Astrid Houssin signe ce récit sur la douleur et la reconstruction
Ce deuxième est centré sur le caractère de Kotori. La jeune fille, peu sûre d'elle, a du mal à se faire de vrais amis. Mais Kaho Miyasaka ne tombe pas dans le cliché banal de l'otaku trop introvertie, ou la timide maladive. Non, les choses nous paraissent ici tout à fait plausibles. Kotori a peur, car c'est sa première relation avec un garçon qui commence. Mais celle-ci est compliquée par le trac, mais également, par tous les éléments imposés par l'école et desquels on ne peut pas échapper : les autres. L'héroïne ne veut déplaire à personne, chose impossible ! Elle n'est alors jamais réellement elle-même, et cela se ressent. Le malaise, qu'elle entretient avec les filles surtout, est on ne peut plus palpable. Harada, la langue de vipère, essaie de s'approprier Kaji, de façon vicieuse mais non infaillible ! Il va de soi que le garçon a deviné ce qui se trame dans la tête de la jeune fille dès le départ. Mais même si elle ne réussit pas à obtenir la sympathie de ce dernier, elle ne reste pas moins une rivale pour Kotori. Et qui dit rivalité, dit méchanceté.Kaho Miyasaka réussit à effectuer un astucieux mélange d'humour, de romance, et de jalousie. L'ambiance de l'école n'est pas exagérée, ni la rancoeur d'Harada envers Kotori, et la réserve de celle-ci face à Kaji. Le tome se lit d'un trait : on se prend au jeu des sentiments, les incompréhensions et quiproquos nous frustres juste assez pour vouloir se lancer dans la lecture du prochain tome.
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