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Stephane Audeguy

Stephane Audeguy

Né en 1964, Stéphane Audeguy a publié en 2005 un premier roman, La Théorie des nuages (traduit dans plus de vingt langues), qui a été suivi de trois autres : Fils unique (2008) ; Nous autres (2009) et Rom@ (2011). Il enseigne l’histoire du cinéma et des arts dans les Hauts-de-Seine. 

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Né en 1964, Stéphane Audeguy a publié en 2005 un premier roman, La Théorie des nuages (traduit dans plus de vingt langues), qui a été suivi de trois autres : Fils unique (2008) ; Nous autres (2009) et Rom@ (2011). Il enseigne l’histoire du cinéma et des arts dans les Hauts-de-Seine. 

Articles en lien avec Stephane Audeguy (1)

Avis sur cet auteur (34)

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    Couverture du livre « Fils unique » de Stephane Audeguy aux éditions Folio

    Anne-Marie Lemoigne sur Fils unique de Stephane Audeguy

    Ce récit ne prend tout son sens que si on le relie aux CONFESSIONS de Jean-Jacques Rousseau auxquelles il renvoie régulièrement et apparaît même comme un correctif à cette autobiographie célèbre .

    Le narrateur : François, le frère dont il est peu question dans LES CONFESSIONS, se...
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    Ce récit ne prend tout son sens que si on le relie aux CONFESSIONS de Jean-Jacques Rousseau auxquelles il renvoie régulièrement et apparaît même comme un correctif à cette autobiographie célèbre .

    Le narrateur : François, le frère dont il est peu question dans LES CONFESSIONS, se réintroduit ainsi dans la vie de du célèbre écrivain "Quant à ton frère François, tu ne le mentionnais que trois ou quatre fois . Pour un homme qui prétendait dire la vérité toute entière, tu te faisais d'elle un image bien singulière, à telles enseignes que je pensai qu'il serait plaisant d'administrer à ces pompeuses confessions la correction qu'elles méritaient " .

    Lui, n'écrit pas pour répondre à des attaques, pour se justifier ou paraître vertueux, comme Jean-Jacques dans lequel il voit ne voit qu'un des « plats raisonneurs qui veulent apparaître comme des sages » . Il ne se confesse pas; il relate seulement sa vie, celle d'un"débauché patenté" à qui le titre LES CONFESSIONS déplut parce qu'il "puait la sacristie et l'encens refroidi " . Son récit, à lui, dégage une odeur de libertinage, bien dans la tradition des récits licencieux du 18e siècle .

    Il comble les vides des CONFESSIONS en relatant les difficultés du couple des parents : Suzanne /Isaac Rousseau démythifiant ainsi quelque peu l'image du père donnée par Jean-Jacques . De plus, il revendique sans vergogne d'être l'auteur de la détérioration du peigne de Mademoiselle Lambercier et jette un regard ironique sur cette scène fondatrice pour la personnalité de Jean-Jacques, emboîtant ainsi le pas aux premiers lecteurs des CONFESSIONS " Cette historiette, en faire une histoire ? Tes anciens amis, les Encyclopédistes se moquaient de toi "

    Un réglement de compte entre frères, en quelque sorte …...

    Signalons toutefois que à ce frère qu'il n'a guère apprécié dans sa jeunesse, il rend un réel hommage en le présentant comme un des esprits novateurs dont se sont réclamés les révolutionnaires . Il juge même d'un oeil amusé les excès d'admiration que ceux-ci lui portaient.

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    Couverture du livre « Dejima » de Stephane Audeguy aux éditions Seuil

    Agnès Verlingue sur Dejima de Stephane Audeguy

    Alternance de l’Histoire du Japon et d’un roman, ce livre surprend à plus d’un titre.
    Le roman débute début 1900 et se déroule jusqu’à nos jours. Les lieux traversés par l’heroine sont mis en regard de l’Histoire de ce pays, chapitres en italique, pour mieux nous faire comprendre ce qu’elle...
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    Alternance de l’Histoire du Japon et d’un roman, ce livre surprend à plus d’un titre.
    Le roman débute début 1900 et se déroule jusqu’à nos jours. Les lieux traversés par l’heroine sont mis en regard de l’Histoire de ce pays, chapitres en italique, pour mieux nous faire comprendre ce qu’elle vit.
    Mais c’est aussi un roman qui mélange le surnaturel aux coutumes du Japon, qui étonne au détour d’une page, qui interroge aussi.
    Une très beau moment de lecture.

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    Couverture du livre « Histoire d'amour » de Stephane Audeguy aux éditions Seuil

    Manika sur Histoire d'amour de Stephane Audeguy

    En fil conducteur de ce roman, l'histoire de Vincent, quinquagénaire qui revient sur sa vie surtout de la découverte de la sexualité, de ses expériences libertaires à une relation plus stable et épanouie avec Alice de 20 ans sa cadette.

    Passionnée d'art, on découvre et détaille avec lui ...
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    En fil conducteur de ce roman, l'histoire de Vincent, quinquagénaire qui revient sur sa vie surtout de la découverte de la sexualité, de ses expériences libertaires à une relation plus stable et épanouie avec Alice de 20 ans sa cadette.

    Passionnée d'art, on découvre et détaille avec lui quelques oeuvres.

    Entre chaque chapitre, un voyage historique dans la mythologie, la seconde guerre mondiale, la renaissance et la famille Médicis ou encore la vie d'un jeune prisonnier d'une tribu d'Amérique du sud. Le point commun déstabilisant au début et qui surgit au fil des pages : l'amour, celui de la chasse, de la guerre, de l'art, de la vie, de l'autre ...

    Un roman érudit et exigeant, passionnant à certains moments plus lassants à d'autres (en particulier pour moi les passages sur la guerre) qui laisse perplexe quant à sa construction mais qui au final se laisse lire avec plaisir.

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    Couverture du livre « Histoire d'amour » de Stephane Audeguy aux éditions Seuil

    Marie-Laure VANIER sur Histoire d'amour de Stephane Audeguy

    Stéphane Audeguy est un esthète : il a le goût de la beauté et du plaisir. Aussi, chacune de ses phrases revêt les beaux atours de la grâce et ses pages ressemblent à de charmants tableaux devant lesquels on s'attarderait volontiers. Pas de doute, c'est la classe. Ajoutez à cela une pensée...
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    Stéphane Audeguy est un esthète : il a le goût de la beauté et du plaisir. Aussi, chacune de ses phrases revêt les beaux atours de la grâce et ses pages ressemblent à de charmants tableaux devant lesquels on s'attarderait volontiers. Pas de doute, c'est la classe. Ajoutez à cela une pensée originale, libérée, je dirais même insubordonnée, qui a su ne pas s'embourber dans la norme sociale et le carcan du conformisme, un rapport au monde à la fois poétique et extrêmement critique, enfin une érudition et une culture telles que l'on se sent bien petit quand on rédige une chronique sur le travail d'une telle pointure.
    Oui, je suis impressionnée, vous l'aurez remarqué et ça me coupe un peu l'herbe sous le pied. J'admire toujours en me taisant. Mais bon, comme je suis là pour parler de son livre, alors je vais le faire !
    Abordons le sujet : Vincent, (double de l'auteur?) 53 ans, critique d'art parisien, amoureux d'Alice, une artiste plasticienne, a été témoin d'un attentat qui a eu lieu près de chez lui. Depuis, il a des malaises fréquents et s'imagine (se rêve?) dans le corps d'autres personnes d'époques antérieures ou de lieux divers : il est Actéon, le chasseur, qui découvre Artémis nue se séchant délicatement au soleil. Il est aussi Philippe, jeune Juif new-yorkais qui quitte en 1942 les États-Unis pour devenir soldat et participer à la Seconde Guerre Mondiale en Italie. Il se métamorphose aussi en un peintre florentin de la Renaissance : Pierre de Côme ou en un jeune marin lisboète, Nino Caceres, qui va s'embarquer pour les côtes du Brésil au XVIe siècle… Il est aussi lui-même et revit, dans ses moments d'absence (ou de présence dans un ailleurs enfoui au plus profond de son être) son enfance dans une fade banlieue, la découverte de la sensualité, de la sexualité, ses années d'étudiant…
    Concrètement, cela donne lieu à un récit dans lequel vont alterner différents personnages (qui n'en sont peut-être qu'un seul… des doubles de Vincent), différentes époques. Le fil conducteur ? Il est annoncé dans le titre : l'amour, la relation au corps de l'autre, le désir, la mort, la liberté…
    Le titre étant au singulier, est-ce à dire que finalement, Vincent est multiple, indéfinissable, inclassable, qu'il tient d'Artémis et de Philippe, de Pierre et de Nino, qu'il est « homme et femme, pauvre et riche, inconnu et célèbre… » à la fois, qu'il porte en lui le désir de l'un, la féminité et la violence de l'autre ?…
    « Ces vies qui assaillent Vincent sont si différentes qu'un jour il saisit, en souriant de sa naïveté, cette évidence : il n'y a aucune raison valable de considérer que celle qui jusqu'à maintenant dominait son présent est la plus importante. »
    Toutes les histoires d'amour n'en sont qu'une aussi peut-être, comme l'indique le titre, dans son apparente banalité… Une sous différents visages… Qui sommes-nous au fond ? Sommes-nous réduits à n'être qu'un genre, qu'un sexe, qu'une fonction, qu'une vie ? Les personnages évoqués ont en commun le fait d'être libres : ils suivent leur destin et soudain, au détour du chemin, s'offrent l' audace du pas de côté, du coup de folie. Ils font soudain une pause dans leur histoire : ils ne sont plus chasseur, marin, peintre, soldat mais amoureux, fous de sensualité et ivres de jouissance, de beauté et de lumière, prêts à entraîner l'autre (ou à se laisser entraîner) dans des espaces inconnus, interdits, comme suspendus dans le temps...
    D'un personnage à l'autre, d'une situation à l'autre se forme un maillage étroit d'échos et de thèmes récurrents qui tissent les histoires entre elles, créent des correspondances entre les hommes, les époques, le réel et le mythe, la réalité et la fiction.
    En tout cas, si j'ai admiré l'écriture de ce roman et dans une certaine mesure sa construction, j'ai trouvé que les parties « historiques », notamment celles concernant Philippe, par leur longueur, déséquilibrent et cassent le rythme de l'ensemble. Peut-être eût-il été nécessaire (le débat reste ouvert) d'accorder moins de pages (et donc de laisser au second plan) des personnages auxquels le lecteur ne s'attache pas vraiment. Autant les réflexions de Vincent m'ont passionnée, autant j'ai parcouru les passages historiques en traînant un léger ennui.
    C'est dommage parce que ça risque de détourner d'un bel ouvrage un certain nombre de lecteurs...

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