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''VLADIMIR. - Ce qui est certain, c'est que le temps est long, [...], et nous pousse à le meubler d'agissements qui, comment dire, qui peuvent [...] paraître raisonnables [...]. Tu me diras que c'est empêcher notre raison de sombrer. [...] Mais n'erre-t-elle pas déjà dans la nuit permanente des grands fonds [...]''.
Absurde, intriguant, déroutant.
Mais qui est Godot ? Cette question a probablement tourmenté plus d'un lecteur. Pour nous rassurer, gardons à l'esprit que Samuel Beckett, lui même, disait ignorer qui était Godot : 'Je ne sais pas plus sur cette pièce que celui qui arrive à la lire avec attention. [...] Je ne sais pas qui est Godot. Je ne sais même pas, surtout pas, s'il existe.'' Ainsi, l'intérêt de ce livre se situe sans doute ailleurs puisque les dialogues entre les personnages permettent d'aborder diverses thématiques telles que l'oubli, l'attente ou encore l'ennui. Une chose est sûre, cette pièce de théâtre est un fabuleux support de projection de nos fantasmes.
Petite citation: "Nous naissons tous fous. Quelques uns le demeurent".
Beckett n'était pas un auteur optimiste, c'est rien de le dire, il était - et est toujours- considéré comme le maître de l'absurde.
C'est l'une de mes premières rencontres avec Beckett. Il me semble avoir lu l'un de ses livres, il y a longtemps, et puis plus rien, une petit crainte de me confronter avec une œuvre dont j'ai entendu dire partout le plus grand bien ? Je (re)commence donc avec cette nouvelle ou ce court roman publié en 1970 chez Minuit et écrit en 1945. Tout m'y plait : le style, l'absurde, le manque quasi total d'action, la lenteur, l'ambiance. C'est un genre qui peut déplaire voire rebuter surtout de nos jours où tout va vite, très vite, trop vite.
Je ne ferai pas de grandes phrases, je préfère citer Beckett dans l'une de celles que j'ai notées dans ce livre : "Je me rappelle seulement qu'il y était question de citronniers, ou d'orangers, je ne sais plus lesquels, et pour moi c'est un succès, d'avoir retenu qu'il y était question de citronniers, ou d'orangers, car des autres chansons que j'ai entendues dans ma vie, et j'en ai entendu, car il est matériellement impossible on dirait de vivre, même comme je vivais moi, sans entendre chanter à moins d'être sourd, je n'ai rien retenu du tout, pas un mot, pas une note, ou si peu de mots, si peu de notes, que, que quoi, que rien, cette phrase a assez duré." (p.34/35) Que voudriez-vous que j'ajoute après cela ? Rien, si ce n'est que je vais retourner vite à la bibliothèque fureter à la lettre B comme Beckett.
L'absurdité de la vie, l'ennui, l'errance, la déchéance : j'ai tout retrouvé.
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