans les chaumes piquants, pour faire lever des nuages de moustiques. Les 2 CV des bonnes soeurs roulaient à travers champs. Les groupes d'hommes se réunissaient pour regarder les concours de lutte bretonne, ou les jeux de palets. Il y avait de la musique de fanfare sans haut-parleurs, que perçaient les sons aigres des binious et des bombardes.»À travers ces «chansons» , J.M.G. Le Clézio propose un voyage dans la Bretagne de son enfance, qui se prolonge jusque dans l'arrière-pays niçois. Sans aucune nostalgie, il rend compte de la magie ancienne dont il fut le témoin, en dépit des fracas de la guerre toute proche, par les mots empruntés à la langue bretonne et les motifs d'une nature magnifique. Le texte est bercé par une douceur pastorale qui fait vibrer les images des moissons en été, la chaleur des fêtes au petit village de Sainte-Marine ou la beauté d 'un champ de blé face à l'océan.

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Avis (5)

  • jean marie Le Clezio revient sur les annees d enfance sous la forme de ce qu il définit comme deux " contes ", l un consacré au finsitere des vacances d ete et l autre aux annees de guerre à Nice
    de sa memoire bretonne surgit l empreinte forte d une culture sur le point de disparaitre , d une...
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    jean marie Le Clezio revient sur les annees d enfance sous la forme de ce qu il définit comme deux " contes ", l un consacré au finsitere des vacances d ete et l autre aux annees de guerre à Nice
    de sa memoire bretonne surgit l empreinte forte d une culture sur le point de disparaitre , d une langue venue du fond des ages, d une lecture particuliére du monde . il dit les jeux sur la greve a marée bassé avec les fils et filles des pecheurs du petit port de Sainte Marine , les échappees nocturnes sur la lande pour apercevoir le phare des Glenans ( magnifique endroit que je connais bien )
    Nice a laissé aussi une marque profonde dans cette enfance de la guerre avec la decouverte brutale de la violence des hommes, de la peur au quotidien, de la faim qui taraude en permanence. Il y a l absence du pére retenu en Afrique mais aussi la rencontre de héros ordinaires, la tendresse d une grand mere
    ce qui m a émut dans ces deux textes, c est la simplicité d une narration sans effet; l attention de ne pas trahir le vécu, de respecter ce qui vient enrichir " le courant de la vie " avec la certitude que " le présent est la seule vérité "

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  • Deux contes, deux courts récits très touchants au cours desquels JMG Le Clézio convoque sa mémoire pour un retour aux sources lumineux, poétique et politique à la fois.

    Dans le premier, il retourne sur les lieux de son enfance, en Bretagne, dans le village de Sainte-Marine où il passait ses...
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    Deux contes, deux courts récits très touchants au cours desquels JMG Le Clézio convoque sa mémoire pour un retour aux sources lumineux, poétique et politique à la fois.

    Dans le premier, il retourne sur les lieux de son enfance, en Bretagne, dans le village de Sainte-Marine où il passait ses étés. Il garde en lui les souvenirs d’un lieu encore préservé, petit village de pêcheurs pas encore devenu lieu de villégiature prisé par les Parisiens. Il dit son attachement à la terre de ses origines, aux hommes qui l’habitent, à la langue bretonne. «C'est le pays qui m'a apporté le plus d'émotions et de souvenirs.» L’odeur des moissons, le goût du cidre, la beauté des paysages, de la mer, les jeux de gosses insouciants sont là comme autant de souvenirs magiques d’une époque révolue.

    Dans le second, il évoque sa prime enfance pendant la guerre. «Dans une guerre, les enfants ne savent rien de la réalité, ils écoutent des mots, ils construisent leurs histoires.» La vie avec la guerre toute proche puis l’exode, la séparation avec le père médecin parti en Afrique. Tout lui revient en mémoire, les bombardements, le repli des familles dans l’arrière-pays niçois, la peur, la solitude, les privations, la faim tenace «qui crée un vide dans le corps» mais aussi la force des liens avec la mère, le frère, les grands-parents. C’est tout le ressenti d’un enfant face à la guerre, c’est ce traumatisme qui a laissé une douleur ancrée au fond de lui et rappelle ce que peuvent vivre les enfants du monde entier dans les pays en guerre.
    Un petit recueil émouvant, des fragments de vie qui nous renvoient à nos souvenirs de famille, aux histoires qu’on nous racontait lorsqu’on était enfant, avec beaucoup de douceur. Il n’y a aucune nostalgie, juste un peu de mélancolie face au temps qui passe, un peu de colère aussi. L’écho de ces années d’enfance dans la vie de l’adulte devenu montrent aussi la manière dont la mémoire et l’émotion s’arrangent parfois avec nos souvenirs.

    C’est toujours un bonheur de retrouver l’écriture sensible, emplie d’humanité de J.M.G. Le Clézio. Avec pudeur et élégance, il nous conte des réminiscences de souvenirs d’enfance qui se lisent en un souffle.

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  • En ouvrant un livre de JMG Le Clézio, j’étais assurée de quitter momentanément plus que l’instant présent loué par les psychologues, je m’absentais pour entrer dans une bulle de beauté.
    « Chanson bretonne » n’allait pas décevoir mon attente.

    JMG Le Clézio conte ses souvenirs d’enfance. La...
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    En ouvrant un livre de JMG Le Clézio, j’étais assurée de quitter momentanément plus que l’instant présent loué par les psychologues, je m’absentais pour entrer dans une bulle de beauté.
    « Chanson bretonne » n’allait pas décevoir mon attente.

    JMG Le Clézio conte ses souvenirs d’enfance. La Bretagne, l’été, terre de vacances entre mer et campagne préservée, sauvage, une route livrée aux courses folles à vélo entre copains, les chemins creux qui mènent aux bois propriété d’une faune diversifiée, les dunes de sable, le temps des moissons et le labeur des paysans, la géographie des lieux, avant et aujourd’hui, « la fin d’une époque ou le commencement d’une autre ».
    En contraste avec la douceur du mois d’aôut, il conte aussi sa petite enfance à Nice, la déflagration d‘une bombe qui s’abat dans le jardin de la maison familiale, la faim, les mots d’une mère pour amortir la violence de la barbarie.

    Une chanson qui évoque une certaine concordance de faits et de ton avec « ritournelle de la faim », sublime roman du même auteur publié en 2008.

    JMG Le Clézio emploie des mots simples pour évoquer une mémoire apaisée chargée d’émotions. Un retour sur le passé qu’il dit dépouillé de nostalgie, qui, selon lui, « n’est pas un sentiment honorable ». Comment se nomme donc cette sorte de vague à l’âme qui évoque le passé qui laisse des traces au fond du cœur, qui marque bien le temps passé et révolu, sans regret ou ceux, subtils, que l’on devine ?

    Une chanson douce accompagnée par une musique limpide, sensuelle, un de ces airs que l’on fredonne et que l’on n’oublie jamais, JMG Le Clézio l’a composée.

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  • Toujours cette écriture fluide et ce sens du récit à nulle autre pareille. J.M.G le Clézio nous fait partager ses souvenirs d'enfance et c'est un enchantement.

    Toujours cette écriture fluide et ce sens du récit à nulle autre pareille. J.M.G le Clézio nous fait partager ses souvenirs d'enfance et c'est un enchantement.

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  • J'ai apprécié la lecture de ce roman autobiographique, qui se lit simplement, sur une période de l'histoire vécue par un jeune garçon et sa famille. C'est aussi l'histoire d'un déracinement. J'ai trouvé ce livre au style très sobre très émouvant.

    J'ai apprécié la lecture de ce roman autobiographique, qui se lit simplement, sur une période de l'histoire vécue par un jeune garçon et sa famille. C'est aussi l'histoire d'un déracinement. J'ai trouvé ce livre au style très sobre très émouvant.

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