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Valeria Luiselli

Valeria Luiselli
Née à Mexico en 1983, Valeria Luiselli termine un doctorat de littérature comparée à l'université Columbia de New York. Elle écrit pour des journaux mexicains et américains (New York Times et Reforma). Son premier ouvrage, Papeles falsos, recueil d'essais et de récits publié en 2010 et inédit en ... Voir plus
Née à Mexico en 1983, Valeria Luiselli termine un doctorat de littérature comparée à l'université Columbia de New York. Elle écrit pour des journaux mexicains et américains (New York Times et Reforma). Son premier ouvrage, Papeles falsos, recueil d'essais et de récits publié en 2010 et inédit en français, lui a valu une reconnaissance immédiate. Des êtres sans gravité, déjà publié au Royaume-Uni par Granta, est en cours de traduction dans une dizaine de langues. Elle est probablement l'écrivain le plus prometteur des lettres mexicaines contemporaines.

Avis sur cet auteur (8)

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    Couverture du livre « Archives des enfants perdus » de Valeria Luiselli aux éditions Editions De L'olivier

    voyages au fil des pages sur Archives des enfants perdus de Valeria Luiselli

    Ils se sont rencontrés à New-York. Lui acoustémologue, enregistrant les bruits, les sons, les silences, elle journaliste et documentariste, ils travaillaient sur le même projet, visant à collecter des extraits des multiples langues parlées dans la grande ville.
    Ils se sont mariés et avec leurs...
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    Ils se sont rencontrés à New-York. Lui acoustémologue, enregistrant les bruits, les sons, les silences, elle journaliste et documentariste, ils travaillaient sur le même projet, visant à collecter des extraits des multiples langues parlées dans la grande ville.
    Ils se sont mariés et avec leurs enfants respectifs (lui, un fils de 10 ans, elle une fille de 5), ils ont recomposé une famille. Lorsque leur projet commun est arrivé à son terme, chacun s’est cherché un nouvel objectif professionnel.
    Il a entrepris un travail sur les Apaches, les derniers Indiens à s’être soumis à l’Homme Blanc, et veut maintenant tailler la route vers l’Arizona sur les traces de ces guerriers.
    Elle, elle a senti que leur vie commune touchait elle aussi à sa fin, et ne sait pas trop dans quoi se lancer. D’origine mexicaine, elle est préoccupée depuis longtemps par le sort des enfants migrants en provenance du Mexique et du triangle Guatemala-Honduras-Salvador. Subissant l’ultra-violence des gangs, la misère et les abus en tous genres, ces enfants sont confiés, parfois très jeunes, avec un numéro de téléphone cousu sur leur t-shirt, à des passeurs pour tenter de gagner clandestinement les États-Unis et d’y rejoindre un parent déjà immigré. A supposer qu’ils arrivent vivants à la frontière, qu’ils arrivent à sauter le mur, à ne pas mourir dans le désert du Nouveau-Mexique, ces enfants tombent souvent sur les Border Patrols puis dans les filets des services de l’immigration avant d’être expulsés sans grande forme de procès vers leur pays d’origine.
    Elle décide d’aller sur place pour (se) rendre compte de cette réalité et la documenter.
    La petite famille s’embarque donc pour un long road-trip vers le sud-ouest des Etats-Unis, dans une atmosphère de fin d’époque et de « faisons-comme-si-tout-allait-bien », d’incompréhensions et de désamour. Les enfants à l’arrière, des boîtes de documents et de livres dans le coffre, le père au volant, la mère en copilote le nez dans les cartes routières, et dans les hauts-parleurs, les radios locales, des play-lists ou des livres audio. Et tout au long du parcours, des réflexions et des interrogations. Celles de la mère, surtout, narratrice de la première partie : « Inquiétude éthique : et qu’est-ce qui me fait dire que je peux ou devrais faire de l’art avec la souffrance d’autrui ? » Elle n’a pas de réponse, moi non plus, et sur cet aspect cette lecture me laisse un peu perplexe. Quel est l’objet de ce roman, quelle(s) histoire(s) raconte-t-il ? Je m’attendais à quelque chose de plus concret sur ces « enfants perdus » et la politique migratoire des Etats-Unis*. Mais je ne suis pas sûre que cela soit le thème principal du livre, tant il est question d’autres pertes, d’autres séparations : celle du couple semble inéluctable, et entraînera celle des enfants, la perte de l’amour, de l’innocence, des repères, des souvenirs, presque celle de la vie. Et le père, la mère et le garçon (narrateur des 2è et 4è parties) s’acharnent tous trois, d’une façon ou d’une autre, à documenter, archiver le présent pour en garder des traces, sonores, écrites ou photographiques, à tenter de capter les échos du passé.
    La construction de ce roman est un tour de force : la 2ème partie répond magistralement à la 1ère en complétant la narration de la mère par celle du garçon, le chapitre « Echo Canyon » est une performance stylistique d’une seule longue phrase de 25 pages en mode flux de conscience, la façon dont la rencontre des enfants est amenée m’a épatée, le dernier chapitre est très touchant, l’écriture est une merveille de concision. Ce livre est remarquable par sa forme, mais j’ai eu un peu trop souvent l’impression que celle-ci prenait le pas sur le fond. Mais malgré quelques longueurs, « Archives des enfants perdus« , qui fourmille de références littéraires, est un roman subtil et puissant qu’on n’oublie pas de sitôt.

    Et, une fois de plus, merci Bookycooky pour cette idée de lecture!

    *je devrais lire « Raconte moi la fin« , un essai de la même auteure sur cette question.

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    Couverture du livre « Archives des enfants perdus » de Valeria Luiselli aux éditions Editions De L'olivier

    Sevlipp sur Archives des enfants perdus de Valeria Luiselli

    Un roman puissant et envoutant.
    Ils se sont rencontrés, aimés et ont décidé de vivre ensemble dans un appartement à New-York, lui avec son fils de 6 ans, elle avec sa fillette de 2 ans. C'était il y a 4 ans mais maintenant tout se délite.
    Ils décident alors de partir en voiture vers l'ouest,...
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    Un roman puissant et envoutant.
    Ils se sont rencontrés, aimés et ont décidé de vivre ensemble dans un appartement à New-York, lui avec son fils de 6 ans, elle avec sa fillette de 2 ans. C'était il y a 4 ans mais maintenant tout se délite.
    Ils décident alors de partir en voiture vers l'ouest, lui pour écrire sur les indiens déracinés, elle sur les enfants perdus ; ces enfants arrivés seuls aux USA et qui vont être expulsés.
    Ils verront bien ce qui se passera au bout du voyage.
    Cette traversé sera un voyage d'apprentissage pour eux 4.
    La parallèle entre l'éradication des apaches et l'extradition des enfants perdus est omniprésent.
    Il est question de déracinement, d'amour qui s'enfuit, d'un presque frère et d'une presque soeur qu'on va séparer.
    L'écriture est sublime, ensorcelante et déchirante.
    Un roman formidable.

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    Couverture du livre « Archives des enfants perdus » de Valeria Luiselli aux éditions Editions De L'olivier

    Bill sur Archives des enfants perdus de Valeria Luiselli

    Elle a une fille de 5 ans, qu'elle élève seule. Il est veuf et élève seul son fils de presque 10 ans.

    Ils se sont connus au cours d'un travail de documentation des langues parlées dans New York.

    Elle se dit documentariste, il se préfère documenthécaire.

    Le reportage achevé, il...
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    Elle a une fille de 5 ans, qu'elle élève seule. Il est veuf et élève seul son fils de presque 10 ans.

    Ils se sont connus au cours d'un travail de documentation des langues parlées dans New York.

    Elle se dit documentariste, il se préfère documenthécaire.

    Le reportage achevé, il s'enthousiasme pour le projet d'aller à la recherche de l'écho des Apaches disparus, dans le sud-ouest des Etats Unis, dans ce qui était l'Apacheria.

    Elle aurait préféré continuer d'assister des parents d'enfants en passe d'être déportés au Mexique, n'ayant pas réussi leur passage clandestin aux Etats Unis.

    Ils partent tous les quatre au lendemain des 10 ans du garçon. Dans le coffre de la voiture : une petite valise pour chacun, quatre boîtes d'archives pour le père contenant cartes, livres, extraits d'archives sur les Apaches, une boîte pour la mère contenant elle aussi cartes et livres sur les lieux d'enfermement des réfugiés, et une boite vide pour les souvenirs qu'amasseront chacun des enfants. Pour les parents du matériel d'enregistrement sonore, pour ce garçon, cet appareil photo Polaroïd qu'il vient de recevoir en cadeau d'anniversaire ... 

    Au cours de ce road trip, la mère copilote, décrit les paysages, cherche des podcasts ou des livres audio pour divertir les enfants.  Après les états de l'est, la traversée de la Shenandoah Valley quasi sauvage précède les grandes plaines puis l'Oklahoma, un brin du Texas, et enfin le Nouveau Mexique et l'Arizona.

    Ce roman est l'histoire de ce voyage, démarré avec des objectifs divergents où se creusera lentement la séparation du couple, au fil des incompréhensions et de la non-communication ...  Mais la séparation du couple sera aussi la séparation des enfants ...

    Un roman lent, au rythme de cette traversée des Etats Unis par les petites routes, au fil de la crainte de ne pas trouver d'essence ou d'hébergement, au travers de cette Amérique rurale, sauvage et si méconnue.

    Un roman triste et poignant ; un roman qui parle de la solitude en couple, quand chacun vaque à des tâches contiguës mais divergentes, quand la dérive des intérêts creuse un fossé infranchissable 

    Un roman sur les souvenirs, sur la mémoire des lieux, sur la mémoire de l'enfance, sur les petits riens qui réactivent des souvenirs 

    Un roman qui va longtemps vivre en moi ...

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    Couverture du livre « Archives des enfants perdus » de Valeria Luiselli aux éditions Editions De L'olivier

    Isa Pouteau sur Archives des enfants perdus de Valeria Luiselli

    C’est dans un périple en voiture de New York vers le Sud des Etats-Unis que nous entraîne ce roman de Valeria LUISELLI qui tend plus vers l’essai que vers le roman.
    Il y a à la fois la vie d’une famille recomposée de deux parents et deux enfants, avec son mode d’éducation très réfléchi, mais...
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    C’est dans un périple en voiture de New York vers le Sud des Etats-Unis que nous entraîne ce roman de Valeria LUISELLI qui tend plus vers l’essai que vers le roman.
    Il y a à la fois la vie d’une famille recomposée de deux parents et deux enfants, avec son mode d’éducation très réfléchi, mais également la quête de deux esprits différents, lui vers les derniers indiens à s’être soumis, les Apaches, elle vers les enfants migrants depuis l’Amérique centrale jusqu’aux états du Sud des Etats-Unis.
    L’homme veut faire une étude sur ces indiens, la femme veut constituer des archives sur les enfants perdus, et « le garçon » et « la fillette » vivent ce voyage entre aventure et ennui. Tout au long de ce périple, les parents tentent d’inculquer à leurs enfants des valeurs intellectuelles et littéraires qui vont leur permettre de se construire comme de futurs adultes intelligents.
    Hormis les sons riches et inattendus qui ponctuent le roman, j’ai trouvé le style de l’auteure froid et dénué de sentiments. Le récit a un côté méthodique et déshumanisé qui ne m’a pas accrochée, et je n’ai pas adhéré à cette éducation sans instinct et contrôlée qu’ils pratiquent.
    Je regrette que ce roman n’ait pas réussi à me passionner alors qu’il traitait de sujets passionnants et je le referme avec un sentiment d’inabouti. C’est dommage.

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