On aime, on vous fait gagner le lauréat 2018 "Quand sort la recluse" de Fred Vargas lu par Thierry Janssen
On aime, on vous fait gagner le lauréat 2018 "Quand sort la recluse" de Fred Vargas lu par Thierry Janssen
Les psychopathes sont au meilleur de leur forme et les maîtres du polar au meilleur de leur talent pour raconter leur folie. Une imagination à faire froid dans le dos, à réveiller les plus profondes angoisses et surtout à graver avec addiction ces histoires dans vos mémoires puisque chers lecteurs, vous vous jetez dessus avec frénésie ! Alors faites votre choix, le must du thriller vous attend !
J'ai quand même l'impression désagréable que Fred Vargas, qui nous a habitués à bien mieux, s'est elle-même perdue dans ce labyrinthe breton incohérent et surtout, ce qui est plus gênant, invraisemblable. Tout est cousu de fil blanc et tiré dans tous les sens mais impossible d'y croire vraiment. On s'imagine dans un film en noir et blanc des années 60 et tout à coup, un peu de technologie récente nous ramène à la réalité de 2023. C'est maladroit et agaçant. Même nos personnages connus et aimés semblent désincarnés, c'est triste à dire.
Bref, voici un roman attendu, qui se vend bien parce que attendu, et qui ne vaut pas tripette, hélas ! ... On tourne un rond en attendant la délivrance, en espérant, en vain, qu'il se passe enfin quelque chose, mais c'est raté ...
C'est en Bretagne que se déroule le dernier roman de Fred Vargas, six ans après « Quand sort après la recluse », l'écrivaine ayant consacré son temps à écrire des essais sur la catastrophe climatique.
Rien de tel que les terres armoricaines pétries par les légendes et les superstitions pour inspirer le fantasque commissaire Adamsberg aux méthodes d'élucidation absconses.
Flanqué de quasiment toute son équipe, Danglard étant resté à Paris, il doit prouver l'innocence de Josselin, descendant de Chateaubriand et sosie parfait de l'auteur des « Mémoires d'outre-tombe », et découvrir l'assassin.
Alors que les cadavres s'amoncellent selon un modus operandi bien particulier, la tâche s'avère ardue. D'autant plus qu'une enquête parallèle vient se greffer. Et il faudra plus de cinq cents pages pour que la vérité éclate, cinq cents pages plutôt ennuyeuses, paresseuses, au style bâclé et truffées de dialogues à rallonge et d'événements invraisemblables.
On aimerait que le prochain opus de Fred Vargas renoue avec la patte de « L'Armée furieuse » ou encore de « Temps glaciaires ».
Pour retrouver le charme surnaturel des romans dont le « pelleteux de nuages » est le héros rêveur.
http://papivore.net/litterature-francophone/critique-sur-la-dalle-fred-vargas-viviane-hamy/
Sur la dalle
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Parler d’un polar, donner envie de le lire, sans trop en dire pour ne pas dévoiler l’intrigue n’est pas chose aisée. C’est déjà plus simple quand il s’agit d’un Vargas, car la seule évocation de la parution d’un titre, surtout après 6 années d’attente, suffira à convaincre les aficionados, dont je suis, de se ruer en librairie.
Pour convaincre les rares hésitants, je vous dirai qu’on y retrouve un Adamsberg plus apaisé lancé sur les traces d’un fantôme boiteux qui sème la terreur dans un village breton, « la Bretagne, ce pays des rébellions éternelles et des répressions impossibles ». Je vous dirai qu’il y est question d’un hérisson (ce qui ne pouvait que me plaire ;-), d’une hirondelle blanche et de puces dont les piqûres sont la signature du coupable. Il y est question de Chateaubriand et de piétineurs d’ombres, de chouchen et d’un dolmen où notre commissaire va « extravaguer » pour faire remonter des bulles de solutions. Je n’en dirai pas plus mais je peux vous confirmer que j’ai passé un excellent moment. J’ai pris plaisir à retrouver cette ambiance un peu foutraque et je me suis régalée des dialogues toujours aussi savoureux. Les personnages que l’on y croise sont tous plus originaux les uns que les autres, attachants ou détestables, certes un brin caricaturaux, mais toujours hauts en couleur. Et même si l’histoire est contemporaine, les méthodes d’Adamsberg restent un peu anachroniques, faisant la part belle aux courriers et aux bons vieux téléphones plus qu’aux mails et autres sms, ce qui donne au récit un charme un peu suranné et nous donne l’impression que le temps s’est arrêté au seuil des années 80. Même les gangsters ont un coté vieille France, renforcé par l’usage des surnoms s’un autre temps.
Alors oui, ce n’est pas forcément mon roman préféré. Il a des longueurs, et la résolution de l’enquête est un peu convenue, mais ce n’est pas ce qui m’a le plus gênée. Mon immense regret c’est l’absence de Danglard, resté à Paris et à peine évoqué. Il y a bien Mathieu, le commissaire breton, mais il est bien lisse à côté du fidèle inspecteur.
Et un Vargas sans Danglard, c’est comme un coca sans bulle. C’est bon, c’est sucré, mais ça manque de peps. C’est dommage.
Fred Vargas revient après six ans d’absence avec son commissaire atypique, Adamsberg, dans un nouveau polar Sur la dalle, en pleine patrie du romantisme, au cœur de l’âme d’un dolmen, au pays de puces devenant, malgré elles, preuves à conviction d’une enquête où le(s) meurtrier(s) sera(ont) flatté(s) d’être arrêté par le “pelleteux de nuages”.
Brins d’histoire
En période de canicule plutôt anormale, Adamsberg est préoccupé par une scène presque de crime qui aurait pu mal virer, celle d’un hérisson qu’il s’empresse de vouloir sauver. En même temps, il est attiré par un article dans le journal local de Combourg où quelques semaines plus tôt il avait été amené à résoudre une enquête de tueur en série longtemps non élucidée.
Car, un énième soir de beuverie, le garde champêtre, Gaëlle Kévin, est retrouvé assassiné dans les rues de Louviec, petit village près du château de Combourg.
Puis, c’est Anaëlle Briand, jeune femme d’une trentaine d’années retrouvée, elle aussi poignardée. Elle animait avec sa cousine un magasin d’électroménager et était aimée de tous dans le village.
Tout semble accusé le Vicomte du lieu, Joachim, sosie de son ascendant célèbre, François-René de Chateaubriant du château de Combourg.
Ni une, ni deux, à la demande du ministère, Adamsberg quitte son 13ème arrondissement en abandonnant Danglard pour retrouver Franck Matthieu, commissaire de Rennes délégué sur Combourg avec qui il a déjà travaillé.
Une phrase incompréhensible de mourants, des ombres sur lesquelles il ne faut pas marcher sauf à vouloir du mal à son propriétaire, un étrange fantôme avec sa jambe en bois qui arpente les rues le soir venu, et surtout, Joachim, la copie conforme, que tout accuse, c’est une enquête bien alambiquée comme on les aime chez Fred Vargas !
Et, voilà des flics expérimentés de Paris obligés de faire du porte à porte pour trouver le propriétaire de puces dont les piqûres couvrent les cadavres !
Polar étrange et réaliste à la fois
Seule Fred Vargas est capable de balader son lecteur de cette manière et de l’imprégner d’un univers aussi onirique que décalé.
Adamsberg est toujours entouré de ses fidèles lieutenants : Rétancourt avec son physique improbable et son prénom si tendre, Veyrenc au buste romain, le seul a appelé le commissaire par son prénom, petit souvenir de leur enfance partagée, Mercadet, aux doigts si agiles pour craquer les verrous informatiques mais aussi au sommeil impérieux, etc.
Seulement, sans rien abandonné de son univers, Fred Vargas propose un polar certes étrange mais plus ancré dans une fiction crédible.
Écolo anxieuse, Fred Vargas, archéologiste de renom, ne change rien de ses alertes concernant la planète. Dès le début, l’écrivaine signale la chaleur excessive au mois d’avril. Et à l’heure où l’on sait que le futur ne sera pas meilleur que le présent, que le progrès n’amènera pas forcément le mieux pour l’homme, il n’est plus temps de raconter des balivernes ! La réalité est à prendre en compte…C’est ce que fait Fred Vargas !
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2023/05/23/fred-vargas-sur-la-dalle/
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